Chapitre24: La Cicatrisation

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Fin d'après-midi.
Jelem, après son jogging, a vaqué à ses occupations, et maintenant ça fait trois heures qu'on a le nez plongé dans les dossiers d'enquête. Les photos des meurtres, des suspects et les rapports de police s'étalent sur la table basse du salon. Le lien avec le groupe religieux ne fait plus de doute mais reste à découvrir le mobile. Qui commet les meurtres ? L'organisation les commandite-t-elle ? Ou juste un adepte qui se la joue solo ? Et si c'est le cas, lequel ?
Je mate la photo d'Alex. Ce mec n'a pas le profil pour cette secte mais en même temps il est louche, capable de tout. En plus, il avait l'air de savoir que j'étais flic. Je m'allume une clope, me masse la nuque en m'affalant dans le canapé et soudain je me rappelle que jelem l'avait interrogé. Elle devait me faire son retour avant d'être trop bourrée.
— Ça avait donné quoi, l'interrogatoire d'Alex ?
— Pas grand-chose. Juste que ce type est carrément barré et malsain.
— Oui, ça, je te le confirme. Une soirée avec lui, ça ne s'oublie pas.
Assise en tailleur sur le tapis, elle lève les yeux vers moi.
— Qu'est-ce que tu as fait exactement avec lui ?
J'évite son regard.
— Allez, raconte ! insiste-t-elle.
— Écoute, Jelem... vaut mieux pas.
Elle se marre, relit son rapport.
Alex nous a tout d'abord menti en nous disant qu'il était rentré chez lui directement après être parti de chez Lucie. Kira l'a un peu malmené.
Je ricane en imaginant l'autre débile et ses interrogatoires dignes de la psychiatrie.
jaylie, arrête. Kira est un bon flic. Alex a fini par cracher le morceau : il dit être allé chez un client, un adepte des pratiques uro, qui le paie bien.
— Donc le gourou de la race pure aime se faire pisser dessus ? Pas banal.
— Non, c'est l'inverse.
— Ah ouais, c'est mieux. Ça correspond plus à son profil.
Alex est un sacré menteur, je me méfie.
— Certainement, mais j'ai du mal à le voir comme un tueur en série. Il y a quelque chose qui ne colle pas. En revanche, ce mec est vénal, donc influençable.
— Tu penses qu'il pourrait tuer pour du fric ?
_Sans doute, mais pas comme ça. Pas en éventrant des nanas. Ça irait mieux au Croate avec son père égorgeur d'enfants.
Elle se lève, revient avec deux bières et se réinstalle par terre. Un bruit à l'étage attire mon attention, mes muscles se contractent.
jaylie, détends-toi. Ce sont des fouines. Elles habitent dans le grenier.
Je souffle en buvant ma bière. Putain, ça m'énerve ! Je ne comprends pas. Ce que j'ai vécu était peut-être glauque, éprouvant, mais c'est pas ça, j'en ai rien à foutre de ma sécurité. Quand je repense à ce qu'il m'est arrivé, ça me fait que dalle.
Jelem se relève, disparaît dans la cuisine. Je l'observe. OK, j'ai compris. Me sentir responsable de ce qu'il pourrait lui arriver et en charge de la protéger alors que je ne suis pas au top de ma forme physique me met les nerfs. J'en oublie mon projet de la sauter.
Jaylie, décompresse, cette nana sait très bien se défendre. Il faut que je rentre, que je me retrouve seul. Ça ne me réussit pas d'être là – avec elle ou n'importe qui d'autre.
Nous dînons en silence. Je me rallume une clope et retourne dans le canapé en matant le soleil qui décline sur le jardin.
— T'es pas très bavard.
— On rentre demain matin.
— C'est une question ou une affirmation ?
— Une affirmation.
Elle débarrasse, va et vient. Soudain, je ressens sa présence. Je quitte ma contemplation botanique et tourne la tête. Mon regard remonte lentement vers ses prunelles. Debout face à moi, elle me fixe sans bouger. Oh oh, elle n'a pas l'air contente de rentrer ou alors... Je souris.
— Qu'est-ce qu'il y a ? Tu veux quelque chose ?
— Ferme-la ! Ne me pose aucune question et garde pour toi tes remarques à deux balles !
Là, j'ai du mal à comprendre. Pourquoi elle m'agresse ? J'ai... Oh, putain ! Qu'est-ce qui lui arrive ? Elle a pris de l'ecsta en cachette dans sa cuisine ?
Son T-shirt vole au-dessus de sa tête, ses doigts accrochent le bouton de son jean qui descend déjà le long de ses jambes. J'écarquille les yeux et grimace en me tenant l'aine droite devant ma fliquette transformée en strip-teaseuse, vision aussi excitante que douloureuse.
Jelem... si c'est juste pour tester encore le bon fonctionnement de mon anatomie, je te rassure tout de suite, je bande très bien, là.
Elle attrape ma clope, l'écrase dans le cendrier et, avant que je puisse réagir, la déesse de la Crim, en sous-vêtements, me chevauche.
— Tant mieux, susurre-t-elle à deux centimètres de mes lèvres.
C'est quoi, ce délire ? J'ai rien fait.
— Je te préviens, si je commence, je ne m'arrêterai pas.
Sourire de connivence. Je dégoupille. Nos bouches s'écrasent l'une contre l'autre, nos langues s'enroulent. Ses mains s'engouffrent dans mes cheveux. Je m'empare de ses fesses, presse les ondulations de son bassin sur mon entrejambe qui double de volume.
