Chapitre 15 : Où que tu sois, je te retrouverai toujours...(2)

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Point de vue de Lola Garcia

Mon coeur palpite à 100 à l'heure, mes poumons crachent, je perds mon souffle au fur et à mesure que mes jambes avancent d'elles même pour leur échapper.

Je les entends, juste derrière moi, m'intimant de m'arrêter et de rentrer avec eux, mais je n'obéis pas. Je ne veux pas rentrer avec eux, tout ce que je veux, moi, c'est ma liberté.

Et je l'aurais un jour ou l'autre, de n'importe quelle manière...

Je veux pouvoir faire ce qu'il me plaît, courir dans un champ de blé sous un magnifique coucher de soleil, sauter d'un balcon pour atterrir dans une piscine à débordement, faire l'amour dans la mer, ou même commander tous les plats qui sont écris sur la carte d'un restaurant.

Je veux pouvoir faire des choses folles, parfois stupides, mais profiter de la vie sans avoir de représailles, ou d'hommes qui me cherchent, n'importe où, où je vais.

Je veux pouvoir connaître ce sentiment de n'être rattachée à personne, de ne rien avoir promis à personne. Je veux vivre pour moi et seulement pour moi.

Alors j'essaye de les distancer le plus que possible, je zigzague entre les personnes qui sont sur mon chemin, je vais de plus en plus vite, jusqu'à avoir l'impression que mes pieds ne touchent plus le sol, et que je vole, comme un oiseau libre de partir, où il veut et quand il veut...

Je tourne brusquement à gauche et me cache le plus rapidement possible derrière un gros rocher, d'une largeur impressionnante.

Je reprends mon souffle, aussi vite que je le peux pour me remettre à courir lorsqu'il le faudra. Je regarde discrètement où sont les hommes qui me poursuivent, mais ne les vois plus. C'est quoi ce bordel ? Généralement, dans les films, ce n'est pas bon du tout de ne plus voir ses agresseurs lors d'une course contre la montre, alors où sont-ils passés ?

Ok Lola, restons calmes. Tout va bien se passer, ils ne vont pas nous retrouver, et nous, on aura notre fichue liberté.

Je les vois finalement un peu plus loin, avec leur talkies walkies à la mai, tournant en rond. En costard-cravate, avec leurs lunettes de soleil, ils me font penser aux gars du FBI, poursuivant leurs suspects. C'est un peu ça dans le fond, sauf que ces gars là ne font pas partis du FBI, et je ne suis pas un suspect...

En regardant mieux, je remarque qu'il manque deux personnes : Adriano et Romano.

Où sont-ils, ces deux là ? Et pourquoi ne sont-ils pas avec les autres gars ?

Je commence à m'affoler, je regarde un peu partout en veillant à ne pas sortir de ma cachette mais c'est lorsque résonne SA voix dans mon dos que je me crispe.

Et merde. Je suis foutue...

_ Posso sapere dove stai andando ?

( Je peux savoir où tu vas comme ça ?)

Je me retourne doucement, lentement comme pour retarder le plus que possible de moment affreux, mais toute bonne chose ont une fin, comme on dit et je finis par être en face d'Adriano. Je déglutis bruyamment en cherchant à cacher mon mal être de m'être fait prendre comme une débutante. En même temps, je ne suis pas une experte non plus dans la course-poursuite !

Je ne réponds rien, à quoi cela sert-il ? Bien que je sais très bien qu'ils sont au courant que je ne suis pas muette, - ma supercherie n'aura pas durée longtemps -, je ne dis par pure provocation. Ils me séquestrent, il faut bien que je leur fasse regretter leur acte, non ?

Moi je crois bien que si et je reste donc fidèle à moi-même en me murant dans le silence.

Je vois à son regard qu'il est en colère, mais ils n'ont qu'à se mettre à ma place aussi ! toutes personnes enlevées va chercher à s'enfuir, c'est totalement normal et compréhensible ! Il s'avance vers moi et je recule car je ne veux pas qu'il s'approche de moi. Il serait sûrement capable de me faire du mal et je ne veux pas qu'il me touche.

Rien que pour ToiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant