Chapitre 42

7.8K 692 18
                                    

Bonsoir ! Comment allez-vous ? 😆

Il y a de plus en plus de vues et de votes, merci beaucoup ! 

Désolée pour ce chapitre tardif. J'ai voulu prendre le temps de bien l'écrire car il est crucial. Je me suis bien amusée à l'imaginer (j'ai souri toute seule devant mon ordinateur 😅). 

D'ailleurs, je suis désolée de la médiocrité du chapitre 41. Je ne suis pas du tout satisfaite de cette partie. Je pense la réécrire lorsque j'aurai un peu de temps. Mais rassurez-vous, cela ne changera pas la fin de l'histoire. Nous approchons de la fin, je pense écrire encore deux chapitres, maximum trois ! Si vous avez des idées de nouvelles histoires, n'hésitez pas à me les faire partager. 

Encore merci ! Bonne lecture et à bientôt ! 😘


-Ambre, tu es trop faible pour te lever ! 

Elle se tenait à l'encadrement de la porte, luttant de toutes ses forces. La détermination se lisait dans ses yeux.

-On n'aura peut-être plus de telle chance pour piéger Aurélia ! Je veux finir ma grossesse sereinement à tes côtés sans avoir à me soucier qu'elle puisse te retourner le cerveau contre moi ! 

-Ambre... Tu sais bien que...

Elle le coupa.

-Cette femme est intelligente et complètement folle. Pourquoi agit-elle ainsi ? Je ne sais pas. Mais on a de quoi l'empêcher de manœuvrer contre nous ! explosa-t-elle. Tu as bien vu ce matin !? Tu étais fou de jalousie en voyant cet homme m'embrasser. Si tu n'avais pas été au courant qu'elle était prête à tout pour nous séparer, ne m'aurais-tu pas chassé de ta vie comme tu l'a fait avec Aurélia ?

Romain baissa la tête, forcé d'admettre qu'elle avait raison. Il savait qu'Ambre ne s'était pas faite embrassée par désir ni de bonne volonté. Mais la jalousie l'avait tout de même envahi d'une force fulgurante. S'il n'avait pas eu peur de gâcher le plan, il lui aurait sans aucun doute fracassé le crâne contre le mur du restaurant. Elle s'approcha, le voile de sa robe flottant. Sa peau translucide contrastait avec ses lèvres rouges. La fatigue et l'angoisse reflétait sur ses traits mais sa beauté n'en était que plus accrue. Son intelligence était saisissante. Un ange vêtu de blanc. Quelle chance il avait de l'avoir... 

Sa main se posa sur sa joue et il s'y agrippa. Il ne voulait pas la perdre. Il émanait d'elle une force incommensurable dont il ne se rendait compte que maintenant. Ambre était loin d'être fragile. Il régnerait toujours autour de la jeune femme une aura mystérieuse car elle ne montrait que ce qu'elle désirait que les gens sachent. Mais elle lui avait ouvert son cœur, à lui et personne d'autre. Ce que des dizaines de personnes avaient tenté d'accomplir durant son hospitalisation, lui seul avait réussi. Et il n'y était pour rien. Seule Ambre l'avait voulu. Peut-être attendait-elle simplement la bonne personne ? Quel cliché de dire qu'il n'était rien sans elle... Mais cette vérité n'avait jamais été aussi vraie. 

-Laisse-moi y aller, s'il-te-plaît. Pour notre enfant. Pour nous. Si ça peut te rassurer, je resterais assise dès que tu te montreras. De toute façon, je sais que tu me protégeras...

Il était en train de perdre. En quelques mots, elle savait réduire à néant ses convictions. 

-Bon très bien. Mais si la moindre chose tourne mal, je t'en tiendrais pour seule responsable ! sourit-il.

Il l'embrassa rapidement puis disparut derrière la porte de la cuisine. Ambre s'arma de courage, aussi angoissée que la dernière fois où elle avait dû jouer la comédie. Seule la présence de Romain à proximité l'aidait. Aurélia s'impatientant derrière la porte, elle tapa plus fort. Ambre lui ouvrit.

-Bonjour ! Il ne me semblait pas que nous avions rendez-vous ? demanda Ambre en s'écartant de justesse alors que celle-ci entrait rapidement.

-En effet, dit-elle d'une voix réjouie. Mais j'avais besoin de votre avis de toute urgence. Mais peut-être que je tombe au mauvais moment ?

Voilà le seul prétexte qu'Aurélia avait pu trouver pour se rendre chez sa rivale. En vérité, on lui avait rapporté que sa ruse pour que Romain la prenne en plein adultère avait parfaitement fonctionné. Et elle n'avait pu attendre pour se délecter du chagrin d'Ambre.

Et celle-ci le savait parfaitement... Elle prit une expression affligée.

-A vrai dire oui...

-Une nouvelle dispute avec votre mari ? 

-Il m'accuse d'adultère.

-Oh, quelle abomination ! prit-elle un air horrifié en plaquant ses deux mains sur sa bouche. Mais c'est bien faux, n'est-ce pas ? 

-Eh bien... Je l'ai en effet déjà trompé quelques fois, mentit Ambre. Et je dois avouer que l'homme avec lequel Romain m'a vue n'était pas mal du tout...

Aurélia jubilait. Cette gourde allait lui rendre la tâche encore plus facile. 

Et Ambre, quant à elle, jubilait de la voir tenter de contenir sa joie. Quelle harpie... Elle allait vite déchanter.

-Vous me surprenez ! Je ne vous voyais pas comme ça. Pas comme une prostituée... siffla Aurélia.

Ambre plissa les yeux, prenant l'insulte de plein fouet même si tout n'était que mensonge. Cela la renvoyait lourdement à son agression.

-Vous semblez être bien au courant de la signification de ces mots. Peut-être en êtes-vous une aussi ? Cela ne m'étonnerait guère, la rembarra-t-elle.

-Comment osez-vous ! cria Aurélia, perdant subitement tout son sang-froid. 

Alors qu'elle allait se jeter sur elle pour l'étrangler, elle s'interrompit, les yeux fixés derrière elle, croyant voir un fantôme. Romain était sorti de sa cachette. Il se posta aux côtés d'Ambre, dominant Aurélia de toute sa hauteur.

-Bonjour, Catherine la décoreuse d'intérieur. Ou devrais-je dire Aurélia ? L'épieuse ? Ou la prostituée ? Que préfère-tu ? dit-il narquoisement, un sourire moqueur aux lèvres.

Pâle comme un linge, celle-ci recula, cherchant en vain quelque chose à dire.

-Ta...Ta femme te trompe ! cracha-t-elle comme seule défense.

-Oui, je suis au courant. Elle me trompe avec moi. 

Prise d'incompréhension, elle ne rétorqua rien.

-En revanche, il me semble que c'est toi qui a des choses à avouer. 

-Je ne sais rien, je n'ai rien fait ! cria-t-elle, les yeux brillants de colère.

-Preuve à l'appui ? Comme tu voudras.

Ambre enclencha le magnétophone et le son en sortit, parfaitement clair. On reconnut la voix de l'homme chargé de séduire Ambre ce midi-même.

"-Bonjour, mademoiselle ! Vous prenez un verre avec moi ? 

-Non, j'attends mon mari.

-Vous êtes mariée ? Quelle dommage, une beauté comme vous ! 

-J'ai dis non ! Qu'est-ce que vous n'avez pas compris dans ces mots !?

-Ah la la... Ça aurait pourtant été beaucoup plus agréable si vous n'étiez pas aussi réticente. Enfin, peu importe. J'ai toujours aimé faire par la force. Surtout avec des filles aussi jolie que toi. En étant payé pour ça par ma patronne, je ne peux vraiment pas me plaindre.   

-Eh bien allez donc le faire avec patronne !

-Oh, j'aimerais beaucoup le faire avec miss Aurélia. Mais elle ne me laisserait jamais faire... Maintenant, arrête de parler et tu n'as pas intérêt à crier.

Crrrrsccshhhh...

-Enfin, qu'est-ce que vous faites ! Lâchez-moi tout de suite ! Mmmm...! Arrêtez !

-Eh bien voilà ! Tu vois que ce n'était pas si difficile ! A bientôt, mademoiselle !"

Ambre coupa l'enregistrement et fixa Aurélia dans les yeux.

-Avez-vous besoin d'autres preuves ? demanda-t-elle sèchement.


Aie ConfianceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant