À fleur de Matt [FINI]

Chapitre 37 : L'île Maurice

Un mois plus tard :

Le soleil tape sur ma peau et je dois avouer que j'apprécie particulièrement cette sensation. Un livre à la main, les lunettes posées sur le nez, mon petit ami sur un transat à côté en train de dormir. Voilà ce que j'appelle les vacances, je ne me rappelais même plus quelle sensation cela faisait de n'avoir rien d'autre à faire que de se reposer. Pour ça je dois féliciter Matt qui avait réussi à me faire céder pour que l'on parte quelques jours à l'île Maurice. Et c'est un pur délice, soleil, massages, visites, plats typiques, plages, tout ça accompagné de mon complice. Je pose mon livre sur la table à côté de moi, attrape mon cocktail et en bois un peu pendant que j'admire Matt qui dormait à plat ventre sur son transat. Son dos ornée de tatouages et fait presque uniquement de muscles est particulièrement mis en valeur par le soleil. Je meure d'envie de poser ma peau contre la sienne, ou de laisser mes mains courir sur son dos et je me rend compte que vu le temps qu'on a passé au soleil aujourd'hui je vais sûrement avoir l'occasion de lui passer de la crème ce soir. En parlant de ce soir je songe à ce que l'on pourrait bien faire. Rapidement, je pense à demander un repas à emporter à l'hôtel et un petit dîner sur la plage, ça pourrait être sympa après tout. Je décide de poser mon cocktail et de me lever pour me diriger jusqu'à la mer, l'eau recouvre mes pieds en cadence, ni trop fraîche ni trop chaude, juste parfaite. Je regarde autour de moi le paysage est magnifique, je m'apprête à avancer un peu plus dans l'eau quand mes pieds quitte le sol et des bras viennent me porter.

- Matt ! Qu'est ce que tu fais là ?
- Je te mets à l'eau.
- Fais pas ça s'il te plaît.
- Sinon quoi ? Ses yeux me regarde avec une pointe de défi.
- Sinon je boude.
- Eh bien ça changera pas de d'habitude.

Il commence à courir et en moins de temps qu'il ne me le faut pour le dire je me retrouve projetée dans l'eau. Presque aussitôt je me relève et éclabousse Matt.

- T'es qu'un petit con ! Je crie pendant que tous les regards des personnes sur la plage se tournent vers nous.
- Calme toi ! On n'est pas tous seuls !
- J'en ai rien à foutre !

J'essaie de m'agripper à son dos pour le couler mais c'est peine perdu.

- Je t'en veux. Je finis par lui dire après avoir lutté 5min.
- Tant pis.
- Tu veux même pas essayé de te faire pardonner ?
- Et qu'est ce que je peux faire pour me faire pardonner ?
- Tu me prends sur ton dos jusqu'à disons... La bas ! Dis je en montrant une bouée au loin.
- T'es folle toi ! Je serais mort de fatigue avant même d'y arriver, jusqu'à la moitié si tu veux.

Je souris, heureuse d'avoir obtenue ce que je voulais et m'accroche à dos, passe mes pieds et mes mains autour de lui puis il commence à nager. De temps en temps je lui lançais des « Plus vite ! » ou « Accélère ! » ce qui le faisait râler. D'autre fois je m'amusais à mordiller son coup ou souffler dans ses oreilles, lui caresser les pectoraux ou passer ma langue dans son cou ce qui le faisait frissonner. Après quelques minutes de nage il s'arrête.

- C'est bon là ? Il demande.
- Ouais, ça ira... Mais j'ai pas pied ! Je reprends après être descendue de son dos.
- Oui, moi non plus.
- Bah du coup tu vas continuer à me porter.

Je m'accroche à nouveau à son dos mais il lutte pour me faire descendre, après quelques secondes je finis par lâcher son dos et tirer la tronche.

- T'es vraiment pas sympa. Je lance.
- Tu n'as que ce que tu mérites !
- Et j'ai fait quoi pour ne pas mériter que tu prennes soin de moi ?
- Comme si c'était prendre soin de toi ça.

J'abandonne de toute manière je n'avais pas l'impression que la conversation allait aller bien loin. Au lieu de ça je me rapproche de lui et passe mes mains derrière son cou. L'eau turquoise met en valeur ses yeux bleutés dans lesquels je plonge mon regard, son sourire est comme un soleil. Je me perds quelques instants avant de poser mes mains sur sa tête et d'essayer de le couler, évidemment c'est peine perdue et je me retrouve sous l'eau bien plus vite que lui. Les minutes qui suivent se mélangent entre chamailleries et câlins puis on décide de revenir à la plage. Il s'installe sur sa serviette et je fais de même.