Prologue

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— Oh, putain... vas-y, Sandra, continue !
Le téléphone coincé entre mon épaule et mon oreille, j'écoute la voix sensuelle de ma call-girl préférée. Elle m'explique en détail comment elle s'y prend pour se donner du plaisir et ça me rend dingue.
La tête renversée sur le dossier de ma bagnole, j'empoigne mon membre rigide et entame mes va-et-vient au rythme de ses gémissements.
Elle est douée, c'est une des meilleures, et en ce moment je lui lâche mon numéro de CB au moins une fois par semaine. Je dois évacuer mon stress et je n'ai pas vraiment le temps de me trouver un plan cul.
Je l'imagine étendue sur ses draps en satin, sa main glissant entre ses cuisses humides, sa bouche entrouverte laissant échapper une plainte. Je resserre ma prise, accélère la cadence.
— Bordel, Sandra... vas-y, ma belle... je vais jouir...
Soudain, un putain de flash m'aveugle. C'est quoi, ce délire ?
Ébloui, je cligne des yeux et bloque sur mon entrejambe qui palpite entre mes doigts. Un poing s'abat sur la vitre.
— Police ! Vous êtes prié de descendre de votre véhicule !
Fait chier... Les « saute-dessus » ! Qu'est-ce qu'ils foutent là, ces connards ? Il est 2 heures du mat et je suis en planque dans une ruelle sombre du quartier pakita , essentiellement fréquentée par quelques toxicos venant aussi s'injecter leur dose de bonheur dans une cage d'escalier.
On frappe encore.
— Sors immédiatement de ton véhicule, les mains sur la tête !
— OK, les gars, laissez-moi au moins le temps de me rhabiller. Si je descends la queue à l'air, vous risquez d'avoir des complexes.
Je range l'attirail, remonte ma fermeture, reboutonne mon jean et ouvre la portière, les mains bien en vue. Je les connais ces mecs de la BAC : pas toujours commodes, ils font parfois du zèle et ils leur arrivent de prendre des allures de shérif.
À peine le pied dehors, je suis méchamment plaqué contre la voiture, une main sur la nuque, mon bras retourné contre mon dos.
— Putain, on se calme, les gars !
— Ferme ta gueule, le branleur !
Je me marre tout seul.
— Tu devrais te vider les couilles plus souvent... Je te sens un peu à cran.
— Continue, et c'est sur toi que je vais m'exciter.
Bon, il est temps que je mette fin à leur jubilation.
— Les mecs, je suis de la maison ! Relax !
La prise se resserre dans mon dos. Oh, la vache ! Il va me démonter l'épaule, le pitbull. Une bouche s'approche de mon oreille, son haleine me répugne, tous mes muscles se contractent. Respire, reste calme... Je résiste à l'envie de lui exploser la tronche avec la mienne.
— Ouais... Tu nous expliqueras ça à la maison, alors. On l'embarque !

                 
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Jaylie murder&sex[En ECriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant