Chapitre 1: Le royaume d'Amaryllis

228 6 7
                                    

L'automne arrive à sa fin dans le royaume d'Amaryllis. Le pays se refroidissait de jour en jour, se préparant à accueillir un hiver rude. L'eau commençait à refroidir. Les arbres qui séparaient les septs Terres de l'île principale perdent lentement leurs feuilles jaunis et orangés. Ces dernières tombaient doucement au sol, au pied de leur arbre, si elles n'étaient pas emportées par le vent.


A l'exception de celles qui tombaient au abortt de la capitale. Ce n'était pas le vent qui les repoussaient mais un tigre blanc, suivis d'une troupe d'une dizaine de chasseurs.  Un tigre blanc plus gros que la norme, à l'oeil droit balafré d'une cicatrice. Mais dont l'œil gauche révèle un bleu océan profond et joueur.  Son pelage blanc était sali par des tâches de sang. Sa queue s'était enroulée autour d'une épée. 

Une épée de crystal blanc. Le manche était orné de deux pierres bleues; l'une en haut et la deuxième en bas. Des deux côtés de la lame se trouvait deux petites cornes en or. La pointe de l'épée touchait le sol laissant un tracé que les chasseurs pouvaient suivre. 

Ces derniers avaient dû mal à suivre la cadence. Ils la suivaient depuis qu'elle était passée dans leur quartier. Elle était la seule à leur faire cette affront. Bientôt, ils la perdraient de vue et devraient rentrer bredouille. Ce ne serait pas la première fois mais c'était plus que rageant que de la voir s'enfuir avec autant de facilité.

Quand ils arrivèrent au bout de la ligne tracée par la pointe de l'épée, il n'y avait rien. Pas une trace de sang. Plus de feuilles piétinés. La trace s'arrêtait net. Elle avait de nouveau disparue. 

- Bon sang ! S'écria un homme en shootant violemment dans un tas de feuilles. Où elle est passée ? Ce n'est pas possible de se volatiliser comme ça ! 

– Pour nous, c'est sûr que non. Mais pour elle peut être ; c'est une Surnaturel je te rappelle.  Lui répondit un de ses collègues en s'asseyant au pied d'un arbre.

– Si on ne la trouve pas, Monsieur Venandi ne sera pas content.

–  De toute façon, c'est trop tard: il va faire nuit et on doit rentrer si on veut pas mourir de froid dans les bois. Déclara l'un d'entre eux en reprenant son souffle. Avec un peu de chance c'est le chef qui prendra un savon puisqu'il n'est pas venu. 

   Ces collègues acquiescent en commençant à énumérer le nombre de fois où leur chef s'était fait passé un savon par leur patron car il ne les avait pas accompagné. Ça les avait sauvés bien des fois. Puisqu'ils étaient la seule équipe qui ne pouvaient pas changer de cible, ils étaient tout le temps dans la crainte de se faire renvoyer. Cependant Monsieur Venandi passe l'éponge à chaque échec. Il disait que ça ne servirait à rien de les disputer si leur chef ne les avait pas accompagnés. Ce commentaire était à la fois vexant et soulageant. En soit, il les traitait d'incompétents mais au moins ils ne risquent pas d'être renvoyés.  

Après de longues minutes à discuter sous les arbres, assis sur les feuilles mortes, l'un d'entre eux se rappela qu'ils leur fallait rentrer. Il le dit à ses collègues et tous ensemble ils rebroussent chemin. Suivant le tracé de la lame dans le sens inverse. Bientôt ils disparurent à l'horizon. 

Une heure plus tard, la nuit est tombée. Le tigre blanc, qui s'était endormi dans un arbre juste au-dessus des chasseurs une heure au paravent, se réveilla. Elle sauta hors de l'arbre et s'étira. Sa queue toujours enroulée autour de l'épée, elle commença à marcher dans la direction opposée à celle des chasseurs.  

Une lumière blanche commença à entourer le tigre qui  marchait simplement sans prêter attention à cette étrange lumière. Elle enveloppa l'animal qui devint plus blanc qu'il ne l'était déjà. Quelques secondes plus tard, la lumière se dispersa en centaines de petites lumières. Le tigre n'était plus là. A la place il y a avait une femme, nue. Elle avait de très long cheveux noir. Les mêmes yeux que le tigre; l'un était balafré, l'autre était bleu océan. De nombreuses cicatrices traversaient son corps meurtri mais elle était désormais indolore. Trop ancienne pour relancer une quelconque vieille douleur. 

Elle marcha une heure supplémentaire. Les feuilles virevoltant à son passage. Le vent de la nuit ne la faisait même pas frissonner. La fôret était calme. Aucun bruit ne pourrait venir troubler la balade silencieuse. Au loin, entre deux arbres, une lumière clair fit sourire la femme qui se mit à marcher plus vite.

Elle entra dans une clairière, entouré d'arbre. Au centre de la clairière ce trouvait un grand bassin rond. Un gros rocher surplomber une petite partie de l'eau et y faisait de l'ombre. Au côté de l'énorme pierre se trouvait un arbre qui semblait ne pas encore avoir perdu ces feuilles. L'herbe autour du bassin était parallèle au sol montrant le passage fréquent de personnes. La lune qui se trouvait haute dans le ciel éclairait le bassin d'une lumière blanche. 

La femme qui s'était arrêté, la main posé sur l'arbre, admira le lieu quelques instant avant d'avancer d'un pas léger vers le bassin. Elle trampa le bout de son pied dans l'eau, troublant le reflet de la lune. Elle le ressorti et le secoua envoyant des goutes d'eau troublées le reste du bassin.

Elle s'étira en faisant le tour du bassin. Elle posa sur le rocher, l'épée qui ne l'avait pas quitter depuis plusieurs heures et un petit sac à dos. S'asseyant au bout bassin, ces jambes pénétrèrent dans l'eau. L'eau froide d'une fin d'automne ne semblait pas la déranger. Elle inspira un grand coup avant de bloquer sa respiration et de se laisser glisser au fond de l'eau. 

Un peu plus tard, elle remonta à la surface, la tête penchée en arrière, ces long cheveux flottant derrière elle. Le visage tourné vers la lune, elle ferma les yeux et se concentra. Au fond de sa mémoire la voie d'une jeune fille, lui demandait sans arrêt : Qui êtes vous ? 

La femme rouvrit son œil gauche, la main sur sa poitrine gauche, elle souffla en direction de la lune.

– Je suis Lysana Aoliave. J'ai vingt trois ans. Je suis ... j'étais la première héritière d'une trône du royaume d'Amaryllis. Elle laissa ces paroles s'envoler dans la nuit avant de continuer. Je jure sur mon âme que plus jamais je ne me laisserai prendre par ces assassin.

Elle se tue, savourant ces paroles qu'elle avait réussi à respecter ces cinqs dernières années. Plus jamais, l'un d'entre eux ne réussirait à la mettre derrière les barreaux. Dans cet endroit où elle avait souffert. De là où elle s'était échappée.

Le vent s'éveilla pour emporter cette promesse au loin. Lysana commencer à avoir froid, alors elle sortit de l'eau. Elle sortit de son petit sac un petite serviette ainsi que des habits. Un short en jean et un débardeur bleu océan. Elle pris son épée et regarda l'arbre se disant qu'elle pourrait y passer la nuit. C'est ce qu'elle fit. Elle monta dans l'arbre, se calla entre les branches et s'endormit bercée par les remous de l'eau. 

· · · · · · · · · · ·
·𖥸·

La Nouvelle AmaryllisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant