Chapitre 49 : Des excuses...

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Il soupire et lance un rire faux avant de me regarder avec un sourire en coin.

- Chérie j'ai pas besoin de toi pour faire ma place dans le monde du showbiz.

Ce mot là, prononcé à mon égard. C'était comme une main m'arrachant le coeur et me ramenant à la dernière fois qu'il l'avait prononcé en ma présence. Néanmoins même si la phrase se voulait hautaine il ne l'était jamais vraiment, il aimait jouer sur le fait qu'il commençait à avoir une certaine notoriété. Mais c'est un pic auquel il faut que je réponde comme il faut.

- Je n'ai pas besoin de toi non plus.

Mon ton est un peu plus sec que l'air détendu et un brin provocateur de sa phrase.

- Bon ! Elles ne devraient pas tarder non plus, dit Dimitri en mettant fin au silence un peu pesant qui s'était installé, tu verras Rose ! Elles sont super sympa super détente c'est cool.
- Mais vous parlez encore à Lola et Morgane ?
- Plus tellement... Avoue Dimitri, Mais on ne s'est pas laissé en mauvais termes en tout cas. C'est juste que les choses font que... À moins se fréquenter on se parle moins tout simplement.
- D'accord... Et pourquoi elles vous ont lâché ?
- Pour les études. Réponds Tommy comme si la raison n'était pas valable.

C'est vrai il n'en avait fait aucunes ou du moins très peu, mais cela ne l'empêchait pas d'avoir toujours réussi à se trouver du travail. C'était un homme qui savait ce qu'il voulait, comment il le voulait et comment y parvenir. Il avait les épaules assez larges, et avait toujours réussi à surmonter les épreuves les plus dures. Il avait quitté son foyer dès ses 18 ans, il n'avait jamais eu une relation très fusionnel avec ses parents qui en avaient toujours eu que pour son frère maintenant chirurgien, le cliché même de l'enfant prodige. Il s'est trouvé un travail et avait porté sur ses épaules la vie d'adulte à 18 ans à peine. Il avait toujours gardé la musique dans un coin de sa tête et l'argent qu'il gagnait était dépensé dans les guitares, les concerts, les matériels nécessaires à créer un studio de fortune, les joints et le tabac.

- Soit, je réponds, tant pis pour elles alors ! C'est dommage le monde de la musique c'est tellement...
- Inspirant, revigorant, excitant. Fini Tommy.
- Exact. Je lui souris.
- Comment ça se passe toi ? Il me demande.
- Eh bien ça roule, mon album sort vendredi, je suis contente, j'ai un peu hâte de voir ce que ça va donner.
- Le premier a bien marché je ne me fais pas de soucis pour le second. Tu vas faire une tournée ?
- C'est prévu oui les places vont être mises en vente d'ici un mois.
- Tu viens sur Nice au moins ?
- Bien sur que oui. Je vais venir faire des festivals aussi.
- Ah bon lesquels ? Demande Dimitri.
- Le Nice Jazz Festival et le CrossOver.
- Énorme ! On fait le CrossOver aussi ! Nous dit Dimitri.
- Ah bon ?
- Ouais ça va être cool !
- Oui sûrement.

Puis la conversation se met rapidement à tourner autour des anecdotes de concerts, des choses drôles qui nous sont arrivées pendant nos tournées respectives et tout un tas de choses. Les filles en questions ne tardent pas à arriver, et comme l'avait dit Dimitri elles sont adorables, très gentilles et très cool. Elles ont l'air d'être dans un bon délire et d'être là pour vivre leur passion : la musique, comme tout ceux présents ce soir là. Plus les heures passent et plus les verres se vident, je suis rapidement assez pompette et je commence à me tortiller sur moi même aux sons que diffusent les enceintes. Des titres des années 80 que je connais par coeur pour y avoir déjà dansé et chanté dessus des millions de fois dans ce même bar.

- T'as l'air de vouloir danser toi. Me dit Tommy avec un sourire presque moqueur.
- Totalement, j'en peux plus là.

Il se lève alors d'un coup et me tend la main, que j'attrape rapidement en ne faisant pas attention à la vague de chaleur que cela m'a procuré. Je le tire sur la piste et lâche sa main avant de tourner sur moi même en chantonnant la musique qui résonnait dans la pièce. Rapidement il prend ma main de nouveau pour me faire tourner sur moi même et m'approcher de lui. Il essaie de me mener tant bien que mal mais je ne comprends rien de ce qu'il veut faire alors mon rire se fait entendre dans le bar et un sourire franc se dessine sur ses lèvres. Pour mettre fin à ce chaos qu'était notre danse improvisé une chanson qui se prêtait bien à un petit rock arrive. C'était notre danse ça le rock, nous devions être à l'époque le seul couple de jeune à savoir danser le rock et à en profiter lors de divers bal. Ma main se pose sur son torse et il me lance un regard avant de commencer à danser. Presque rien n'a changé, si ce n'est qu'à la fin de la musique je pense à Matt. Alors pour me déculpabiliser je traîne Tommy au bar et commande 2 shooter.

À fleur de Matt [FINI]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant