« Je te l'avais promis Laszlo.
Je prierai pour toi, chaque soir, en observant les étoiles.
Je l'ai fait chaque jour depuis ta condamnation. Je le fais en ce moment-même. Et je le ferais encore demain.
J'ai eu peur chaque jour, peur de me dire que tu allais peut-être mourir. Et même si je sais qu'aujourd'hui, c'est le cas. Je t'aime Lazslo.
Tu étais si fort. L'homme le plus courageux que je connaisse. Pour moi, tu étais immortel, alors que tu étais un homme. Un très grand homme. Mais le plus grand des hommes s'éteint un jour. Son œuvre, jamais.
Tout a basculé ce jour de décembre. Tu ne l'as jamais vu de tes propres yeux, mais moi si. Je n'avais jamais vu ça auparavant. Une foule unanime.
Quelque chose qui renaissait : une nation. C'était le début de ton œuvre, de la rébellion qui a germé.
Tu aurais voulu voir ça, je le sais.
Une foule, qui dès lors s'est manifestée pour la première fois depuis des années. Des milliers de personnes qui criaient ton nom dans Budapest. Des enfants sur les épaules de leurs parents qui avançaient poing levé. Des yeux qui brillaient d'espoir. Des esprits qui voulaient croire en un nouvel avenir.
Tu as lancé une révolution Laszlo Horvath, dès le jour où tu as été injustement condamné.
Le monde a compris qu'un échec passé ne signifiait pas une défaite future.
Si on avait l'espoir, si on avait une histoire à écrire, tout était possible.
Il nous manquait juste ça, l'espoir, mais un héros, sans le savoir, nous en a apporté.
La Hongrie n'abandonnera pas parce que toi, tu n'as jamais abandonné qui tu étais.
Elle a repris les armes grâce à toi, elle se battra pour toi, elle vaincra pour ton idéal.
Car tu nous as tous inspiré ici.
Tu as montré qu'une histoire de héros ne peut jamais s'oublier, tu as été un homme mémorable pendant la guerre, et le monde réalise son tort d'avoir cru ses guerriers comme finis. Tu nous as enseigné les plus grandes leçons de vie, et qu'il fallait se battre, chaque seconde, pour l'espoir que l'on avait choisi.
Je sais que longtemps, tu as cherché ton espoir dans les autres Laszlo. Tu étais tellement humble que tu faisais passer l'existence des autres avant la tienne. Tu te battais pour eux. Tu l'ignores sans doute, mais toi, tu es désormais la source de l'espoir d'une nation entière. Elle se bat pour toi.
Toute ma vie, je me souviendrais de ces années passées avec toi.
Je sais que tu vivais avec un malaise croissant, mais je t'admirais.
Je t'admire toujours, car tu es plus que ce soldat qui a ému un pays tout entier quand il a perdu l'homme qu'il aimait.
Plus que cet incroyable tireur d'élite qui a sauvé des milliers de vies malgré une défaite de notre pays.
Plus que cet homosexuel injustement condamné parce qu'il ne pouvait plus se cacher dans une société brimée.
Plus que cet homme qui nous a montré qu'il pouvait survivre aux dangers d'une terre sauvage, et retourner le piège que la Russie avait monté contre lui.
Tu es celui qui a livré un dernier message d'espoir à un pays, l'espoir qui nous manquait.
Celui qui ne s'est pas laissé exécuter par des dirigeants russes, mais a tué ceux qui en voulaient contre lui.
Le peuple entier dit que tu es un grand héros Laszlo, celui dont les mots ont commencé une révolution, dont le visage est un emblème et les actions une source d'admiration.
Je te le jure. Je prierai et me battrai pour toi Laszlo, pour tous tes rêves et tes ambitions.
Je sais que Dieu te préservera maintenant, que tu es en sécurité dans un paradis qui renferme toutes tes étoiles. Je sais que Dieu a pleuré le jour où tu as été condamné, parce qu'il savait qu'un ange subissait la punition d'une société injuste.
Chaque soir, je verrais l'étoile la plus brillante, et je saurais que c'est toi qui donne ta force à notre monde qui en a besoin.
Merci d'être l'inspiration d'une nouvelle révolution Laszlo Horvath, de t'être battu pour tes idées, jusqu'à la dernière seconde.
Tu seras le plus grand homme que la Hongrie ait connu.
Peut-être que ton histoire était écrite pour se terminer ainsi, avec la reconnaissance du héros que tu étais.
Le monde n'oubliera plus ton nom à présent.
Laszlo Horvath, mort pour la Hongrie ».

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Alaska.
Science Fiction[Continuité du livre Arizona, gagnant d'un Wattys 2016] [Il est possible de lire ce livre sans avoir lu Arizona] • Série : Divided States of America. Code Pénal Russe, s'appliquant au Grand territoire de Russie et ses alliés : « Article 1 : t...