Chapitre 40

3.1K 175 65
                                    

PDV Hakim

- Attend t'as dit quoi là ? Demande Framal depuis le salon.

J'entend Framal se lever précipitamment du canapé, où il végète depuis midi, et me rejoins dans ma chambre en courant. Je lève les yeux au ciel en enfilant un t-shirt. Qu'est-ce qu'il me fatigue.

- Ce soir je sors, comme toi. Dis je à nouveau.

Mon frère me fixe en haussant à de nombreuses reprises les sourcils. Quand il fait ça j'ai vraiment envie de le claquer lui et sa tête de con.

- Tu sors seul ?

- Non. Dis je soupirant.

- Tu sors avec qui ? Mec ? Meuf ?

Il me suit dans la salle de bain, bien décidé à me tirer les vers du nez.

- Quelqu'un. Dis je le ton blasé.

- Donc une meuf. Bien. Très bien tout ça même.

Je lève à nouveau les yeux au ciel. Ça y est. Il va pas me lâcher. Je termine de me préparer rapidement comme ci il n'était pas là et retourne au salon pour enfiler mes chaussures.

- Je la connais ?

Je ne répond pas. Il passe la main sur son menton en faisant mine de réfléchir. Il s'assoit à côté de moi, m'observe un instant avant d'ouvrir grand la bouche, comme illuminé par une sublime idée.

- Nooon me dit pas que c'est la meuf que t'as rencontré l'autre soir au bar ?!

Je ne répond toujours pas. Oui, ce soir je sors avec Lana. Depuis quelques temps nous nous voyons assez souvent.
Un soir j'ai décidé de l'appeler pour que nous passions la soirée ensemble, le soir où Emy m'a appelé. Nous aurions dû aller dans le bar où l'on c'est rencontré sauf qu'il était exceptionnel fermé. Elle a donc fini par passé la soirée à la maison, et depuis on se voit presque tous les jours.
Ce n'est pas ma meuf ou je n'sais quoi, mais je m'entend vraiment bien avec elle et les moments passés ensemble sont vraiment sympa, j'aime vraiment ça. Ça me change des soirées passées avec les gars à parler de tise, de beuh, de meufs et de rap.
Bon après, entre nous je ne dirais pas non à ce qu'il se passe un truc entre nous. Mais il est vrais que si un jour ça vient à devenir sérieux entre elle et moi, j'aimerais qu'elle s'entende bien avec Emy avant tout autre chose. C'est vraiment important pour moi, comme ça l'est pour la gamine.

J'attrape mon téléphone et mon portefeuille et me dirige vers la porte d'entrée mon frère sur mes pas me bombardant toujours de questions.

- Je veux tout savoir. Genre tout. Je veux que demain tu me raconte ta soirée. Oh Putain mon frère est entrain de pecho.

- T'es pire qu'une meuf sérieux, enfaite t'es même pire qu'une vieille. Aller bonne soirée frère. Passe le bonjour à Maya.

Il hausse les épaules une moue approbatrice sur le visage. Je frappe dans la main qu'il me tend en ricanant et sors enfin de chez nous un sourire amusé aux lèvres.
Qu'est-ce qu'il est chiant mais qu'est-ce que je ferais sans lui ? Ne surtout pas lui dire que j'ai dis quelque chose comme ça sinon il ne se sentirait plus pisser.
Je secoue la tête et sors de l'immeuble pour me rendre dans le bar où j'ai rencontré Lana. Lorsque j'arrive, elle est déjà là, assise au bar, entrain d'écrire un message. Lorsqu'elle repose son téléphone le mien sonne dans ma poche. “J'espère que t'as une bonne raison d'être en retard Hakim, sinon j'te jure que toi et moi on ne se voit plus.”
Je regarde l'heure. J'ai plus de quinze minutes de retard. Mon abruti de frère a réussi à me foutre en retard. Je ricane légèrement et me rapproche d'elle. Arrivé derrière elle, je me penche vers son oreille.

- Désolé pour le retard, mon frère c'est pris pour un agent du FBI mais version bon marché. Dis je doucement.

Elle sursaute et se retourne vivement vers moi, sûrement prête à m'en décoller une si j'avais été un inconnu. Quand elle voit qu'il ne s'agit que de moi, elle se détend et me sourit. Sa main se pose sur ma jour et elle pousse légèrement ma tête sur le côté en soupirant exagérément.

- Tu m'as fait flipper espèce d’abruti.

Je lui fais un simple clin d'œil avant de m'asseoir à ses côtés. Elle se penche vers moi et embrasse délicatement ma joue. Je souris. En voyant qu'elle a déjà un verre devant elle, je me commande rapidement un whisky.
Nous commençons alors à parler de tout et de rien. Étant infirmière, elle me raconte quelques anecdotes bien drôle sur ce qui peut lui arrivé en une journée, tandis que moi je lui parle de nos longues journées d'enregistrement qui partent souvent en live. La discussion est vraiment fluide. Les blancs ne dure jamais bien longtemps, tout s'enchaîne naturellement.

Plus la soirée passe, plus je la trouve tactile, ce qui est loin de me déranger. Ses doigts s'aventurent sur mes bras, mes jambes, ma nuque. Du bout des ongles, elle se retrouve à  tracer de légé aller retour sur le dos de ma main tout en m'écoutant déblatérer tout un tas de conneries sur tout et n'importe quoi.
Elle rit à mes blagues, plus nulles les unes que les autres, aux anecdotes que je lui raconte. J'ai l'impression qu'elle rit dès que j'ouvre la bouche. Je remarque aussi que le moindre de ses geste semble calculé, réfléchi. Elle sait jouer de ses charmes et ça se voit. Son regard se fait plus doux, plus charmeur, comme son sourire et sa voix.
Je me surprend à me prendre rapidement au jeu. Si elle pense être la seule à savoir comment charmer les personnes du sexe opposé, elle se plante royalement.
Au fur et à mesure, ma voix se fait plus profonde, plus suave. Nos corps se rapprochent de plus en plus. Nos visages finissent très proches. Je vois même la peau de son cou frissonner alors que je pose ma main sur sa cuisse dénudée.
La tension est palpable. Sa main se pose sur ma jambe et remonte doucement. C'est là que je me décide à payer et à me lever. J'attrape sa main et la tire dehors avec moi. A peine arrivés dehors, je la tire contre moi, attrape son visage entre mes mains et pose brusquement mes lèvres sur les siennes. Je la sens sourire alors que ses mains remontent dans mon cou. Lorsqu'on se sépare je la vois attraper sa lèvre entre ses dents.

- Putain, je pensais que t'allais jamais le faire. Dit elle.

Je ricane et cette fois ci c'est elle qui m'embrasse, collant un peu plus nos deux corps l'un à l'autre. Mes mains descendent le long de son corps pour atterrir dans le creux de ses reins.

- T'es venu comment ? Dit elle.

- À pied. J'habite pas loin.

Elle sourit en se collant un peu plus à moi. J'attrape sa main et la tire avec moi. Nous courons presque comme deux cons dans la rue. Arrivés en bas de l'immeuble, j'ouvre difficilement la porte du hall à cause des mains un peu trop entreprenante de Lana. Lorsque j'y arrive enfin, nous montons rapidement jusque chez moi.

- Ton frère n'est pas là ? Dit elle le souffle haletant.

- Non. Dis je simplement.

Elle sourit alors que je la plaque contre la porte une fois que nous sommes entrés dans l'appartement. Nos lèvres entrent brusquement en collision. Mes mains descendent sous ses fesses, et, d'une légère impulsion, je la soulève de quelques centimètres du sol. Elle enroule rapidement ses jambes autour de ma taille.
Je marche à taton vers ma chambre et ouvre la porte du bout du pied. Une fois entrée dans la pièce je ferme la porte d'un coup de pied avant de presque la jeter sur mon lit ce qui la fait rire. Je retire rapidement mes chaussures et grimpe à mon tour sur le lit pour me retrouver au dessus d'elle. Ses jambes s'enroulent à nouveau autour de ma taille et elle me tire un peu plus contre elle en m'embrassant.

Savior Où les histoires vivent. Découvrez maintenant