Chapitre 61

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PDV Emy

(les dialogues en italiques seront en russe) 

- Rah putain mais ça n'se ferme pas cette merde ça m'casse les couilles! Dis je entre mes dents. Stan' vient m'aider s'te plaît! 

Mon beau père arrive rapidement dans la chambre un air interrogatif sur le visage se demandant sûrement pourquoi je hurle comme une folle dans toute la maison. Quand il me voit assise sur ma valise entrain de me battre pour la fermer, une sourire amusé prend place sur ses lèvres. Avant que ce sourire ne se transforme en rire je lâche :

- Arrête de te moquer de moi et aide moi ! 

Stanislas se met à rire, je le fixe quelques instant faussement  excédée avant de finir par rire avec lui. Il va vraiment me manquer lui, et, a mon humble avis, bien plus que je ne peux l'imaginer. 

- Aller assied toi sur ta valise je la ferme

Après que nous nous soyons battu de longues minutes, ponctuées de rire et de râle de colère, avec la fermeture de ma valise, nous arrivons finalement à la boucler. Stanislas se relève, le torse bombé, un air exagérément fier sur le visage avant de me tendre le poing. Je ricane et cogne mon poing contre le siens avant qu'il ne m'aide à me lever. 
Il me regarde un long moment, une grande tendresse désarmante dans les yeux avant de me prendre longuement dans ses bras. Surprise je reste inerte quelques instants avant de lui rendre son étreinte. 

- Tu vas me manquer ma petite Emy. 

- Toi aussi Stan'. J'essaierais de venir vous voir souvent, promis. 

- J'ai l'impression que c'est ma propre fille qui part. Quoique, ce n'est pas qu'une impression, c'est ma propre fille qui part. 

Ses simples mots me font grimper les larmes aux yeux, Stanislas n'a pas d'enfant, l'entendre dire ça est tellement puissant pour moi. Incapable de lui répondre sans fondre en larmes, je resserre mon étreinte autour de lui pour seule réponse en soufflant légèrement.
Je sens mes yeux commencer à vraiment me brûler, je vais pas me mettre à chialer maintenant quand même.
Je me racle bruyamment la gorge avant de lâcher mon beau père et de lui tourner le dos pour prendre mes affaires. Je l'entend ricaner puis il saisit ma valise en déposant un tendre baisé sur ma tempe. 
Nous descendons tous les deux au salon pour y retrouver le reste de la famille, venu pour me souhaiter bon voyage, pour me dire au revoir. 

Les au revoir furent déchirant. Entre les larmes de ma grand mère, les cris de mes plus jeunes cousins qui ne veulent pas que je parte, les accolades beaucoup trop longues et douloureuses à mon goût, j'ai bien cru pleurer un nombre incalculable de fois. Mais je me dois de rester forte devant eux pour leur montrer qu'il s'agit vraiment d'un bon choix de vis pour moi.

Ma mère et Stanislas sont les seuls à m'accompagner à l'aéroport. Lorsque l'heure de mon départ approche, ma mère me prend longuement, et même un peu brusquement dans ses bras. 
Ne craque pas Emy, tu dois rester forte. Ce ne sont pas des adieux, ce ne sont que de simples au revoir tu ne vas quand même pas chialer pour ça ! Aller reprend toi merde.

- Je suis tellement heureuse de t'avoir eu auprès de moi pendant ces quelques années. Je n'ai jamais réellement pu vivre mon rôle de mère complètement, alors t'avoir eu pendant ces quatre ans m'a remplis de joie. Je suis si fière de la jeune femme que tu es devenu. J'ai toujours su que ton bonheur était à Paris, ce n'était qu'une question de temps avant que tu ne tienne plus et que tu y retourne mon ange. Mais s'il te plait promet moi juste une chose : reviens vite me voir. 

Je sens une larme rouler le long de ma joue et merde. Elle s'écrase sur l'épaule de ma mère alors que je resserre ma prise autour d'elle. 

- T'es la meilleure maman du monde n'en doute jamais maman. Promis je reviens vite. Dis je la voix tremblantes. 

Je me sépare d'elle et embrasse tendrement son front. Sa main caresse doucement ma joue. Elle me regarde avec une tendresse déconcertante et un petit sourire mélancolique. 

- Sois heureuse mon ange, c'est tout ce que je veux, et je sais que tu le serais à Paris. Peut être même bien plus qu'ici. Si un jour tu te sens triste, tu te sens mal, tu as envie de passer un peu de temps à Moscou, tu sais que tu seras toujours accueilli ici comme une reine. 

Je hoche la tête, incapable d'ouvrir la bouche sans pleurer. Je la prend à nouveau rapidement contre moi. 

- Je t'aime. Dis je au bord des larmes. 

- Moi aussi mon ange. 

Elle me lâche et embrasse ma joue avant de s'éloigner un peu, laissant la place à Stanislas. Il ouvre grand ses bras dans lesquels je me précipité sans me faire prier. Lorsqu'il referme ses bras puissant autour de moi, j'attrape ma lèvre entre mes dents pour retenir le violent sanglot qui tente de s'échapper de ma bouche. 

- Aller ma belle il est temps de retrouver ta seconde famille. Prend soin de toi ok ? Si jamais t'as besoin de quoique ce soit tu connais mon numéro, et si tu as le moindre problème tu sais que je prendrais le premier avion. 

Je hoche simplement la tête contre son buste en le serrant un peu plus contre moi. Ses lèvres se déposent délicatement sur le haut de mon crâne, puis, il lâche un légé soupir.

- Je t'aime ma fille. 

Je retiens difficilement un second sanglot qui me secoue. Pourquoi c'est toujours dans ces moments là, les moments les plus difficiles, que sont dites les choses les plus émouvantes ? 
Je lève la tête vers lui un immense sourire aux lèvres et les yeux pleins de larmes. 

- Moi aussi Stan. 

Il me sourit tendrement avant d'embrasser mon front. La voix métallique d'une femme annonce que l'embarcation de mon vol arrive. Une dernière accolade, les larmes de ma mère, les miennes difficilement retenu. 
En m'asseyant sur mon siège, je ne peux plus retenir mes larmes. J'explose plus ou moins discrètement en sanglot au beau milieu de l'avion. 

- Tout va bien mademoiselle ? Me demande une hôtesse de l'air. 

- Oui… Je… Tout va bien. 

Elle hoche la tête en me souriant tendrement. Elle me tend ensuite un mouchoir avant de repartir.
Je continue à sangloter stupidement dans mon coin jusqu'à ce que l'avion décolle. Quand je vois sous mes yeux défiler la ville, les paysage de mon pays, je pousse un long soupire mélancolique.
Je sors mon téléphone et y branche mes écouteurs. Quand je le déverrouille je tombe sur mon fond d'écran : une photo de ma seconde famille et moi prise l'été dernier durant les festivals, il me semble bien que cette photo ait été prise à Marseille. Je ne peux retenir un sourire heureux. Personne ne sais que je viens à Paris et encore moins que je rentre définitivement. J'ai tellement hâte de les voir. Mon cœur et déchiré entre plusieurs sentiments : la tristesse de quitter ma famille, mon pays, et la joie incontrôlable de retrouver ma bande de rappeur et mes amis d'enfance pour bien plus longtemps qu'un simple été. 
Bon et bien je crois bien que je repart pour un nouveau renouveau comme dirait Nek

Savior Où les histoires vivent. Découvrez maintenant