Chapitre 24 : Une erreur fatale.

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Point de vue d'Adriano Gucci      

Il est de retour. Mon putain de bâtard de cousin est de retour et en veut à Lola. Il veut la récupérer et le connaissant, il va tout faire pour l'avoir, il n'abandonnera pas, mais il est absolument hors de question qu'il arrive à ses fins !

Lola est à moi, elle m'appartient, - objectivement certes, mais plus pour très longtemps -, elle cédera bientôt à ses pulsions et m'appartiendra corps et âme. Ce n'est qu'une question de temps...

En attendant, j'aimerais bien mettre les choses aux claires avec mon "cousin" et lui faire comprendre clairement que jamais, il ne posera une de ses mains sur Lola. Jamais il ne me la prendra, ça c'est sûr. Je ne tolèrerais jamais ça !

Cette femme me trouble énormément. C'est la première fois que j'ai une vraie conversation avec elle et malgré moi, j'apprécie beaucoup ce petit rapprochement qui semble insignifiant pour les autres...

J'apprécie également qu'elle me tienne tête. Elle n'est pas comme les autres à élucider un plan pour m'avoir dans leur lit. Elle ne se trimballe pas devant moi comme une petite dévergondée. Si les autres filles sont complètement sous mon charme et veulent à tout prix passer un moment "intime" avec moi, ce n'est pas son cas et c'est ce que j'aime. Je lui suis complètement indifférent et ce qui m'amuse, c'est que je vais prêter beaucoup de temps pour la faire craquer, et sortir vainqueur de mon petit plan...

Si moi je ne lui plais pas, ce n'est pas mon cas et elle, ne me laisse pas du tout indifférent. Même si je préfère les femmes grandes, minces sans un poil de graisse, et très...entreprenantes, sa petite taille et ses formes m'attirent follement.

Je ne cherche pas à la faire tomber amoureuse de moi, - quoi que cette idée me plaît étrangement -, mais ce que je veux, c'est qu'elle passe par cette case : mon lit.

Elle a du caractère, ne se laisse pas faire, je vais probablement lui apprendre à se défendre occasionnellement. Ses yeux bleus océan, sa bouche pulpeuse et rosée, ses cheveux longs et noirs, son petit nez en trompette, me rendent littéralement fou. Je ne me suis pas trompé en la choisissant comme future femme, mais son rôle ne va pas être des moindres, si elle le devient vraiment, elle sera aussi la Chefe féminine de la mafia La Cosa Nostra, et ce n'est pas un rôle à prendre à la légère, croyez-moi...

Elle va m'aider à tout dirigé, les hommes, les trafics, elle va devoir prendre des décisions après m'avoir concerté, bien évidemment, pour avoir mon accord.

Je vais faire tout mon possible pour ne pas qu'elle aille sur le terrain mais, ça, c'est son choix à elle qu'elle va devoir prendre et je ne pourrais pas lui interdire tout le temps de rester bien sagement au QG.

Même si je vais jouer de mon autorité pour lui interdire d'y aller. Ce qui va arrivé très souvent.  Je ne vais lui faire prendre aucun risque, ce qui est logique. Qui voudrait mettre sa femme sur le champ de bataille avec de nombreux risques qu'elle meure ou qu'elle en ressorte blessée ? Certainement pas moi.

Enfin là n'est pas le problème car je ne suis même pas sûr qu'elle sache se battre, donc la question de l'apprentissage passe avant celle de la mettre ou non sur une mission. Sachant que je ne vais pas commencer son entraînement tout de suite, car elle ne sait même pas qu'elle va devenir ma femme dans peu de temps et qu'elle est son rôle, j'ai beaucoup de temps devant moi pour réfléchir à la question.

Lola me sort brusquement de mes pensées, plus obscures les unes que les autres en resserrant davantage sa prise sur sa serviette, le seul tissu qui recouvre sa peau, menaçant de tomber à tout moment.

Je devrais par ailleurs la laisser passer, pour qu'elle se change et partir directement de sa chambre mais mon esprit est comme embrouillé. Mes pulsions s'emmêlent et il m'est très difficile de prendre les bonnes décisions en cet instant.

Au lieu de reculer pour mettre plus de distance entre nos deux corps pratiquement collés, je reste bien sagement à ma place et reste immobile profitant de ses joues rougies, de ses membres tremblants, et de ses réactions plus qu'inattendues, comme ses lèvres pincées, mais gonflées dû au baiser que je viens de lui donner.

Elle a aimé ça. Oh que oui. Sa façon de me le rendre, de mouver se lèvres contre les miennes..., elle en avait envie autant que moi. Et si jamais ce n'était pas le cas, elle m'aurait repoussé avant même que mes lèvres s'écrasent durement sur les siennes.

Le seul point négatif de ce baiser, c'est que maintenant que j'ai goûté à ses délicieuses lèvres, je ne suis pas sûr et certain de sortir indemne de cette pièce. Connaissant mes pulsions et mes désirs, je sais déjà que je vais vouloir retenter braver l'interdit et de vouloir l'embrasser encore et encore jusqu'à l'épuisement...

Mais pas seulement. Je vais vouloir aller plus loin que des simples baisers par ci par là, et même si elle ne m'a pas repoussé aujourd'hui, qui dit qu'elle ne le fera pas plus tard ?

Pour la première fois de ma vie, j'ai peur de ce que je ressens. Le grand Adriano Gucci ne devrait rien ressentir, et c'était le cas jusqu'à aujourd'hui, jusqu'à ce que je pose mes lèvres sur la femme qui me tourmente depuis qu'elle est arrivée, c'est-à-dire environ deux semaines.

Il faut absolument que je rectifie le tir, la situation. Je suis le Chefe d'une mafia, la plus grande du monde d'ailleurs, et je dois me montrer fort, sans sentiment ni émotion. Les autres ne doivent pas lire sur mon visage, je ne dois rien laisser paraître.

Je ne dois rien éprouver, mon père me la bien fait comprendre. Il m'a éduqué, en faisant en sorte à ce que je sois un monstre qui n'a pas de coeur, qui ne connaît rien de l'affectivité. Il m'a interdit d'être faible, que je suis un Gucci et que les Gucci sont forts et indestructibles. Que personne ne peut les atteindre émotionnellement mettant en question la force mentale  ou physiquement mettant en question la force physique.

Alors, Lola ne doit pas pouvoir m'atteindre comme ça. Je ne peux pas être ébranlable, je n'en ai pas le droit. Surtout si c'est une femme qui est à l'origine de cette faiblesse...

L'avoir embrassé est une erreur, une fatale erreur, rien d'autre. Bien que j'ai vraiment apprécié ces quelques secondes, cela ne doit plus se reproduire.

Elle ne doit pas me rendre faible. Personne d'ailleurs ne le doit et je ne laisserai jamais une telle chose arrivée. Je suis un dur à cuire, et c'est mon père qui m'a éduqué en faisant que je sois aujourd'hui ce qu'il était dans le passé...

_ Va t'habiller. Ensuite on doit avoir une petite discussion toi et moi. Tu as cinq minutes, dépêche toi. Je déteste les retardataires. Dis-je alors avec humeur.

Rien que pour ToiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant