le garde du corps | vkook

51.

Les larmes coulent le long de mes joues. Si tout cela n'est que le fruit de mon imagination, pourquoi ai-je si mal ? Toutes ces pertes ne sont advenues que par ma simple présence au sein de l'entreprise de Taehyung. Cela serait hypocrite de dire que mes péchés me hantent quand je ne suis pas dans mes songes. Cependant, est-ce ma punition pour ne ressentir aucune culpabilité de tout cela ? Dois-je endurer de terribles cauchemars insoutenables ?

Si ce n'est que cela, c'est supportable. Bien que je doute que ces cauchemars ne soient pas nocifs envers ma santé mentale. Tout dégringole, ma stabilité s'écroule.

C'est l'air frais de la nuit qui m'a permis de reprendre mes esprits. A mon réveil, je me trouvais sur la terrasse, proche de la barrière. Je m'y trouve toujours d'ailleurs. Cela doit faire au moins une heure que je suis debout dehors. Je ne ressens pas la froid, tant je suis perturbé par ce qu'il vient de m'arriver. Le plus dur a été de voir Taehyung mourant, et surtout, m'accusant de sa mort. Cela est terrible... Je suis étonné qu'il n'ait pas entendu mes cris, ou peut-être que je ne m'égosillai que dans ma tête.

« -Que fais-tu là, Kook ? fit-il.

-Je voulais juste prendre un peu l'air.

-Oh, d'accord... »

Ses deux bras ne tardent pas à s'enrouler autour de ma taille. Il glisse de légers baisers dans mon cou, et cela me fait bien plus frissonner que l'air extérieur. Sa main droite vient se loger sous mon caleçon, cela me décroche un faible sourire. Même à moitié endormi, il est en manque de mon corps.

« -C'est à cause de moi, c'est ça ? Je t'ai plus déçu que je ne le pensais... souffle-t-il.

-Non, non. Ne t'en fais pas. Cette histoire est réglée. Ce n'est pas toi, je rétorque. »

Rassuré à l'entente de ma dernière phrase, il poursuit donc ce qu'il comptait faire. Ses doigts se resserrent sur mon intimité et je pousse un court hoquet de surprise. Il débute de lents vas-et-viens. Je perçois une petite vengeance de sa part, après ce que je lui ai fait subir dans la voiture, un peu plus tôt. On dirait bien que les événements qui vont suivre vont être fort en sensations.

Je ne lui ai volontairement pas parlé de mon cauchemar. Pour la simple raison que cela ne se reproduira peut-être plus. Je ne veux pas qu'il s'inquiète inutilement car je  sais qu'il a déjà pas mal de choses à gérer avec la menace que constitue Seokjin bien qu'il pense la contrôler.

Soudain, je le sens s'agenouiller, dos à moi. Je me retourne pour lui faire face, et mon caleçon se retrouve à mes jambes. Peut-être n'envisage-t-il pas une vengeance finalement ? Ses yeux scrutent mon entre-jambe dans les moindres détails, puis viennent se planter dans les miens, guettant la moindre de mes réactions susceptibles de le satisfaire. Le bout de sa langue vient titiller mon extrémité et je soupire longuement.

« -On devrait rentrer, non ? je suggère. »

Comme réponse, je n'obtiens pas un son, si ce n'est que celui de sa gorge quand mon membre la côtoie. Ses mains s'emparent de mes fesses et les malaxent avec force. Je ne tarde pas à gémir, de plus en plus fort. Une lumière s'allume à travers une fenêtre de l'immeuble en face du nôtre. Je suis terriblement gêné... il ne manquerait plus que quelqu'un se mette à la fenêtre.

« -Tae... rentrons, s'il te plaît... fis-je. »

Il se relève, et s'empare de ma main, avant de me traîner dans l'appartement, et de me pousser avec force sur le lit. Il grimpe et se positionne au-dessus de moi. Je plonge mon regard dans le sien, distinguant une forte présence de luxure. Son habituel aura sensuel se dégage, me faisant perdre toute confiance en moi. Bien que je sois entreprenant, quand il se montre ainsi, je perds tous mes moyens. Je ne me lasserai jamais de son côté sauvage.

Le Jungkook dominant qui a tant bien expérimenté son pouvoir un peu plutôt cette nuit n'est plus qu'un novice en la matière face à ce félin puant le sexe à des kilomètres. Sa main se déplace de quelques centimètres pour appuyer sur une petite télécommande dont je ne connais pas encore l'utilité. Il me faut qu'une dizaine de secondes pour comprendre qu'il s'agit d'enceintes. En effet, une musique aux tonalités sensuelles résonne dans la pièce.

Sa bouche s'active sur l'un de mes tétons, je devine qu'il ne compte pas revenir à son occupation initiale pour le moment. Je gémis de plus en plus fort.

« -Pas si dominant que cela, Kook... murmure-t-il à mon oreille, avant de la mordiller »

Je pousse un long soupir, ne trouvant ni l'envie, ni le courage de répondre à son attaque. Je préfère profiter de l'instant présent, bien que je sois certain que cela va se reproduire régulièrement. Je le sens marquer mon corps à de multiples reprises, si bien que mon torse et mon cou en sont remplis à en juger par le miroir accroché au plafond. J'aime bien ce concept, ainsi, je peux voir ce qu'il daigne faire de mon corps en détails. Cela m'excite un peu plus.

J'observe son dos mate et faiblement musclé se courber de temps à autre. Sa chevelure rouge couvre sa nuque, et ses mains se crispent sur mes cuisses. Il les serre très fort, jusqu'à même me griffer profondément. Je geins de douleur, mais d'une douleur exquise. Je m'avoue vaincu, il est définitivement plus doué que moi, c'est certain.

Il se redresse sur mon bassin, et ayant également retiré son caleçon, nos intimités s'entrechoquent. Je suis déjà au bord de l'implosion. Cet homme est réellement fait pour cela. Il est né pour dominer. Il se stoppe dans ses mouvements, et fixe mon entre-jambe avant d'ajouter : « Elle n'a pas trop de patience décidément... »

Sa remarque fait rougir mes joues et il le remarque très bien. Il affiche ensuite un sourire victorieux sur son visage. Prendre possession de moi de cette façon lui a sûrement beaucoup manqué. Il décale sa main sur le bord du lit une seconde fois, et s'empare d'un lubrifiant. Cela coule sur ses mains et il ne tarde pas à s'emparer de ma verge. Il effectue encore une fois de lents vas-et-viens. Mais, le liquide froid au contact de mon pénis rend les sensations plus agréables. Je ne vais pas tarder à venir, c'est sûr.

«-Taehyung... je...

-Quoi, déjà ? lâche-t-il. »

Je hoche la tête de haut en bas, afin de confirmer ses dires. Il ne manque pas l'occasion de me prouver une énième fois qui joue mieux le rôle que nous nous obstinons à jouer. Un énième rictus trône sur son faciès et je comprends qu'il manigance quelque chose.

Soudain, il se stoppe, et se lève du lit.

« -Assez pour ce soir. »

Moi qui m'étais pourtant juré de ne plus me faire avoir de cette façon.