Point de vue de Lola Garcia
Quelques jours sont passés depuis l'attaque et je m'en remets peu à peu. Mais c'est tellement difficile pour moi...
Je ne suis pas habituée à ce genre de vie, à ce monde ou l'agression, la violence, les meurtres sont permis. Parfois, j'en viens même à faire des cauchemars la nuit, et Adriano est là, toujours au petit soin pour moi, en me réconfortant, me chuchotant des mots doux, me serrant fort dans ses bras... pas une seule fois il ne s'est plaint, pas une seule fois il m'a abandonné, pas une seule fois il m'a jugé de fille faible. Et je lui en suis tellement reconnaissante ! Cet homme, je l'aime tellement que vous ne pouvez l'imaginer. C'est au-dessus de toute espérance, au-dessus de toute gratitude...
Personne ne peut aimer comme moi j'aime Adriano. C'est sûr et certain. Et pourtant, j'ai l'impression que je ne lui montre pas assez l'ampleur de mon amour pour lui. J'aimerai tellement le lui montrer mais comment ? quand ? où ?
Durant ces huit jours passés, il ne m'a pas lâché une seule fois, au sens propre ainsi qu'au sens figuré. C'est-à-dire que jamais, pas une seule seconde, il n'était pas présent dans la même pièce que moi. Ou alors, quand il n'était pas là, il s'arrangeait pour qu'Alcina me tienne compagnie et de faire en sorte qu'il ne s'absente jamais trop longtemps. Et quand le boulot l'appelait, il m'embarquait tout simplement avec lui dans son bureau. On a d'ailleurs notre petit rituel, je prends un livre à lire et m'assois tranquillement sur ses genoux pendant que lui remplit des formulaires de toute sorte. C'est du bla bla et je n'y comprends rien mais que voulez-vous, on ne pas être bon dans tous les domaines, n'est-ce pas ?
Je lève ma tête du cou d'Adriano et le regarde dormir paisiblement. Il ressemble à un bébé avec sa bouche légèrement entrouverte et ses traits détendus !
Sans bruit, je me lève discrètement et lentement pour ne pas le déranger dans son profond sommeil et pars me doucher. Cependant, croyant qu'il dormirait encore après que je sois sortie de la douche, je n'ai pas pris mes affaires ! Mais j'aurais dû...
À peine ai-je ouvert la porte que je retrouve Adriano les yeux grands ouverts et m'aanlysant de la tête aux pieds, avec une petite serviette qui cache les parties les plus importantees de mon corps. Je rougis, même plus qu'une tomate, et commence à crier :
_ Adriano tourne-toi ! Ou fermes les yeux, je sais pas mais ne me regarde pas !
_ Pourquoi ? Je t'ai déjà vu ne tu te souviens ?
_ Ce n'est pas pareil ! Là c'est gênant, trop même.
_ Rien n'est gênant mia cara.
Il se lève et s'approche à pas de prédateur vers moi. Je recule et cherche à m'enfermer de nouveau dans la salle de bain mais c'est peine perdue car il attrape mon bras dans mon élan et me tire vers lui. Je tiens bien ma serviette pour ne pas qu'elle tombe et l'interroge du regard.
_ Pourquoi es-tu gênée ?
_ Parce que je suis là nue avec une seule serviette sur le corps devant un homme !
_ Je ne suis pas n'importe quel homme moi...
Il approche sa main de ma joue et me la caresse tendrement avant de m'embrasser amoureusement. Je réponds très vite à son baiser et en oublie même la situation dans laquelle je me trouve. Il a le don de me faire perdre la tête !
_ C'est vrai. Je lui réponds alors lorsque je m'écarte. Mais laisse-moi m'habiller. J'ai froid.
Il grogne :
_ Menteuse...
Je lui souris à pleine dents une fois qu'il m'a lâché pour de bon et va dans le dressing me choisir une tenue, des plus soft. Il n'est pas prévu que je bouge aujourd'hui...
Lorsque je sors de nouveau, Adriano est sous la douche donc je descends préparer le petit-déjeuner. J'en profite pour faire des pancakes, et sortir les pains au chocolat et les croissants. Je fais couler du café, le jus d'orange, confiture etc... et bientôt Adriano me rejoint. Il reste stupéfait devant la table mais me remercie et n'attend pas une seule seconde pour commencer à manger. Quel morfal !
