La Nouvelle Amaryllis

Chapitre 3: La surprise d'Hugo

La nuit, bien que magnifique, avait été longue pour Lysana. Après sa discussion avec le garçon de la veille, elle n'avait pas réussi à trouver le sommeil, ce n'était pas faute d'avoir chercher. Elle avait fini par se résoudre à marcher et c'est ce qu'elle avait fait. Pendant de longues heures elle avait fait des aller et retour entre le ruisseau et la clairière. Elle s'était aussi battue avec un arbre, qui avait perdu. Et dans les dernières heures de la nuit, elle avait escaladé un arbre avant de sauter d'arbre en arbre. Quand elle s'est dit qu'elle devait essayer de dormir, le soleil commençait à se lever. Elle l'avait attendu toute la nuit mais elle ne voulait pas si tôt.

C'est d'un pas fatigué qu'elle se dirige vers le sud de la forêt. Elle passa devant le bassin qui n'était pas encore éclairé par les rayons du soleil. Lysana marcha toujours tout droit et finit par arriver à la lisière de la forêt. Face à elle s'étendait une des plus grandes villes du royaume: Célestia. Cette ville était historique; dans tous les livres d'histoire de héros on mentionne au moins une fois son nom.

Elle avait vu naître de grands héros comme elle en avait vu s'éteindre d'autres. La chose la plus remarquable à propos de cette ville était qu'elle n'avait jamais été assiégée. La première Terre avait toujours résisté et n'avait jamais cédé sa capitale.

Lysana qui contemplait le soleil inondait la ville, finit par remarquer qu'elle se trouvait à côté d'une grande maison. Quatre étages de murs en brique blanche. Avec ces grandes fenêtres, pour la plupart ouvertes, elle semblait invitait le soleil à entrer. Chaque angle extérieur du premier étage était habillé d'une colonne blanche, lié par un petit toit gris. La porte d'entrée donnait sur la forêt et non pas sur la ville. Un parterre de fleurs faisait le tour de la maison. Il y avait principalement des Amaryllis.

Lysana s'approcha et s'agenouilla devant les fleurs. Du bout des doigts, elle prit la tige d'une fleur rouge et rapprocha son visage afin de sentir son parfum. Ça lui rappelait de longue sortie dans les jardins du château entouré de son groupe d'amis. C'était ces sorties qu'elle appréciait le plus.

Elle fut tirée hors de ses pensées par le bruit désagréable que faisait une balle fendant l'air. La jeune femme tourna la tête, et un projectile passa à quelques centimètres de son visage. Elle tomba sur les fesses, surprise, et prit la balle qui se trouvait ancrée dans le mur. Elle se leva tout en regardant la balle. Un "e" et un "s" majuscules étaient taillés dedans. Lysana jeta la balle à ses pieds et prit son épée en main. Elle était dos à la maison et elle dit:

- Si tôt le matin ? Je pensais que vous dormiez.

Elle était moqueuse pourtant l'utilisation d'armes à feu contre elle était rare. Ce n'était arrivé qu'une seule fois, il y a un an. Et c'était une erreur. Lysana évita quelques balles qui finirent leur course dans le mur de la maison. Ces adversaires ne semblaient pas bon tireurs mais elle ne devait pas les sous-estimer. Elle repéra deux chasseurs cachés derrière des troncs d'arbres et deux dans le feuillage.

Lysana s'étira, la journée s'annonçait longue. Elle évita les projectiles avec agilité et mis les deux hommes postés derrière les arbres, hors d'état de combattre. Elle grimpa à un arbre et poussa un chasseur de son perchoir. Il est très vite suivi par son collègue. La jeune femme retourna devant la maison, toujours sur ces gardes. Elle connaissait le nombre exact de la seule équipe qui avait le droit de s'en prendre à elle : douze plus le chef. Mais elle n'en avait vu que quatre. Il en manquait huit.

Lysana entendit un toquement derrière elle. Elle se tourna et vis, à la fenêtre de la maison, cinq personnes. Trois adultes et deux jeunes garçons dont Nathan. Ce dernier faisait de grand signe à la tigresse qui tentait de se cacher de l'homme au côté du garçon. Lysana avait été distraite, et un chasseur en avait profité. Il tira et la balle frôla l'épaule de la jeune femme. Un filet de sang coula et elle l'essuya pas vraiment gêné.