Chapitre21: Disparition organique

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-Monsieur kn, réveillez-vous ! Monsieur kn !
Une voix douce m'attire. J'ouvre les yeux et scanne rapidement mon environnement. Une petite blonde à ma droite, un grand barbu grisonnant à ma gauche et jelem au bout de... un brancard ? Encore sonné, je m'agite.
— Je suis où ?
— Aux urgences. Ne bougez pas trop, on vous a mis sous perfusion, me répond la blonde en tenue d'infirmière.
Le cerveau en plein bug, je les dévisage un par un. Mon pouls s'emballe, mes muscles se contractent. Jelem se penche sur moi.
— Tout va bien. Ne t'inquiète pas.
Elle plaisante ou quoi ? On m'a charcuté, mutilé, et elle me dit que tout va bien ? Je suis ravagé par la haine, sa douceur et sa pitié me font péter les plombs.
— Tu te fous de moi, jelem ?
Sa main s'empare de la mienne. Je la dégage, me redresse sur les coudes en grimaçant ; elle me retient de force.
jaylie, écoute-moi !
— NON !
— REGARDE ! s'écrie-t-elle en retirant brutalement le drap qui me recouvre.
Les yeux braqués sur mon entrejambe, je retiens ma respiration.
— Oh, putain de merde !
Je pousse un long soupir de soulagement en m'emparant de ma bite. Je la malaxe, me masse les couilles en retombant sur mon oreiller.
— La vache ! Ce que c'est bon !
Je me redresse de nouveau, la regarde et me rallonge. Je n'ai jamais été aussi heureux de la voir et de la sentir, entière.
— Monsieur kn, je suis le docteur Sermane, intervient le grand barbu. Vous avez sûrement dû subir une anesthésie générale, mais on attend les résultats de votre analyse de sang. Vous avez aussi été recousu. À première vue, c'est un travail de pro, mais votre cicatrice a craqué lorsque vous avez bougé. Nous allons vous emmener tout de suite en radiologie pour essayer de savoir ce qu'on vous a fait, ajoute-t-il.
— Bordel ! C'est le plus beau jour de ma vie, dis-je en me tripotant encore.
Les deux crétins en blouse blanche se regardent, ma grande brune, le poing devant la bouche, rigole.
jaylie, tu as entendu ce que t'a dit le médecin ?
Euphorique, shooté à l'adrénaline, je visualise la cicatrice toute fraîche de six à sept centimètres sur mon aine* droite et de nouveau mon anatomie toute belle, au repos entre mes cuisses.

— jaylie, tu as entendu ce que t'a dit le médecin ?Euphorique, shooté à l'adrénaline, je visualise la cicatrice toute fraîche de six à sept centimètres sur mon aine* droite et de nouveau mon anatomie toute belle, au repos entre mes cuisses

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L'aine est une partie située de chaque côté du corps, entre la cuisse et le tronc.
— Ouais, mais putain, jelem, tu as vu ! Elle est...
— Oui, oui, j'ai vu, elle est... magnifique, me répond-elle en riant avant de reprendre : Je ne bouge pas, je t'attends.
L'infirmière pousse déjà mon lit dans le couloir.
*

De retour dans une chambre, on m'installe confortablement dans mon lit, je souris à l'infirmière.
— Tenez, prenez ça, monsieur kn. C'est pour la douleur.
— Vous vous appelez comment ?
horny, répond-elle gentiment.
— Merci, horny.
J'avale mes cachets et louche sur son cul lorsqu'elle sort. Jelem, au téléphone, lève les yeux au ciel. Elle raccroche à l'arrivée du médecin.
— Bien, monsieur kn. Comment vous sentez-vous ?
— Dans le coltard, mais ça va.
— Alors... Vous avez subi une appendicectomie par voie ouverte. C'est-à-dire qu'on vous a retiré l'appendice en vous opérant, ce qui ne se fait plus trop aujourd'hui. On les pratique par cœlioscopie ou laparoscopie, ce qui évite une telle incision.
— C'est une blague ? Vous êtes sûr qu'on ne m'a rien enlevé d'autre ou ajouté un truc ?
— Formel. Tout est impeccable. C'est un très beau travail de chirurgien. Il vous a parfaitement bien opéré. Croyez-moi, deux millimètres sur le côté et il pouvait vous trancher l'artère. Vous vous seriez vidé de votre sang.
— C'est insensé, rétorque Jelem en fronçant les sourcils.
Le médecin hausse les épaules.
— Oui, mais je vous garantis qu'il n'y a rien d'autre. Vous voilà débarrassé d'un organe qui ne sert à rien.
— Je peux sortir, alors ?
— Non, pas encore. Vous avez eu une anesthésie assez puissante si l'on en croit votre analyse de sang. On va vous garder au moins deux jours en observation pour s'assurer que vous ne faites pas une infection. Les conditions d'hygiène de votre opération laissent à désirer. Et j'ai dû mettre quelques agrafes en urgence sur votre plaie à votre arrivée. Si vous bougez trop, ça va se rouvrir.
À peine a-t-il terminé qu'il repart à toute vitesse. Jelem se laisse tomber dans le fauteuil à côté de moi, la tête dans les mains. Je l'observe un moment. Elle a l'air épuisé.
jelem ? Il faut choper le mari de la SM ! Je ne vois que lui...
— On le recherche. Il a disparu.
— Putain ! Si ça se trouve, ce type s'est fait la malle avec mon appendice, prêt à le greffer sur n'importe qui lors d'une séance...
— On en a rien à foutre de ton appendice ! Ce qui compte, c'est de retrouver le malade qui a sauvagement vidé Suzanne de ses organes !
— C'est dégueu. La vache ! Il rigole pas, le mec, quand il est jaloux. Heureusement qu'il ne m'a pas opéré sous péridurale.
jaylie, ce n'est pas possible ! Comment tu peux encore plaisanter après ce qu'il t'est arrivé ?
— Je ne plaisante pas.
— Alors arrête de dire tout ce que tu penses. C'est tordu.
Je souris. La tête appuyée à son dossier, elle me dévisage en silence.
— Pour le moment, on n'a pas grand-chose. Diany est à l'autopsie. Tu ne te souviens vraiment de rien ?
— J'ai été drogué au bar. Il n'y avait que Suzanne et ce serveur...
Merde, j'ai beau essayer de me souvenir de sa tête : rien. Juste blond ou châtain, plutôt grand. J'ai pas fait gaffe à ce mec.
— L'équipe a passé tout le personnel au crible – sauf celui d'hier, qui s'est volatilisé. Xercès est sur le coup, il passe chez lui.
— Tout est flou. Ce dont je suis sûr, c'est qu'il y avait un autre homme dans la chambre. Je me souviens de sa voix.
— Pourquoi tu te balades avec ton flingue et ta carte de police ? Ta couverture est foutue.
Mes méninges se remettent en branle à toute vitesse. Je me redresse sur un coude.
— J'avais pas ma carte. Le flingue, oui, mais pas ma carte.
— Comment ça ? On l'a retrouvée sur...
— Oui mais elle était chez moi.
— Merde ! Ce n'est donc pas toi qui es repassé chez toi vers minuit ?
— Non. Là, je devais être au bloc opératoire.
Je n'ai pas fini ma phrase que Jelem est déjà au téléphone avec Marius.
Marius, revois les vidéos, cherche un détail, n'importe quoi, lui ordonne jelem.
Alors qu'elle raccroche, xercès l'appelle pour lui dire qu'il est en route pour l'hôpital. Le vrai serveur a été retrouvé chez lui, ligoté et drogué depuis la veille.
jaylie, marius m'a informé hier que tu étais passé vite fait chez toi et ressorti aussitôt. Dans l'obscurité, il a vraiment cru que c'était toi. Je lui ai dit de me tenir au courant de ton retour et je me suis endormie. Vers 5 heures, voyant que je n'avais pas de nouvelles, je t'ai appelé, rien. J'ai senti que quelque chose clochait, alors j'ai mobilisé l'équipe et on est arrivé. Je ne comprends plus rien. Si le chirurgien t'opérait à minuit, qui est venu chez toi ? Et ils sont combien ? À moins qu'il t'ait endormi, soit allé chez toi et t'ait disséqué après ? Non, ça ne colle pas. Marius ne t'aurait pas confondu avec un type d'une cinquantaine d'années... Je suis désolée. J'ai merdé. Pendant que tu faisais ton boulot, je cuvais tranquillement. C'est ma faute. On aurait dû mieux te protéger.
J'adore sa culpabilité. C'est kiffant.
— C'est vrai. Normalement, tu me colles au train non-stop. Sur ce coup-là, tu as merdé. J'aurais pu y passer.
Elle s'arrête net, me fixe, prête à m'achever. Quoi ? C'est elle-même qui le dit. Son téléphone sonne.
— Oui.
Silence interminable.
— OK, merci. C'était diany. On a retrouvé ton appendice.
Vu sa tête, je m'attends au pire.
— Au fond de la gorge de Suzanne.
Dire que cela aurait pu être... Non ! Pense plus à ça ! Instinctivement, je pose mes mains sur mes parties génitales, à travers le drap. Le regard de jelem glisse sur mon torse dénudé jusqu'à ma taille, puis remonte rapidement.
— Tu vas arrêter de te tripoter ? Ça devient agaçant ! C'est bon, elle est là ! Elle ne va pas disparaître !
— Attends, tu...
Xercès entre en trombe dans la chambre et se jette presque sur moi.
— Putain, mec ! Je suis trop content ! Tu ne peux pas savoir ce que ça m'a fait, j'ai failli pleurer comme un gosse en pensant qu'on t'avait arraché les couilles. Oh, la vache ! Je suis soulagé ! Tu ne vas plus te lâcher l'entrecuisse pendant des semaines.
Il se marre, je souris à jelem qui tourne la tête, exaspérée par cette complicité masculine autour de ma queue. Jalouse ! Tu ne peux pas comprendre et ça t'énerve.
Son téléphone sonne de nouveau.
— Oui, kira...
Je me recentre sur mon collègue et nos angoisses de castration.
— Quoi ? J'arrive tout de suite, s'exclame Jelem, surexcitée. J'y vais. On a retrouvé le mari de la SM. Il s'est pointé tout seul au 36 et... il dit être à l'origine de ton opération.
Nous nous matons tous les trois pendant deux secondes. Je me redresse en râlant. Bordel ! C'est douloureux, cette connerie.
— Je viens. J'ai deux mots à dire à cette ordure. Il va regretter de m'avoir piqué mon...
— Non. Tu n'es pas en état. Xercès, reste avec lui ! S'il fout un pied en dehors de cette chambre, tu le dégommes ! lâche-t-elle en se sauvant.
Euh... c'est un peu radical comme façon de faire...

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Jaylie murder&sex[En ECriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant