En me réveillant, je constate que l'homme que j'aime n'est plus à mes côtés. Légèrement déçu, je me lève rapidement, afin de vite savoir où il se trouve. J'espère tout de même qu'il n'est pas parti s'occuper de nos rendez-vous sans mon aide, puisque maintenant, c'est notre trafic.
C'est avec étonnement que j'entends deux voix bien distinctes résonner dans la pièce à vivre. Je me penche faiblement, dans l'espoir qu'aucun ne me remarque. Je distingue la silhouette de Taehyung, face à un homme en costume noir. Une pointe de jalousie naît en moi, je me demande bien quelle est l'identité de cet homme, je ne l'ai jamais vu auparavant. Puis, il n'invite jamais nos clients dans notre appartement, cela est bien trop dangereux.
Soudain me vient une idée. Peut-être suis-je immature ? Cependant, mon idée me plaît. Je cours dans la salle de bain et enfile rapidement un peignoir en satin. Ceux qu'il trouve si sexy porté sur moi. J'agis sûrement de façon puérile, mais j'aime tout de même le rendre jaloux.
Je me dirige alors fièrement dans la pièce à vivre. J'ai volontairement laissé une partie de mon torse dénudé.
« -Oh... excusez-moi ! Je ne savais pas que mon mari attendait quelqu'un... Vous êtes ? fis-je, avec un grand sourire. »
Même si je ne regarde pas mon petit-ami à cet instant, je sais pertinemment que son visage doit virer au rouge, tant il doit être en colère vis à vis de ma tenue légère. Je fais comme si il n'existait pas, et m'assois en face de l'inconnu en question. Étrangement, j'ai apprécié le surnommer "mon mari". Je ne l'avais jamais fait auparavant.
« -Je me prénomme Javier, et je suis ici car j'ai postulé à la demande de garde du corps de votre mari Monsieur Kim, rétorque-t-il.
-Oh ? je tourne la tête vers Taehyung. C'est nouveau cela ?
-Oui... maintenant que tu es mon associé, tu ne peux plus avoir le rôle de garde du corps, Kook.
-N'est-ce que pas ce que j'ai fait la dernière fois ? »
Je fais allusion à l'homme que j'ai tué dans ce bar, il y a quelques jours. Je suis tout à fait apte à gérer mes deux rôles. Il n'y a que moi qui protège mon compagnon, cela me semble évident. Nous avons très bien fonctionné ainsi jusqu'à maintenant, et je ne vois pas pourquoi cela devrait changer.
Voyant ce Javier loucher un peu trop sur mon corps humide, le regard de mon associé se durcit en sa direction. Je fais mine de ne pas le remarquer. Cet inconnu a même le toupet de passer sa langue sur ses lèvres, ce qui lui déplaît fortement. Quant à moi, j'en suis ravi. Mon plan fonctionne à merveille.
« -Il est évident que tu ne seras pas recruté ! lance-t-il au chercheur d'emploi. Maintenant sors d'ici tout de suite, ou j'explose ton crâne contre le plan de travail. »
L'homme ne rechigne pas, et s'enfuit presque en courant, de l'appartement. Je ne cache pas ressentir une petite victoire personnelle. J'en souris et scrute fièrement Taehyung. J'ai réussi, il ne recrutera personne.
« -Oh... quel dommage ! Il avait l'air si robuste et musclé sous son costume... Je me faisais une joie de l'avoir auprès de nous... dis-je.
-Tu veux bien arrêter de te donner en spectacle ? Il est parti, c'est bon.
-Je croyais qu'on était associés et que par conséquent on prenait chaque décision à deux, et non dans le dos de l'autre, je soupire. »
Il daigne enfin rencontrer mes yeux, et affiche un regard sévère. Néanmoins, il ne m'intimide pas le moins du monde, enfin il ne m'intimide plus. Je sais parfaitement comment gérer son côté colérique et jaloux.
Dire que je suis profondément touché par son intention serait bien trop exagéré, mais j'en suis tout de même vexé. Lui-même a pris la décision de continuer son trafic dangereux, et en plus, de m'intégrer dedans, alors il ne peut pas faire les choses à moitié. Je dois être consulté dans toutes les décisions, même celles qui lui paraissent les plus insignifiantes.
Finalement, ses iris s'adoucissent et son visage affiche des traits apaisés. Je peux presque remarqué un faible sourire se dessiner.
« -Étais-tu sérieux quand tu m'as appelé ton « mari » ? demande-t-il, hésitant.
-Je... je crois bien que oui... je réponds, gêné. »
A cet instant, je peux véritablement confirmer qu'un sourire se dresse sur sa face, et je pense que cela se lit également sur mon visage. Il est vrai que malgré le fait que nous soyons sûrs de nos sentiments l'un envers l'autre, et que nous soyons désormais dans une relation stable et durable, nous n'avons encore jamais parlé de concrétiser cette relation. Excepté lorsque nous avons évoqué le sujet d'adoption.
« -Je me souviens qu'avant que je me retrouve dans cet hôpital, nous avions parlé d'enfants. Du moins, nous voulions un enfant. Je ne sais pas si...
Il me coupe soudainement la parole, les yeux brillants. Sa joie se lit sur son visage. Comme s'il attendait que je lui en reparle depuis des jours.
« -Je le veux toujours, Jungkook. »
Mes pupilles brillent à leur tour, et mon cœur se met à battre la chamade. Sommes-nous réellement en train de mettre un mot sur notre amour ? Songeons-nous véritablement à nous marier, et élever un enfant ? Tout cela est à peine croyable. Il y a un an de cela, notre amour était ce qu'il y a de plus instable et malsain, et désormais, nous sommes capables de se projeter et de prendre des décisions qui risquent de changer le cours de notre vie. Une vague de chaleur se propage dans mon corps, accompagnée d'une vive émotion.
« -Tu veux toujours un garçon, n'est-ce pas ?
-Bien sûr. »
Il se jette dans mes bras, et me serre fort. Je me sens si bien en ce moment là. Tout ce dont j'ai toujours rêvé avec lui semble se concrétiser. Je me surprends à trembler légèrement. Toutes ces bonnes nouvelles, et ces bonnes ondes me comblent. Cet événement est synonyme de bonheur intense.
« -Tu sais quoi, Kook ? Je vais m'en charger dès aujourd'hui. Je vais contacter plusieurs orphelinats, et nous allons nous y rendre, dit-il.
-Je suis heureux.
-Jungkook, nous allons être de formidables parents. Sincèrement. »
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le garde du corps | vkook
Fanfiction"-Pourquoi t'appelle-il Snake ? -Parce que je suis redoutable." En se faisant engager par un mystérieux riche aux multiples facettes, Jungkook ne s'attendait sûrement pas à toutes ces péripéties, et tous ces drames. Aurait-il mieux fait de ne pas po...