Alors que j'entame mon processus de réveille, je me colle davantage à Levi. Nous nous sommes écroulés après la douche, et ce n'est que parce que mon ventre commence à faire des siennes que je refais doucement surface. Levi le bras atour de ma taille, me garde solidement contre lui, limitant ainsi mes mouvements. J'arrive tout juste à tendre le bras afin de récupérer mon portable. Nous avons dormis toute la matinée. Il est 14h48 et j'ai une faim de loup. Mon ventre approuve dans un gros gargouillement.
- J'en connais un qui a faim, souffle Levi dans mon cou.
Se réveillant doucement, il me chatouille le cou avec son nez.
- Bien dormis, je lui demande lorsqu'il se retrouve à moitié coucher sur moi.
- Trop bien. T'avoir dans mes bras est la meilleure des sensations. J'aurais pu dormis encore des heures, s'il n'y avait pas ce petit perturbateur, ajoute-t-il en traçant le contour de mon nombril.
Mon ventre gargouille de plus belle pour montrer son mécontentement d'être traité de perturbateur.
J'éclate de rire, et commence à gigoter pour me défaire de la prise de Levi.
- Si nous ne sortons pas du lit maintenant, il risque de commencer par me bouffer de l'intérieur, je lui dis alors qu'il ne semble pas vouloir bouger.
- Reste ici, je nous ramène le déjeuner au lit.
Il dépose un rapide baisé sur mes lèvres et sort de la chambre vêtu uniquement de son boxer. Je ne sais pas dans quel état d'esprit il est, mais cela ne semble pas être aussi alarmant que je l'avais pensé. J'ai affaire au Levi câlin et attentionné. J'aime toute les facettes de Levi...ou du moins j'ai appris à les aimer. Même lorsqu'il est bougon et met une certaine distance entre nous. Ou alors, lorsqu'il est abattu, et que ma seul présence lui permet de ne pas sombrer davantage. L'humeur de Levi passe par plusieurs phases, dont j'ai tant bien que mal réussi à répertorier. Pas aussi nettement que Mei, mais je m'engage à combler mes lacunes.
Mon portable posé à côté de l'oreiller émet le bruit d'une notification. M'attendant à un message d'une des filles, je le récupère le sourire déjà aux lèvres, mais la petite vignette rouge en haut de l'icône en forme d'enveloppe me rappelle que je suis dans l'attente d'un retour d'un mail.
Me redressant en calant un oreiller dans mon dos j'ouvre ma boîte de réception et constate que le mail tant attendu est bien là. J'hésite à l'ouvrir, redoutant son contenue. Vont-ils démentir les rumeurs...ou au contraire les corroborer ? N'y tenant plus, j'appuie sur le dernier mail reçut et le parcours lentement.
- Chaton, ça va ? Me demande Levi en posant un plateau repas au pied du lit.
J'ai bugué. Ce n'est pas possible. Comment peuvent-ils ?
- Trevor ?
- Il semblerait que je vais rester encore quelque temps à la maison, je lui dis en redressant la tête.
A contrario de son éclatant sourire, le mien ressemble plus à une espèce de grimace. Nous avons tous été mis sur la touche. Non ! Il s'agit d'une mauvaise blague. Plus tard dans la soirée, le coach nous annoncera notre retour au camp d'entraînement après-demain. Et on en rigolera bien entre nous. Ce ne peut être que ça, non ? Si non, l'autre possibilité serait que mon rêve de gosse c'est achevé bien trop prématurément.
D'une bonne humeur évidente, Levi me tend une assiette.
- Tu ne manges pas, s'étonne Levi alors que cela fait bien cinq bonnes minutes que j'ai l'assiette de pâte carbonara dans les mains.
Je n'ai plus très faim. Même l'extrême naïveté dont m'a affublé Mei, ne me permet pas de faire l'autruche. Ce n'est pas une blague. Le championnat risque bien d'être annulé. Je n'arrête pas de me passer en boucle le corps entier du mail. « En attente d'une réponse définitive en ce qui concerne le championnat, tous les joueurs et membres du staff doivent se tenir à disposition pour les auditions lié à l'enquête interne. » Une enquête. Les rumeurs dont m'a fait part Nemesio sont bien fondées.
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I Want More [FR]
Ficción GeneralIl n'y a pas pire ennemie dans un couple que la routine. Lorsqu'elle s'installe, il est difficile de s'en défaire. Même les certitudes, et les sentiments les plus forts, s'effritent lorsque les actes suscitent un doute. À trop se reposer sur ses acq...