Chapitre 64 : Du sang sur les mains.

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Coucou tout le monde ! juste avant de commencer, j'aimerai vous remercier tous et toutes pour suivre de près mon histoire, de la voter, et sûrement de la partager qui sait ? je pars en vacances une semaine et n'aurait pas de connexion wifi, je vais essayer de trouver un moyen pour vous diffuser les chapitres mais si jamais ce n'est pas le cas, ne vous inquiétez pas, je posterai tout vendredi ou samedi prochain.

merci de votre compréhension et bonne lecture !

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Point de vue de Lola Garcia

S'en est fini de moi. C'est comme ci je suis envahie de noirceur, de sombreté. Je ne m'arrête plus, je ne me contrôle plus, j'ai perdu toutes notions du temps, de la vie, de la gloire, de la défaite : je ne suis plus la même Lola.

J'ai changé, en bien ? En mal ? Je ne saurais vous dire mais en tout cas, j'ai changé.

Sauf que lorsque des bras m'entourent par derrière, et que des mains se posent sur les miennes, j'ai l'instinct de lâcher la gâchette et les tirs cessent enfin. L'arme tombe lourdement au sol, tandis que moi je reviens entre autre à mes esprits, je me situe, je sais avec qui je suis, je sais ce que je viens de faire. J'ai tué. J'ai enlevé la vie à des êtres humains. Mais pas des simples êtres humains, non, mes parents. J'ai tué, assassiné mes parents. Je suis devenue une criminelle, une tueuse. Mes mains sont salies, je ne suis plus toute blanche, toute innocente. J'ai sombré dans le noir, comme tous ceux qui se trouvent à côté de moi et qui me regardent choqués, surpris, interloqués, ou encore joyeux.

Je me suis enfin débarrassé de mes cauchemars, de mes ennuis, je suis désormais libre. Mais pour combien de temps ?

Maintenant, je ne suis pas la seule à avoir changé, car ma vie l'est tout autant.

Mes larmes coulent, et je me laisse submerger par mes émotions, je me penche en avant, ne me rendant toujours pas compte de ce que je viens de faire.

La personne derrière, qui est sans surprise Adriano me suit dans mes mouvements, lorsque je m'accroupis. Il ne me lâche pas, il me tient fermement contre lui, il me caresse les cheveux, mais ne dit pas un mot. Tant mieux, d'ailleurs, car je ne veux plus rien entendre, je ne l'aurais pas écouté. Le silence, dans ce moment là, est le seul moyen de réconfort. Personne ne parle, c'est silence radio au QG. Tout le monde est choqué, peut-être qu'il y a des blessés, mais celle qui est le plus des deux, c'est bien moi, car pour la première fois de ma vie, j'ai tué, j'ai commis un crime...

Je regarde mes parents fixement, enfin, ce qui en reste, car je ne suis pas y allée doucement quand même...

C'est étrange car quand je les fixe, dans cet état - mort -, je perçois du soulagement au fin fond de mon coeur. Est-ce normal ? De voir ses parents morts et d'être soulagé ? Je ne pense pas, mais après tout ce qu'ils m'ont fait, je pense que ce n'est pas totalement négatif...

J'entends des bribes de paroles, la voix d'Adriano mais je n'arrive pas à distinguer ses mots, je ne sais pas ce qu'il dit et je ne fais rien pour essayer de comprendre. En ce moment, je ne veux rien faire, rien dire, rien entendre. Je veux qu'on me foute la paix.

Je sens qu'on me porte, et qu'on m'emmène dans ma chambre, puis dans la salle de bain. Adriano me lâche, ouvre le robinet de la baignoire puis se tourne vers moi.

_ Tu vas bien ?

Est-ce que j'ai l'air d'aller bien ? Non. Alors je ne réponds rien, laisse les larmes couler à flots. Je pleure alors que je devrais être heureuse. Où est la logique ?

Rien que pour ToiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant