Chapitre 37 : Qu'aie-je fait ?

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Point de vue d'Adriano Gucci

Je soupire une énième fois. Après cette longue et éprouvante réunion pour objectif de trouver un plan pour détruire mon cousin, il faut désormais le mettre en marche. Et c'est cela le plus compliqué. Je ne connais pas tout à fait son adresse exacte, ce qui complique énormément les choses, mais je sais d'avance que mon équipe d'informatique va me faire des miracles et trouver rapidement où ce cher Nikos réside.

Je remplis encore quelques papiers, pour les transports de marchandises et, je décide d'aller voir comment va Lola depuis tout à l'heure. Depuis ma petite discussion avec ma soeur, à laquelle j'ai promis de faire des efforts avec son copain - dont je me méfie toujours -, je n'ai pas revu ma petite protégée blonde.

C'est donc déterminé que je sors de mon bureau, précipité, et que je me dirige vers la chambre de Lola. Quand j'y repense, je vais bientôt devoir partager ma chambre avec elle. Je pense lui avoir laissé assez de temps pour qu'elle s'habitue à ce nouvel environnement pour elle, mais après trois mois, j'estime que désormais, elle a eu assez de temps et qu'on peut dormir ensemble. Étrangement, ce besoin de la sentir dans mes bras me hante tout le temps. Et ça fait un moment que j'ai envie de la tenir contre moi la nuit, et que j'ai envie de me réveiller auprès d'elle tous les matins.

Est-ce cela, l'amour ? Non, bien sûr que non. Je ne peux aimer. Je ne peux être heureux. Je ne peux ressentir les biens faits du bonheur. Je suis le Chefe, pas n'importe qui et donc, comme mon père me l'a très bien fait comprendre, je n'ai pas le droit d'aimer, et d'avoir une faiblesse. Ainsi va la vie. Ainsi est mon destin.

Après trois longues enjambées, j'arrive devant la porte de celle qui éveille tous mes sens. Je toque mais sans attendre sa réponse, j'ouvre la porte et entre.

_ Hey. Désolé de t'avoir laissé tout à l'heure. Mais j'avais vraiment besoin de parler avec Alcina.

Sur son lit allongée, elle me tourne le dos. Elle ne c'est même pas retournée quand j'ai ouvert la porte, signe d'insignifiance.

Aurais-je fais quelque chose de mal ? Pourtant je ne vois pas quoi.

Autant tenter une autre approche. Peut-être s'est-elle simplement endormie.

_ Elle a réussi à me convaincre de laisser une chance à Alec. Mais même si je le lui ai promis, je me méfie toujours de lui. Il ne semble pas net. Tu en dis quoi toi ?

Lola ne me répond pas. Alors, je décide m'approcher d'elle et de m'assoir sur le bord de son lit. Lorsque je lui retire les mèches de ses cheveux qui barrent son visage, je remarque que non, elle ne dort pas et que même, elle a les yeux grands ouverts. Je fronce les sourcils, ne comprenant pas sa réaction.

_ Lola ?

Je l'appelle mais rien. Je lui caresse le visage mais aucune réaction. Que lui arrive t-il bon sang ?

_ Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi tu ne me parles pas ?

Soudainement, elle tourne brusquement sa tête dans ma direction et me regarde plus que froidement. Sa voix semble glaciale quand elle prend la parole pour ne dire qu'un seul mot qui me laisse stupéfait :

_ Dégage.

J'ai un mouvement de recul. Mais que c'est t-il passé pour qu'elle ma parle comme ça ? Est-ce parce que j'ai parlé avec Alcina et que je l'ai délaissé pendant plus de temps que prévu ? Non, je ne pense pas. Lola n'est pas comme ça, à faire la tête ou un caprice pour quelque chose qui l'a déplaît. Si seulement elle pouvait me parler...

_ Pardon ? Je peux savoir pourquoi tu m'ordonnes de sortir alors qu'on s'est quitté dans de bonnes conditions ? Ai-je fait quelque chose de mal ?

Elle me fixe, hébétée, comme ci je venais de sortir la plus grosse connerie du siècle.

Rien que pour ToiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant