Chapitre 7: La vieille aux chats

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Ma moto nous propulse en un rien de temps du 1er au 2eme arrondissement. Grisés par la vitesse et l'alcool, nous pénétrons dans le hall de mon immeuble. Alors que nous grimpons les étages, le rire de Sine envahit la cage d'escalier. Je traîne mon boulet sexy qui manque à plusieurs reprises de faire un retour sur le cul(glisser et tomber) vers le rez-de-chaussée.
jaylie, c'est encore loin ? On va haut comme ça ?
Putain, elle est pas mal bourrée, il ne faut pas qu'elle me lâche maintenant ! Mon bras autour de sa taille, je l'aide sur les dernières marches et la pousse dans mon appart.
Adossé contre la porte d'entrée, je la regarde, amusé, jeter son sac à main d'un côté, sa veste de l'autre. Une lampe se fracasse au passage, une autre échappe au même sort de justesse.
— Oups ! Je suis désolée... j't'en rachèterai une autre... bafouille-t-elle en ricanant.
Ouais, c'est ça. Mais avant d'aller faire les boutiques, tu vas venir faire un tour dans mon magasin. Sans la quitter des yeux, je lui fais signe, de l'index, de s'approcher. Un sourire faussement intimidé aux lèvres, elle s'avance en cherchant à adopter une démarche sensuelle. C'est une catastrophe. J'en ai presque le mal de mer !
Elle atterrit lamentablement contre moi et tortille son corps sculté contre le mien.
jaylie, promis, je t'achèterai une lampe, j'y tiens, murmure-t-elle à mon oreille.
Mais qu'est-ce qu'on en a à foutre de cette lampe ! Si elle se sent coupable, je peux lui donner d'autres idées de réparation !
Sine, putain, c'était la lampe de ma grand-mère décédée ! J'y tenais beaucoup. Il va falloir te racheter...
Elle plante son regard sombre dans le mien. La vache, j'adore ses ténèbres, c'est troublant.
— Toi ! Je te vois venir. Tu veux me baiser !
Elle croit quoi ? Que je l'ai amenée ici pour refaire ma déco ?!
Je m'empare de son menton, relève son beau visage, approche ma bouche de la sienne.
Sine, tu es bourrée mais tu n'en restes pas moins perspicace. Évidemment que je vais te baiser !
Son corps se tend, sa respiration s'accélère, ses pupilles s'agitent, c'est fascinant. Un sourire en coin, j'attends qu'elle se décide à déclencher les hostilités – de manière à être bien certain qu'elle adhère à mon projet.
Ma main effleure délicatement sa joue ; il n'en faut pas plus pour qu'elle se jette sur ma bouche, la dévorant. Je la laisse me savourer, se délecter de mes lèvres, de ma langue, avant de reprendre le contrôle et de l'attraper par les hanches, la faisant pivoter et la plaquant brutalement contre la porte. Introduisant mon genou entre ses jambes tremblantes qui s'écartent légèrement, je remonte sa robe. Elle vacille, son gémissement s'étouffe contre mes lèvres lorsque mes doigts glissent sur la dentelle humide. Telle une liane, elle s'enroule autour de mon corps, ondule, implorant ma main entre ses cuisses frémissantes.
— Oh... jaylie...
J'écarte l'élastique de sa culotte, effleure son sexe. Allez, Jaylie, montre-moi à quel point tu veux que je te baise ! Le frôlement continu de mes doigts la rend suppliante, mais en la voyant chanceler, trop défoncée pour en supporter davantage, je cède et m'engouffre sans ménagement le long de sa fente, dans son antre devenu liquide. La douceur de sa peau, le mouvement de ses hanches... Je vais partir en vrille !
Ma main se resserre sur son cou fragile, la maintenant bien plaquée contre la porte pendant que mes doigts la pénètrent de plus en plus profondément. Elle est totalement à ma merci. Je pourrais faire ce que je veux d'elle, mais je lutte contre la brutalité de mon excitation. Je la soulève dans mes bras et ses jambes autour de ma taille, je l'embarque rapidement dans ma chambre. Pas question qu'elle prenne son pied tout de suite, elle est tellement défaite que je risquerais de la perdre et de me retrouver à devoir me branler en matant son coma éthylique.
Je la lâche de toute ma hauteur sur le lit, elle rebondit en ricanant. Il va falloir faire vite car elle n'est pas en bon état. Je me désape, enfile une capote, elle se fige en louchant sur mon anatomie déjà emballée, prête à l'emploi. Eh oui, ma belle, je vais vite te faire dessoûler !
Lorsque je m'empare de ses chevilles pour la tirer brusquement vers moi, elle s'agrippe aux draps en lâchant un cri de surprise. Sous mes mains expertes, sa robe et sa culotte volent dans la pièce, dévoilant un corps magnifique, si menu par rapport au mien que ça me rend dingue. Sa peau si noire, d'une pureté incroyable, frissonne lorsque j'écarte brutalement ses jambes pour m'étendre sur elle. Elle est si douce, si chaude, si fragile que mon côté bestial fond lamentablement. Bordel, jaylie, c'est pas le moment de t'attend
rir ! Ça doit être parce que tu te tapes trop de putes !
Ses mains accrochées à mon dos, elle me presse contre ses seins tendus, sa bouche entrouverte m'appelle et instantanément tout se remet en place dans mon cerveau troublé. Mes lèvres contre les siennes, je m'enfonce profondément en elle, aspire l'amplitude grandissante de ses gémissements à mesure que ma queue se gorge de son excitation. La violence de mes coups de reins lui arrache des cris étouffés. Son plaisir pompe le mien et sa vulnérabilité, contrastant avec son désir, m'invite à la broyer. Nos corps se percutent brutalement, ses ongles s'incrustent dans ma peau, je tire sur ses cheveux, mords sa lèvre, dévore son cou et lorsqu'elle se disloque bruyamment entre mes bras, que son barrage explose, j'expulse toute ma puissance.
Mes muscles se détendent, je me redresse sur les avant-bras et observe la belle écartelée, écrasée par le relâchement de mon corps. Tremblante, elle cligne ses yeux sombres et paraît soudainement gênée, incapable de soutenir mon regard. Que t'arrive-t-il ? Tu me la joues timide ? Je me marre et l'envie de la mettre encore plus mal à l'aise me démange.
Sine, regarde-moi !
Elle croise mon regard et se détourne aussitôt, c'est absolument charmant, je m'allonge à côté d'elle en retirant mon préservatif. Figée, elle reprend doucement sa respiration et, quelques minutes plus tard, ose enfin s'aventurer vers moi. Malgré mes yeux fermés, une main derrière ma nuque, je sens qu'elle m'observe. Approche, je ne vais pas te manger.
jaylie...
— Mmmm.
— Tu sais... c'est la première fois.
J'écarquille les yeux et me tourne brusquement sur le côté pour me retrouver face à la beauté enfantine de son visage. Ses traits fins, ses cheveux noirs, sa peau lisse lui donnent une allure de sainte. Putain, c'est pas possible ! C'est quoi, ce baratin, elle est méchamment bourrée !
__Sine, arrête de raconter des conneries ! Toi, vierge ?
Son sourire coincé me fout le doute. Bordel, j'ai déconné. Non ! Elle aurait sacrement morflé si c'était le cas.
— Non, je ne parle pas de ça ! Tu crois que je t'aurais laissé me baiser comme ça si c'était ma première expérience ? C'est juste que... c'est la première fois que je suis un mec que je ne connais pas chez lui, pour...
Oh ! je sens qu'elle va m'emmerder ! Les premières, c'est toujours chiant ! Elle va vouloir me connaître.
— Ah et alors ?
Elle se rallonge, étire ses longues jambes et soupire en fermant les yeux. Son souffle devient plus régulier, son corps se ramollit.
Sine ?
Silence. Merde, elle s'est endormie ! En effet, ma jolie, si c'est ta première, tu ne sais pas encore que tu devrais déjà être en train de te rhabiller pour te jeter dans un taxi. Fait chier, mais en la matant si belle, si paisible, je n'ai pas le courage de la secouer pour lui expliquer. Agacé, je rabats la couette sur elle. OK, pour moi aussi c'est une première, on verra demain, je suis crevé.
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Jaylie murder&sex[En ECriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant