✯ Chapitre 20 ✯

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Quelque chose de louche se trame dans les hautes sphères de la fédération. Avec les gars, nous avons tous été surpris après l'annonce du coach. Nous n'étions pas censés avoir de jour de libre avant la semaine prochaine. Donc avoir d'un coup deux semaines de congé poussent tout le monde à se questionner sur cette soudaine décision. Bien que je sois intrigué par le sujet, je n'en suis pas moins heureux de pouvoir retrouver Levi et les autres.

Je n'ai prévenu personne. En tournant la clé dans la serrure, j'imagine déjà la surprise sur son visage en me voyant. J'entre et referme doucement la porte. L'appart est plongé dans un silence absolu. Je laisse ma valise à l'entrée et monte directement à l'atelier, mais il n'y a personne.

Tout en redescendant l'escalier je dénoue mon nœud papillon. Il a surement du travailler toute la nuit et doit encore être au lit. D'un coup, je sors les pans de ma chemise hors de mon jean et pousse la porte de notre chambre, prêt à me glisser contre lui pour un câlin matinale...mais la pièce est vide.

Il n'y a pas de bruit dans la salle de bain et en passant dans le couloir je n'ai pas vu la lumière rouge sous la porte de la buanderie. Je constate donc que Levi n'est pas à la maison. Je me demande bien ou est-ce qu'il peut bien être de si bonne heure ?

Je me laisse tombé sur le lit et enfouit mon visage dans l'oreiller de Levi. Son odeur m'enveloppe, et ce n'est qu'à ce moment que la fatigue de mettre réveillé aussi tôt et le trajet en avion se fait ressentir. Après un long bâillement, je passe un bras sous l'oreiller et le positionne de façon à feindre une présence dans mes bras.

Je ne pensais pas dormir aussi longtemps, mais j'ai passé toute la matinée au pays des songes. En me réveillant, j'avais espoir de trouver Levi auprès de moi. Son absence commence vraiment à m'inquiéter. Je retourne au salon, récupère mon portable et compose son numéro. Trois longues tonalités avant qu'il ne réponde.

- Chaton...tu n'es pas à l'entrainement ? S'étonne-t-il.

- Non, je suis à la maison...

- A la maison ?

- Oui, nous avons deux semaines de libre, je lui annonce un sourire aux lèvres. J'ai été surpris de ne pas te trouver à la maison...tu rentres bientôt ?

- Mhm, non.

- Comment ça ?

- Tu aurais dû me prévenir, je serais resté en ville.

- Rester en ville ? Tu es ou au juste ?

- A Longklam avec Isack et Judith...

- Judith, la tarée de la salle de bain ? Je lui demande sans dissimuler le venin dans ma voix.

- Trevor...

- Tu l'as dit toi-même, cette meuf est complètement perchée, donc qu'est-ce que tu fais avec elle dans une autre ville ?

Lorsque Levi m'a raconté l'épisode du dîner chez Isack, j'ai eu une envie de meurtre. Le soir même j'ai rêvé d'une blonde carbonisé sur un bûcher. Donc je ne comprends pas pourquoi lui, qui m'a dit qu'il garderait ces distances avec elle, se retrouve à plusieurs heures de la maison en sa compagnie.

- Je ne suis pas « avec elle », Isack fait lui aussi partie du voyage, me précise-t-il.

J'ai envie de lui dire que je n'en suis pas moins rassuré, mais je ne le fais pas. Levi c'est lié d'amitié avec Isack, et je n'ai pas envie que ma jalousie ruine leur relation.

- Qu'est-ce que vous faite à Longklam, je l'interroge en ouvrant le frigo.

- Tu es au courant du fait que nous arrivons à peine à maintenir à flot le centre, il y a un mec sur place qui peut y remédier.

I Want More [FR]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant