{Il me regarde et je le scrute. Nos deux corps si proche l'un et l'autre, nos souffles communément saccadés, le silence est agréable mais soudainement devient intense. On se regarde, ses yeux dérivent sur mes lèvres, persistant dessus. Je brise le silence en première.
Moi : Je dois aller voir Tim pour les papiers. J'y vais.
Je me retourne et commence à partir. Mais mon poignet est retenu fermement par sa main. Ses doigts entourent mon poignet. Mon rythme cardiaque a augmenté, je fais volte-face et le regarde. Ses yeux un peu hésitant, la gorge noué, il se refusait de dire quelque chose. Il se mord la lèvre inférieure et malgré tout commence à parler.
Ryan : Anna, il faut qu'on parle. Ce soir !
Moi : Ok.}
Lorsque je prononce le mot, ma respiration se bloque encore, tandis que son regard perçant ne me lâche toujours pas. Ryan est un homme bien, c'est ce que je me persuade à dire. Le voir, pouvoir le toucher, sentir son parfum boisé et relativement fort c'est une torture, une torture que je refuse d'admettre et de supporter. Je me mords la joue, et d'un geste peu assurée regarde mon poignet et le bouge lentement.
Moi : Peux-tu lâcher mon poignet ?
Ryan me regarde perplexe puis en se raclant la gorge lâche enfin mon poignet. Le plaçant contre mon cœur, une trace rouge est visible sur ma peau devenue rosâtre. Ryan se gratte la nuque et ne sachant que dire, s'approche de moi. Son visage angélique parvient à être proche de moi et pourtant dans son regard rien ne tressaille.
Ryan : Désolé. Je ne voulais pas te faire mal.
Moi : Ce n'est rien.
Reprenant de suite une contenance pour ne pas sembler idiote, je le regarde sans pouvoir sortir un seul mot de ma bouche. Scellée jusqu'au cou, je ne parviens pas à sortir un ou deux mots, alors ce fut d'un sourire que je le gratifie. Je ferme la porte derrière moi et enfin sorti de ce bureau, je peux enfin respirer de nouveau. Le soupir long et lourd de pression, je touche ma poitrine et sens mon cœur qui encore accéléré par je ne sais quoi ralentis peu à peu pour retrouver un battement régulier. Non, je ne peux pas l'accepter. Non je ne peux tout simplement pas arrêter ma promesse et mon seul moyen de tenir dans l'équilibre de la vie. La seule chose que je refuse, la seule chose que je me suis refusé par la faute de cet enflure. Cette chose qui a bousillé ma vie, mes sentiments et ma confiance envers les autres. Ne pas tomber amoureuse. Je pars voir Tim, la conviction et la raison enfin au normal. Charline est assise non loin de lui et leurs regards plus qu'animé reflétait déjà l'intensité et la sensualité qui les émanent.
Moi : Excusez-moi de cette intrusion.
Tim : Qu'y a-t-il ma sucrette ?
Moi : Je venais te voir pour que nous voyons ensemble les dossiers et les sources de revenus mais je le remet à demain. Tu peux disposer.
Tim : Anna, tu en es sure ? Tu n'as pas l'air d'aller bien.
Moi : Si ça va. Allez-y.
Tim souriant à cœur joie, entrelace Charline puis d'un mouvement rapide dépose ses lèvres sur les siennes. Charline prise au dépourvu, se décale aussitôt, les joues cramoisies.
Tim : Désolé.
Tous les deux s'en vont, l'un après l'autre dans un silence pesant. Le bureau est devenu calme, morne et sombre. Déposant mon téléphone sur le bois chêne du bureau, je démarre une playlist ancienne mais parfaite. Les premières résonnance des instruments de musique se déplaçaient dors et déjà dans la pièce. La voix grave et rauque de cet homme de couleur de peau foncé, aux yeux foncés et aux mains grandes me provoque des frissons, piquant même la racine de mes cheveux. La trompette joué par le glorieux compositeur et chanteur de cette chanson transperce mon cœur. Louis Armstrong a bercé mon idylle de jeune enfant. J'ai du apprendre les chants et les instruments sous ordre de mes parents et surtout sous l'image qu'on devait donner à la haute société et à la famille plus qu'importunant. Les grands classiques ont du notamment être appris du bout des doigts sans une seule fausse note vocale et instrumentale. Le piano, le violon, la flûte traversière, la harpe et la clarinette sont des instruments que je jouais à la perfection pour fasciner mes parents à l'époque. Ils ne m'ont jamais dit de compliment pour la simple raison que c'était un devoir pour une femme de savoir les instruments et le chant. J'avais plusieurs professeurs particuliers qui venaient chaque jour pour faire mon éducation vocale et instrumentale. Sortie de mes songes, je soupire longuement avant de prendre une pile de dossiers. Les ouvrant un à un, je suis immergé dans les comptes et les services clients. Les triant par ordre alphabétique et les rangeant correctement sans oublier de noter sur chaque dossier la date et le nom du dossier. Regardant les classeurs je parcours les clauses des contrats signés et ou en attente. Je signe les éventuels contrats qui vont bientôt m'être réclamé. L'air de Million Eyes se déclenche et une vague d'émotion négative m'emporte au large d'un orage. Benji est entré à ce même moment. Les larmes aux bords des yeux, la mine bien pâle, les yeux rouges je le reçois ainsi.
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Power play |Is it love Ryan| {Corrigé et terminé}
FanfictionDeux personnes opposés comme l'eau et le feu pourront-ils bien s'entendre et peut être finir par s'aimer ? Jeu passionnel et désir impurs, Anna et Ryan se promettent un avenir sexuel et intrépide. Anna 24 ans, réputée dans le monde pour son nom de f...