Elle gémit contre mes lèvres. Je lui arrache son soutif, referme mes paumes sur ses seins et aspire ses tétons, les lèche, les tire avec mes dents. Elle se cambre, renverse la tête en arrière. Putain, c'est parti ! Je vais me la faire ! Mon poing se crispe dans sa crinière brune, un coup de hanche et je la renverse sur le canapé. Je retire mon sweat, la surplombe en plantant mes bras de part et d'autre de son visage. Son souffle haletant caresse ma peau.
Provocatrice, elle me fixe. Ses doigts glissent de mes épaules sur mes pectoraux puis mes abdos, suivent mes obliques qui disparaissent sous la ceinture de mon survêt et s'arrêtent. Désolé, ma jolie, mais je sens que tu vas déguster. J'ai jamais eu autant besoin de relâcher la pression. Mes muscles se contractent, je tire violemment ses cheveux et attaque sa carotide. En perte de contrôle, je la dévore entièrement.
Mes morsures dévalent sur son corps jusqu'à la lisière de sa culotte. De l'index, je dessine la fente de son sexe par-dessus le coton. Elle râle et se tortille en enfonçant ses griffes dans ma peau. Avec un sourire en coin, je l'observe, recommence. Ses plaintes redoublent. C'est dingue ce qu'elle est kiffante. Je tire sur l'élastique en y glissant ma langue. Finalement, non. Ça me plaît de la voir suppliante. Elle fait moins sa fière. J'accentue plutôt mon massage, je la torture. Liquide, elle redresse la tête.
— Putain, jaylie, arrête ça ! Arrache cette culotte !
— À vos ordres, mon capitaine !
Le bout de tissu vole, j'écarte ses cuisses brutalement, lui tirant un cri de plaisir et contemple cette merveille de la nature. Impatiente, elle se redresse de nouveau sur un coude.
— Quoi ? Laisse-moi admirer le paysage. C'est magnifique.
Son regard d'incompréhension me fusille. Je lui souris en passant ma langue sur mes canines aiguisées.
« — Il est dingue ! susurre-t-elle en se laissant retomber, vaincue.
Je plonge sur son intimité. Son goût, son odeur excitent mes papilles. Mes lèvres, ma langue, mes doigts l'explorent sans relâche. Elle se tord de plaisir ; j'agrippe ses hanches, la soulève et la presse encore plus contre ma bouche qui s'emplit de son excitation.
— Oh merdeee ! Jaylie !
Elle devient euphorique et explose. Satisfait, assis entre ses jambes, j'admire mon œuvre : son corps tremblant, frémissant au moindre de mes frôlements. J'hallucine carrément devant sa perfection. Ébouriffée, haletante, elle s'assied en face de moi et me dévisage, encore dans un état second.
Iskam da te chukam1...
Elle sourit. Bordel, le bulgare lui fait péter les plombs ! Elle me saute dessus et passe à l'assaut en me plaquant sur le dos. Sa bouche baise violemment la mienne. Mon bas de survêt disparaît et moi avec, lorsqu'elle empoigne ma bite à pleine main en me chevauchant.
— Putain, Jelem...
— Tu as un préservatif ? souffle-t-elle en me branlant allègrement.
Je cligne des yeux face à ses courbes majestueuses dressées sur moi. Une capote ? Merde, merde, merde ! Une livraison express, vite ! Sinon je pète tout dans cette baraque !
— Je crois pas que Xercès ait pensé à en foutre dans mon sac.
Elle se lève, disparaît précipitamment dans les escaliers. Ça y est ! Je suis croyant ! Je prie pour qu'elle trouve. Je fonce dans ma chambre au cas où, fouille dans mon sac, mes poches de jean. Rien !
— C'est bon ! T'es où ? s'écrie-t-elle, aux abois, depuis le salon.
Ouf ! C'était moins deux que l'urgence capote se transforme en urgence psychiatrique ! Tel un félin, j'attaque par derrière, m'approche en silence, plaque mon torse contre son dos, mon érection contre son cul indécent. Elle se raidit, frissonne. Mon nez dans son cou, je respire son parfum en posant ma main sur sa gorge palpitante. L'autre saisit l'étui entre ses doigts en la poussant contre le mur. Voyons voir si toi aussi tu as des préférences de position !
Mes paumes remontent sur son fessier de malade, glissent entre ses cuisses et les écartent. Elle se cambre m'offrant sa croupe redoutable. J'enfile ma capote, empoigne ma bite et m'enfonce en elle en fermant les yeux. Putain de merde ! Mon sang pulse dans mes veines au rythme de mes va-et-vient dans son corps, qui lui arrachent des râles de plaisir. J'empoigne sa chevelure, tire sa tête en arrière. Elle assiège ma bouche, me mord, mes coups de reins se déchaînent. Torride, intense, elle m'accompagne, claque son cul contre mes hanches quand soudain la sensation d'un liquide coulant le long de mes jambes m'arrête net.
Je baisse les yeux. Ma queue palpite en elle.
Jelem, t'aurais pu me dire que t'avais tes règles. C'est pas que ça me dérange, mais...
Elle se retire violemment et se retourne en me matant de la tête aux pieds. Une main devant la bouche, elle réprime son rire. C'est vrai que c'est un peu gore. Du sang s'étale sur mon ventre, mes cuisses, sans compter ma queue.
Jaylie, tu saignes ! s'écrie-t-elle.
                          *

Jaylie murder&sex[En ECriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant