Hier, c'était l'anniversaire de notre Nya (Vilanya45) et parce qu'elle est géniale, elle m'a demandé de dédicacer ce chapitre à toutes les filles qui nous suivent depuis le début ; parce que #Adaktives !!! On vous aime ❤️
— C'est de pire en pire, soufflai-je, gonflant mes joues et cherchant mon air, en nage.
Il faisait atrocement lourd, malgré les nuages au-dessus de nos têtes. J'avais cru que le temps serait clément, mais c'était loin d'être le cas et je regrettais amèrement d'avoir proposé cette sortie.
Quelle idée !
Papa ricana, devant moi, ne galérant clairement pas autant que moi. Ah ça non ! Lui, il était dans son environnement, comme un coq dans sa basse-cour. C'est moi qui faisais pâle figure. J'avais presque honte, parce que d'habitude, je tenais la cadence. Pas aujourd'hui.
— C'est toi qui as voulu faire cette rando, gamine, lâcha-t-il, moqueur. Calder lésine à ce point sur ton entrainement ?
Je fis la moue et tirai la langue.
— Calder ? C'est un bourreau. Avec Abel, je peux espérer me la couler douce, mais Cal ? La blague !
C'était un tortionnaire, un psychopathe de l'entraînement. Et un nounours tout doux aussi, alors bon, ça contrebalançait bien le reste.
— Abel est comme ça ?
Papa sembla songeur et je réussis à courir pour le rattraper. Je lui sautai sur le dos et cela l'ébranla à peine. Je crochetai mes bras à son cou et frottai ma joue à la sienne :
— Comme si tu ne le savais pas ! C'est bien pour ça que Calder s'occupe de ça maintenant.
— Un point pour toi, concéda papa. Tu corromps bien trop de mes lycans, jeune fille.
Je lui claquai un baiser bruyant contre la mâchoire et descendis de mon perchoir. Nous étions en plein cœur de la réserve, là où des parties de chasse étaient organisées au sein du Fief pour aiguiser les instincts de tous les lycans présents. En général ça se passait les soirs de pleine lune, lorsque, disait-on, nos moitiés étaient les plus éveillées. Ma lycan avait toujours été du genre discret. Elle prenait rarement les devants et ne se montrait pas à n'importe qui. Elle adorait le chocolat noir quand je détestais ça. Elle me parlait beaucoup et aimait avoir l'attention de papa et de son lycan. Oui, ça, elle adorait par-dessus tout. Et de toute façon, papa, en bon mâle dominant qui se respectait, ne pouvait pas s'empêcher d'être aux petits soins et très attentif. C'était surtout dû au fait que nous étions ses enfants. Que j'étais sa fille.
Je haussai les épaules en le dépassant, y mettant toute ma détermination parce que j'étais dans un état épouvantable.
Mes cheveux étaient collés à ma nuque humide et j'avais tellement chaud que j'avais l'impression que j'allais finir par me liquéfier. Comme ça. Bim. Plus d'Hachi. Il y avait un petit moment que nous n'avions pas pris le temps d'aller randonner, lui et moi. Pourtant, c'était une habitude entre nous ; parfois on embarquait des gens, mais la plupart du temps, on partait tous les deux le matin et on rentrait un peu avant la nuit. C'était une bonne façon de se ressourcer et papa trouvait important de ne faire qu'un avec la nature, même si ce n'était jamais plus de quelques heures.
La Réserve s'étendait sur des hectares et des hectares de forêt, tant et si bien qu'il était facile de ne pas prendre deux fois le même sentier. J'aimais bien ces journées. Mais dernièrement, avec tout ce qui s'était passé, on avait un peu mis ça à la trappe. Déjà parce que mon entraînement au sein du Fief me demandait de plus en plus de temps et d'énergie : même si je n'aspirais pas à devenir un Ritter, je restais la fille du Krig et papa voulait être sûr que je sois aussi puissante que n'importe quel dominant d'une meute. Ce qui avait du sens. Même si pour l'instant, de par ce que j'étais, il était hors de question que je prétende à un poste qui pourrait s'avérer dangereux. On n'en avait beaucoup parlé avec papa il y avait quelques années, avant que mes désirs de grandes écoles ne fassent chemin dans mon esprit.
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OUR ANCHOR T1 Broken [Terminée]
WerewolfLa fille d'un des plus puissants Krig d'Australie disparaît. Dans son sillage, elle emporte bien plus que son seul souvenir. Une meute s'étiole, les liens s'effritent. Tout vole en éclats et ce qui fut se délite lentement, mais sûrement. Dans...