Savior

Chapitre 13

Double update pour me faire pardonner de mon absence d'hier. Bonne lecture ❤️

PDV Emy

- Oh putain.

Je lis plusieurs fois la lettre que je tiens entre les mains. Tout semble irréel. Je cours dans la salle commune et y retrouve Ben. Je me plante devant lui les yeux rivés sur le bout de papier entre mes mains.

- Ben pince moi.

- Pourquoi ?

- Pose pas de question, pince moi.

Il hausse les épaules et me pince fortement le bras. Je pousse un gémissement de douleur.

- C'est pas un rêve. Oh putain de bordel de merde.

- Langage Emy.

Je ne lui répond rien et lui colle la lettre sous les yeux. Il la lit rapidement. Arrivé à la fin ses yeux s'écarquillent.

- Oh putain de merde!

- Langage Ben.

Il lève les yeux au ciel avant de me tirer dans ses bras.

- Je suis si fière de toi.

Mes bras autour de son buste se resserre. J'arrive toujours pas à y croire. Elle va être si fière de moi. Je lève la tête vers Ben.

- On peut aller voir maman ?

- Bien sûr.

Nous partons rapidement vers l'hôpital psychiatrique. Au départ ils ne voulaient pas me laisser passer parce que je ne suis pas censée venir aujourd'hui, mais, allez savoir comment, j'ai réussi à les convaincre.
Je cours presque jusque dans la chambre de ma mère et y entre dans un vacarme assourdissant la faisant sursauter.

- Emy ?

- Maman je… J'ai réussis.

- Réussi quoi ?

Les mots se bloquent dans ma gorge. Ça me paraît si irréel que je n'arrive même pas à le dire.

- Je… Je suis prise à l'ONP maman !

- L'ONP ?

Je souris devant son air perdu. Je m'assois délicatement au bord du lit et saisit sa main froide dans la mienne. Je l'apporte à ma bouche et y dépose un légé baiser.

- L'opéra national de Paris maman, je suis prise à l'opéra.

Ma mère me fixe un instant, silencieuse. Après un certain temps, ses yeux se remplissent de larmes. Elle m'attire contre elle et me sert de toutes ses faibles forces.

- Мой ангел (Moy angel = mon ange) je suis si fière de toi. Oh mon dieu. Ma si petite fille, à l'opéra.

Je souris et sert son corps fragile contre moi. Sa main passe dans mes cheveux et ses lèvres se posent de nombreuses fois dans mes cheveux, sur ma joue, sur mon front, sur mon nez. Je ris en la laissant faire. J'ai l'impression de redevenir l'enfant inondent que je n'ai pas été assez longtemps.

- T'y entre quand ?

- En septembre.

- Tu me dira quand tu auras une représentation hein ? Je viendrais te voir.

Je hoche la tête. Ma mère a toujours rêvé d'aller voir un ballet à l'opéra, je suis si heureuse que ce rêve se réalise grâce à moi. Je me sépare d'elle, elle dépose sa main sur ma joue et la caresse délicatement du pouce en me souriant tendrement.