Quant à moi, je mange un peu plus. Hier, Adriano m'a même fait la remarque que j'avais pris un peu de poids et qu'il en était ravi. Ce n'est pas particulièrement mon cas mais bon... je ne peux pas négocier avec lui, il est beaucoup trop têtu.
Enfin bref...
La seule chose qui me dérange, c'est qu'Adriano n'oublie pas mon entraînement et est déterminé à m'apprendre à me battre. Et malgré mon état de choc qui se restreint de jour en jour, il me force tout de même à poursuivre mon initiation. Chaque matin, je me bats, je fais de la boxe, j'apprends des nouvelles techniques, abdos, pompes, squats, tout ça est devenu mon quotidien. Et il n'empêche que trois heures par jour, cela fait son petit effet. En huit jour, j'ai énormément appris. Il faut dire que mon petit-ami est un bon prof...
J'ai pris un peu de muscle mais ce n'est toujours pas suffisant pour lui. Il veut que je sois protégée en toutes circonstances, seule ou accompagnée. Il me dit qu'il serait beaucoup plus rassuré et quelque part, moi aussi.
Qui ne voudrait pas savoir se battre ? Et bien moi avant. Mais la Lola en Italie est différente de celle en France. Rien ne m'est plus familier là-bas, car j'ai enfin compris, j'ai enfin accepté et ce depuis longtemps que ma place était ici, auprès d'Adriano. Et je ne l'échangerai pour rien au monde ! Soyez-en sûrs !
Aujourd'hui c'est mon jour de repos. On est dimanche aussi ! Et j'ai demandé à Adriano plus tôt de me laisser mon dimanche matin de libre, ce qu'il a accepté après maintes protestations de ma part. Il a bien fait, par ailleurs...
_ Dit, ça fait longtemps qu'on a pas vu Alec.
_ Tant mieux. Bougonne mon copain. Je l'aime déjà pas alors je ne vais pas me le coltiner chaque jour !
Je rigole à sa subite mauvaise humeur. Le méchant loup serait-il fâché ? Visiblement oui, car il se retourne vers moi, me regardant rire, puis son regard s'assombrit et il se lève avant de me faire lever aussi et de me tenir par les hanches.
_ Te moquerais-tu de moi Lola ?
_ Non. Pourquoi dis-tu ça Adriano ? Lui dis-je avec ce petit air de fille innocente.
_ Moi je crois que si et en plus de cela tu me mens. Ce n'est pas bon pour toi, tu sais ?
_ Ah oui ? Je ne savais pas.
_ Et bien maintenant tu vas le savoir.
Brusquement il me soulève, et je suis contrainte d'entourer sa nuque et son bassin pour ne pas tomber. Il monte les escaliers et nous mène jusqu'à notre chambre.
À peine la porte refermée qu'il me colle dessus toujours en me portant et m'embrasse brusquement. Tellement que son baiser est brutal, je gémis. Nos dents s'entrechoquent, nos lèvres se dévorent, nos langues valsent...
J'agrippe les cheveux d'Adriano et les tire assez fortement pour le faire grogner, c'est alors qu'il se met à parsemer mon cou de baisers et de morsures. Puis soudainement, une vive douleur apparait à l'endroit où il est resté pendant une voir deux minutes.
Il sourit, content mais un sourire sournois, machiavélique.
Il me jette sur le lit et vient me rejoindre.
_ Je n'aime pas les menteuses Lola...
_ Ah bon ? Je n'étais pas au courant, moi... le provoque-je.
C'est alors qu'une claque atterrit sur mes fesses.
_ Aïe !
_ Maintenant tu l'es. Dit-il tout fier de lui...
Je grogne, alors qu'il m'embrasse plus délicatement.
_ Ne recommence pas ou la prochaine fois ça sera pire...
_ Et tu vas faire quoi ?
_ Je ne vais pas te le dire, sinon, ça ne serait pas marrant.
Je rouspète un peu mais comme je sais d'avance qu'il ne me dira rien, je n'insiste pas.
On continue à s'embrasser pendant un durée que j'ignore, mais en tout cas, le sourire est revenu sur mon visage et sur celui d'Adriano et c'est tout ce qui compte...
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Rien que pour Toi
ActionLola, jeune française de 21 ans, voit sa vie bousculée lorsque ses parents, dédaigneux envers elle depuis qu'elle est petite, lui apprennent qu'ils l'ont vendue à un riche homme agressif de nationalité grecque. Et encore plus lorsque ces hommes déb...