Jaylie murder&sex[En ECriture]

Chapitre 5 : Splendeur anatomique

Ça fait maintenant trois quarts d'heure que je m'échauffe et toujours pas de Jelem. Putain, elle se fout de ma gueule ! « Ne vous inquiétez pas, on est là, derrière vous ! » Ça commence mal ! À part me mater dans mon appart...
Encore une série d'abdos et je suis à point pour le combat. Il vaut mieux pas qu'elle se ramène maintenant, sinon je la colle sur le ring et elle va voir comme je suis chaud. Dix-neuf, vingt... Je me redresse, les muscles contractés, les mains derrière la tête et tombe direct dans le regard bleu de ma belle brune.
— jaylie, suivez-moi dans le vestiaire !
Elle détale aussitôt. Je me relève, attrape mon T-shirt et la suis tranquillement tout en essuyant la sueur sur mon torse. Non mais, pour qui elle se prend, celle-là ? Il va falloir qu'elle baisse d'un ton, sinon on ne va pas être potes longtemps. Ma sextape l'a contrariée ? J'entre dans le vestiaire en me marrant. Debout face à moi, elle me toise.
— Comment ça s'est passé ?
C'est ça qu'elle appelle « débriefing » ? Ma jolie, il va falloir faire mieux que ça si tu veux de l'info.
— Vous êtes en retard pour votre entraînement. Changez-vous et on parle après.
Elle se tend, son visage s'assombrit.
— jaylie, vous savez très bien que je ne suis pas là pour faire du sport avec vous, alors plus vite on fera le point, plus vite je serai rentrée chez moi.
Tout en balançant mon T-shirt sur mon épaule, je m'assieds sur le banc, étends mes jambes. Alors là, tu rêves si tu crois que tu ne vas pas mouiller le maillot ! Je vais te faire transpirer, ma belle.
— Ouais mais il y a comme un problème. C'est que moi, je ne donne aucune info si vous ne vous désapez pas.
Furieuse, elle s'avance vers moi. Les bras croisés, je me fends la gueule.
— Jaylie, je crois qu'on s'est mal compris, tous les deux ! Je ne suis pas là pour passer du bon temps avec vous. Je bosse !
— Et hier, derrière votre écran, vous bossiez ?
Elle se fige, gênée. Je jubile, c'est jouissif.
— Alors, Jelem... dites-moi, ça m'intéresse de savoir sur quoi vous bossiez hier en me matant.
— Écoutez, c'est la procédure... vous saviez qu'il y avait des caméras alors ne faites pas l'innocent !
Je rigole franchement, son embarras m'excite.
— Oui mais faites votre rapport, au moins. Qu'on partage.
Elle se redresse, plus sûre d'elle.
— Pas grand-chose ! Vous voulez que je vous dise quoi ? Des compliments sur votre bite et la façon dont vous vous y prenez pour faire jouir une pute ? Honnêtement, Jaylie, vous voulez que je vous rassure ou vous avez besoin de reconnaissance?
Elle s'en sort plutôt bien et commence à me faire chier. Je me relève, retire mon jogging et mon boxer. Ma nudité la fait reculer ; elle se détourne. Eh bien voilà, tu te la joues moins sûre de toi, d'un coup.
— jaylie, qu'est-ce que vous foutez ! Bordel, je commence vraiment à me poser des questions sur vous !
On est dans un vestiaire de boxe, elle s'attendait à quoi ? Et ça m'éclate tellement de la foutre en rogne. Je m'avance et me plante devant elle. Son regard part dans tous les sens. Sa crise de panique rétinienne m'amuse. Elle finit par reprendre le dessus, me fixe avec défi. Je lui offre mon plus beau sourire.
— On se détend. Je vais juste me doucher. Attention à votre imagination, Jelem...
Tout en m'engouffrant dans les douches collectives, je l'entends hurler :
— jaylie ! Soyez sérieux ! Dites-moi au moins comment s'est passé votre rendez-vous avec la psy !
Pas question ! Ça fait une plombe que je l'attends : elle va devoir patienter, à moins que...
— Venez, je ne vous entends pas !
Sa voix résonne juste derrière moi.
— Vous êtes sûr de ne pas être un peu exhibo ? Ou alors vous avez une haute estime de votre corps !
— Quoi ? Je ne devrais pas ? dis-je en me retournant.
J'expose ma splendeur anatomique devant elle, adossée au mur carrelé, à quelques pas de moi. Je suis peut-être un peu exhibitionniste, mais toi tu aimes mater, il me semble même entrevoir un léger sourire sur tes lèvres. Putain ! Elle craque ! Je suis sûr que je lui plais, je vais l'avoir à l'usure.
— J'ai brillamment réussi l'examen ! Vous avez devant vous un grand malade atteint de masturbation compulsive, alors si j'étais vous, je ne resterais pas plantée là car vous risquez d'être éclaboussée.
Elle pouffe de rire. De mieux en mieux, dans un mois je la prends sous la douche. Immédiatement, elle se ressaisit.
__Vraiment ? Vous avez réussi ! Vous commencez le groupe quand ?
Son sérieux m'emmerde. Je n'ai pas envie de parler boulot. Tout en versant le gel douche dans mes mains, mon regard se perd sur son corps moulé dans son jean, sur la courbe de ses hanches, sur sa paire de seins bien mise en valeur par son T-shirt blanc, sur sa bouche sensuelle...
— Merde ! Jaylie !
Elle tourne les talons. Quoi ? Ah, ouais ! Me voilà doté d'une belle érection. Putain, j'y suis peut-être allé un peu fort. En même temps, qu'est-ce qu'elle fout là, à me reluquer sous la douche ?
Mort de rire, je la retrouve assise dans le vestiaire, visiblement agacée. J'avoue, je suis super énervant, on me l'a souvent dit mais moins elle va avoir d'humour et pire ça va être. Silencieux, je me désape de nouveau mais me rhabille rapidement.
— Ce n'était pas trop difficile avec la psy ? Comment vous l'avez trouvée ?
— Non, elle est charmante ! À condition d'aimer le genre flippant. Si elle m'invite à dîner chez elle et que je ne reviens pas, regardez dans son frigo ! Mais à part ça, rien de spécial, une psy. Elle ne parle pas, vous pose des questions indiscrètes et ne répond jamais aux vôtres. Classique !
— OK, et le groupe ? Vous commencez quand ?
Je passe mon blouson, saisis mon casque et ouvre la porte.
— Vous restez là ?
— Jaylie, vous ne m'avez pas répondu, et c'est mieux de ne pas partir en même temps.
— Très bien. Je vous laisse alors, je suis pressé !
Je me dirige vers la sortie, elle accourt derrière moi.
— jaylie ! Fuck, répondez-moi !
— Ah oui. Demain ! Je commence ma thérapie demain. Vous allez voir, après je vais aller beaucoup mieux.
Je plante une cigarette entre mes lèvres, elle me rattrape par le bras, nos regards s'affrontent. Putain, ça ne me laisse pas indifférent, son contact, ses yeux, je n'ai plus du tout envie de me marrer. Un picotement au niveau de ma nuque m'annonce qu'il est temps pour moi de me barrer avant que je la plaque contre le mur pour lui faire goûter mon entraînement sportif.
— jaylie, on se retrouve ici demain. Je ferai en sorte d'être à l'heure. Tu m'appelles s'il y a quoi que ce soit.
Tiens donc, on se tutoie maintenant. Décidément ce rapprochement physique des plus étonnants est plutôt prometteur. J'allume ma clope, lui souffle la fumée dans la figure.
— Très bien, Jelem manuelle. À demain.
*