Chapitre 27

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Bonjour à toutes ! Comment allez-vous ? Bien, j'espère. 😉

Je vous informe que j'ai changé la couverture. Dites-moi ce que vous en pensez en commentaire. 

Bonne lecture !


-Je peux te poser une question ? prononça Ambre avec timidité.

-Je t'écoute.

La jeune femme choisit ses mots avec précaution.

-Ta rupture... Est-ce que tu aimes encore Aurélia ?

Son expression se crispe au prénom de son ex-fiancée. Une lueur de colère apparut dans ses yeux, à tel point qu'Ambre se recula d'effroi. Elle regrettait déjà d'avoir posé la question qui la taraudait depuis plusieurs jours. Mais elle avait besoin de savoir.

-Qui t'a parlé de cette histoire ? demanda-t-il durement.

-Jack... Mais ne lui en veux pas, c'est moi qui ai insisté ! s'écria-t-elle devant son expression meurtrière. Si je compte vraiment pour toi, j'ai le droit de savoir !

Il soupira violemment, comme résigné. Ses sourcils froncés, une étrange lueur dans ses yeux noisettes... Tout lui indiquait qu'elle n'abandonnera pas avant d'avoir obtenu des réponses.

-Aurélia... Je l'ai aimé profondément. Je sais d'ailleurs que ce n'était pas une simple attirance. Mais elle m'a trompé et c'est impardonnable. Tu ne peux pas savoir à quel point j'ai été déçu et furieux d'apprendre qu'elle jouait avec moi depuis le début ! 

Son poing se serra sous l'impulsion de la colère, et Ambre posa sa main sur la sienne.

-Je me voyais déjà fonder une famille avec cette femme...

Sa voix se brisa. Il n'osait la regarder dans les yeux, effrayé à l'idée de lire de la pitié dans ses yeux. La jeune femme déposa un tendre baiser sur sa tempe, geste qu'elle savait bien dérisoire face à sa tristesse qu'elle comprenait parfaitement. Elle-même plus tôt dans la journée avait succombé à l'idée de ne jamais pouvoir donner la vie.

-Mais pour répondre à ta question, ça fait très longtemps que je ne l'aime plus. Elle m'a trahi et je ne pourrai jamais la pardonner, dit-il sèchement. Si je la retrouvais aujourd'hui, je ne souhaiterais qu'une chose : me venger.

-La vengeance ne t'aidera pas à l'oublier, tu le sais... murmura-t-elle.

Il déposa un baiser sur ses lèvres et agrippa son visage. 

-Pendant longtemps, j'ai bien cru que je ne serai plus jamais capable d'aimer. Les femmes que je rencontrais en Espagne s'intéressaient uniquement à mon argent. En revenant en France, je m'étais fait une raison : je resterais célibataire toute ma vie.

-Tu étais prêt à faire une croix sur la vie de famille dont tu rêvais ?

-Oui. Et puis tu es arrivée et tu as chamboulé tous mes plans ! dit-il d'un ton accusateur avec un sourire en coin.

Ambre rougit terriblement et s'enfonça davantage sous les draps.

-Désolée...

Il éclata d'un rire tonitruant.

-Je plaisantais. Ne crois pas tout ce que je dis ! Tu es la plus belle chose qui me soit arrivé. 

Ces paroles la remplirent de joie. Pas même ses parents le lui avaient déjà dit. Il n'y avait aucun doute, elle remercierait à jamais le ciel d'avoir placé Romain sur son chemin.

-Il faut dormir à présent. Tu te sens capable d'être dans le noir ?

Elle hocha la tête, uniquement car elle savait l'homme à ses côtés. Il ferma les yeux mais la jeune femme ne put en faire autant, trop troublée de le savoir avec elle dans son lit. Une heure plus tard, alors qu'elle le croyait endormi, elle caressa son visage. Sa barbe naissante chatouillait sa main. Elle n'avait jamais un homme aussi beau.

-Je t'aime... murmura-t-elle. 

Ses yeux bleus pâles la transpercèrent soudain. Un sourire s'étira sur ses lèvres et il pressa sa main.

-Moi aussi... Dors bien, mon cœur.

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Lorsqu'il descendit à la cuisine tôt le lendemain matin, encore sous le charme de la nuit passée, il sursauta en voyant Jack déjà attablé. 

-Eh bien, tu m'as l'air très bien réveillé aujourd'hui. Dois-je comprendre que tu as enfin pu assouvir tes désirs les plus secrets avec une certaine jeune femme de ma connaissance ? dit-il avec un clin d'œil.

-Je ne vois pas du tout de quoi tu parles, dit-il en se préparant un café bien serré.

-Arrête, ne joue pas à ça avec moi. Raconte !

Il attendit quelques minutes, s'amusant sadiquement de son impatience. 

-Elle est merveilleuse... soupira-t-il.

Les gémissements ainsi que les caresses sensuelles de ses douces mains ne cessaient de le hanter. Cette même main qui l'avait effleuré si tendrement au milieu de la nuit. Sa petite voix qui avait murmuré ces paroles, provoquant l'emballement de sa respiration.

-Je suis bien d'accord avec toi. J'aurais aimé pouvoir la goûter également. 

Romain se crispa devant ces paroles provocantes et dû se retenir de lui asséner un coup de poing. Jack était connu pour ne pas savoir s'impliquer dans une relation sérieuse. C'était plutôt les aventures d'une nuit ou rien du tout. Sa jalousie parla pour lui.

-Jack, ne profère plus jamais ce genre de parole devant moi ou je ne sais pas ce que je te ferais, dit-il sèchement.

Son regard meurtrier le fit se retenir de sourire narquoisement. Jamais Jack n'avait vu son ami se mettre autant en colère pour seulement quelques mots. Sauf peut-être le jour où il avait appris à propos d'Aurélia. D'ordinaire, il savait garder son sang-froid mieux que personne. Cette petite l'avait vraiment changé.

-Je rigolais, ne t'énerve pas, plaça-t-il ses mains devant en signe d'apaisement. Je sais ce que tu ressens pour Ambre. Je veux juste te mettre en garde : Ambre est fragile et tu le sais mieux que personne. Ne fais rien qui pourrais la blesser.

Romain se rassit sur sa chaise, frustré par son avertissement.

-Ève m'a déjà mis en garde. Qu'est-ce que vous avez tous à penser que je pourrais la heurter davantage qu'elle ne l'est déjà !?

Son ami eut un rire sans joie.

-Je ne sais pas... Peut-être parce que nous savons qu'Aurélia a sacrément entamé ta confiance envers les autres. Regarde dans quel état tu t'es mis lorsque j'ai parlé d'Ambre. Nous craignons que ta jalousie prenne le dessus et que tu l'accuses à tord de te tromper. 

-... Jamais elle ne ferait ça, dit-il confus.

-Bien sûr qu'elle ne le ferait jamais, elle t'aime bien trop pour ça. Ça crève les yeux ! fit-il avec un petit sourire. Mais qui sait ce que tu pourrais imaginer ?  

Romain refusait d'en entendre plus. Peu importe ce que pouvaient penser ses amis. Lui savait qu'il était incapable de la blesser. Mais alors qu'il lavait sa tasse de café dans l'évier et que l'eau lui brûlait les mains, il comprit le vrai sens de leurs paroles. Il avait bien plus besoin d'elle qu'elle n'avait besoin de lui. Et son bonheur dépendait d'elle.

Aie ConfianceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant