Les doigts de Regina m'effleurent la joue et remonte sur ma mâchoire, c'est si doux que la chaleur tropicale ne m'empêche pas de frissonner. Lorsque son touché dérive dans mes cheveux, séparant mèche après mèche, ses lèvres s'entrouvrent et ma respiration se saccade en accord avec mon visage de plus en plus rouge.
- Et voilà. Dit-elle.
- Q-quoi ?
Après une seconde, Regina retire sa main et je vois un insecte vert brillant qui remue les pattes entre ses doigts. J'ai un mouvement de recul alors qu'elle le renvoie dans le lac et qu'il exprime un bourdonnement de mécontentement.
- Ah ! Oh mon dieu, est-ce que c'était dans mes cheveux ?! Je m'exclame.
- Il était probablement en train de nager dans l'eau avec nous tout à l'heure.
- Berk, berk, berk.
(Comment gâcher ce moment, misérable insecte. J'allais me faire examiner plus personnellement.)
- Je penses que tu vivras. Déclare-t-elle.
- Oh, je vais vivre. Mais je suis écœurée. Au moins, il ne m'a pas mordu.
- Tu penses toujours que tout les animaux de cette île vont t'attaquer ? Me demande-t-elle.
- À ce stade, complètement.
Je place mes cheveux derrière mon oreille en m'éclaircissant la voix, j'espère récupérer une partie de la magie du moment, mais Regina s'allonge au soleil avec les bras croisés sous sa tête. C'est une belle vue, mais je ne peux pas m'empêcher de me sentir un peu frustrée.
- C'est tout ? J'insiste.
- Quoi ? Me répond-elle.
- La bestiole, je veux dire.
(Je pourrais jurer qu'elle se penchait pour une autre raison, à la base.)
- C'est juste ... que je pensais que tu allais me dire autre autre. Après le commentaire sur ma jeunesse et tout ça. J'avoue.
Elle détourne son regard du mien, l'expression de Regina est impénétrable pendant un moment. Je donnerais n'importe quoi pour lire dans ses pensées l'espace de quelques secondes, juste pour savoir si j'ai loupé quelque chose ou pas.
- Ce n'était pas une insulte. Seulement une constatation. Me dit-elle.
(Et ce n'est pas vraiment une réponse ça. Attends, est-ce qu'elle pense qu'elle est trop vieille pour moi ?)
- Mais je pense que nos vêtements sont secs maintenant. On peut se rhabiller et retourner au complexe, où il devrait y avoir moins d'insectes. Du moment que personne n'a laisser la porte d'entrée ouverte, en tout cas. Poursuit-elle.
Débattre avec elle serait inutile, mais mes petites remarques bougonnes me restent bien en tête alors que je remets mes vêtements. La chaleur permanente sur mon visage n'a rien à voir avec le soleil, et refuse de s'en aller quand je repense à Regina qui se penche vers moi.
(Le fait que je veuille qu'elle m'embrasse rentre définitivement dans la colonne 'j'ai le béguin'. Mais c'est logique. Les superbes docteurs ne s'échouent pas avec ... Ok, dans ce cas, elle l'a littéralement fait. Autant pour moi.)
- Emma ?
- Hein ?
- ... Tu viens ? Une longue marche nous attend.
- Désolée. Trop d'exposition au soleil, je crois.
- As-tu mal à la tête ?
- Euh, non.
- Tire la langue.
Je marmonne une légère protestation, mais ses sourcils relevés suffisent pour me faire capituler, alors je tire la langue pour l'inspection. Regina hausse les épaules puis se tourne pour commencer à marcher dans la jungle.
- Ça va. Pas d'insolation.
- ... Oh.
(C'est évidemment ce qu'elle voulait vérifier.)
Je suis quelques pas derrière Regina, marchant par-dessus des racines et des arbres couchés, tout en restant attentive au moindre bruit suspect dans les buissons. Mais il n'y a rien d'autre que le bruit du vent faisant bruisser les feuilles des arbres, le silence me renvoie dans la spirale de mes propres songes.
(Au moins, je ne suis pas malade, ça veut dire que je ne suis pas en train d'imaginer des choses. Elle commençait à s'ouvrir à moi mais qu'elle chose l'a arrêté. Mais quoi?)
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Castaway [FR]
Fiksi PenggemarEmma Swan est journaliste, Neal Cassidy est photographe, Auguste Booth est ingénieur, Graham Humbert est un milliardaire, Killian Jones est le capitaine et Regina Mills est médecin. Que se passe-t-il lorsqu'ils se retrouvent coincés sur une île dése...