Rien que pour Toi

Chapitre 62 : Des fous alliés...

Point de vue d'Adriano Gucci

Plongé dans mes pensées, je ne vois pas ce qu'il se trame...

Je suis encore surpris, ébahi, interloqué de l'audace qu'à su faire mia cara pour se détacher de ma prise, mais aussi sa façon de me parler, que j'ai trouvée agressive, et légèrement méprisante. Que lui ai-je fait pour qu'elle contre mes ordres ainsi ?

Si je ne voulais pas qu'elle aille ouvrir cette putain de porte, c'est parce qu'il est déjà plus de 00h00 passé et ce n'est pas fréquent d'attendre de la visite à cette heure là !

Le danger est partout, surtout dans mon monde et je ne vois pas qui pourrait bien venir frapper à ma porte si ce n'est des ennemis. Alcina est là, Alec aussi, alors qui ça peut bien être ? Et pourquoi Lola accorde tant de volonté à vouloir aller ouvrir ? Est-ce elle qui attend quelqu'un ? Mais qui ? Elle ne sort pas sans être accompagnée alors ce n'est pas possible qu'elle connaisse une personne sans que nous ne sachions qui c'est. Je me sens un peu contrarié et déçu de son comportement, d'habitude, elle m'écoute toujours et quand ce n'est pas le cas, elle me donne ses raisons. Mais là, à peine que la sonnette ait retenti, un silence c'est abattu sur notre villa et Lola m'a regardé surprise et méfiante. Croyait-elle que c'était moi qui attendait de la visite ? Non, non puisque mon regard surpris aurait dû lui prouver que ce n'était pas normal. Et, personne ne c'est dénoncé pour aller ouvrir alors elle s'est portée volontaire. Et quand je le lui ai refusé, elle s'est arrachée de ma prise et m'a parlé froidement. Pourquoi ? Je n'en sais rien, mais en tout cas, après lorsque nous irons nous coucher, j'exigerai des explications, et elle aura intérêt à me les donner !

Soudainement, on entend deux voix, celle d'une femme, et celle d'un homme, qui crient "surprise !"

Qui sont-ils ? Non pas une visite mais deux ? En tout cas, leur voix ne me dit rien qui vaille, mais, d'un coup, ça fait tilt dans ma tête. Elles sont méprisantes, glaciales, étranges...

Je la relève brusquement vers les autres, et sans qu'ils ne comprennent quelque chose, je cours vers l'entrée du QG. Lola est en danger !

Quand j'y arrive, Lola a les deux mains sur sa bouche pour éviter de hurler, et elle les regarde avec effroi, peur et choc. Mon instinct avait bien raison.

Pourquoi faut-il qu'elle fasse toujours sa tête de mule en ne m'obéissant pas ?

Cet homme et cette femme rentrent sans aucune invitation, mais sans gêne non plus. ils font comme bon leur semble, ils font leur vie. Mais ce n'est pas comme ça que ça se passe chez moi ! Ils abordent des sourires malsains, psychopathes, ils sont complètement shootés.

Ce sont des fous alliés ! Ils sont mauvais !

Lola ne m'a pas encore remarqué et avant que ces étrangers ne tentent quoi que ce soit, je l'attrape par la bras et la tire vers moi pour la mettre cacher derrière mon dos, je la met dans un minimum semblant de sécurité. Elle me chuchote, discrètement dans l'oreille, d'une voix tremblotante :

_ Je suis désolée...je ne savais pas.

Je l'ignore, je suis assez énervé comme ça pour entendre ses excuses. D'une voix forte, je leur demande :

_ Qui êtes vous ?

M'ayant vu tirer Lola vers moi, leur regard ne me quittent plus et j'ai l'impression qu'ils vont me sauter dessus d'une minute à l'autre. Pourtant, je suis le Chefe, personne ne doit me faire peur, et personne ne me fait peur. Eux, ce ne sont que des imbéciles qui veulent quelque chose que j'ignore encore. Je leur montre ma carrure, je me grandis pour les effrayer mais rien ne se passe puisque leur sourire s'agrandit. Se foutraient-ils de moi ? Je suis froid, méprisant, concentré pour faire en sorte que la situation ne dégénère.

Derrière moi, je sens Lola trembler, elle se retient de pleurer, mais je sais qu'elle connaît ses personnes et qu'ils lui veulent du mal. Sauf que je ne les laisserai pas faire ! Ni eux, ni personne !

_ Oh mais voyons, nous sommes ses parents... dis la femme avec une voix qui se veut effrayante.

Elle prend un air de pitié, mais je sais très bien qu'elle porte un masque. Ce n'est qu'une question de paraître.

Puis l'homme rigole et sa femme le suit. Ils sont vraiment malades.

Mais tout s'explique, l'effroi de Lola, sa peur, son appréhension. Ils l'ont vendu à mon barjo de cousin, et je suis sûr qu'il veule l'argent promis, et pour cela, il leur faut livrer Lola. Je pense que pour elle aussi, la situation s'est éclairée.

Personne ne me prendra ma femme ! Et certainement pas pour de l'argent en échange !

_ Allons Lola, tu ne viens pas saluer tes parents ? Quelle éducation t'avons nous donné ?

Elle ne bouge pas, elle est pétrifiée. Et quelque part, heureusement qu'elle ne tente pas de changer de place car là, c'est moi qui lui aurait collé une bonne soufflante.

Ses parents la regardent, avec un sourire malsain. Elle, elle se cache un peu plus dans mon dos pour ne pas les voir. Elle a bien raison, car ils font peur à voir. Et pourtant je suis quasiment sûr qu'il ne sache même pas se battre ou tenir une arme à feu...

J'entends les autres arriver, puisque nous nous ne revenons pas. Ils ont bien raison car j'ai besoin de quelqu'un pour emmener Lola en haut, pour qu'elle soit vraiment en sécurité pendant que je me charge de ses parents. Une soudaine envie de vengeance a fait son apparition. Quels parents vendraient leur enfant pour de l'argent ? Ils sont pitoyables !

_ Alceste, emmène Lola en haut, s'il te plaît. Quant à vous, je vous demanderai de sortir de ma maison.

Ils se mettent à rire pendant que je sens Lola se détacher peu à peu de moi. Mais sans qu'on ne s'y attende, ils sortent tout les deux, un flingue et leur visage n'exprime plus de l'amusement mais de la concentration et de l'énervement. Est-ce qu'ils oseraient nous menacer ? Ne savent-ils pas à qui ils ont affaire ?

_ Lâche ma fille espèce d'abruti et rend la nous. Elle nous appartient ! On va se faire une jolie somme grâce à elle !

_ Il est hors de question que Lola parte avec vous. Sortez maintenant !

_ Si dans trois secondes, elle n'est pas à nos côtés, on tire.

Je prends quand même leur menace au sérieux, mais on a tous un flingue ici, dans notre poche et il nous suffit de trois secondes pour le prendre et tirer. J'arrête Alceste et Lola d'un geste de la main. Ils se sont quand même assez éloignés heureusement pour moi, mais les trois secondes sont écoulés et j'entends qu'ils enlèvent la sécurité de leur arme. Je met une simple main sur la mienne, pour être prêt en cas de nécessité.

_ Rendez nous cette sale garce !

_ Vous ne savez pas à qui vous vous en prenez. Je le répète calmement mais ce sera la dernière fois, sortez de ma maison.

Ils ne répondent rien mais tirent sans regret, avec de la haine dans les yeux, ils sont aveuglés par l'argent, aveuglés par la soif de vengeance, aveuglés par la mort...