Chapitre 44.

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— Bonjour charmante petite fleur


Un grognement d'énervement franchis aussi vite le seuil de mes lèvres et ma tasse sert de projectile, allant s'éclater à quelques centimètres de l'insupportable frère d'Iblis.


— Madame.... Soupire Salomon.


Je clignes des yeux en tournant la tête vers Salomon, voyant son éponge dans les mains.


Oups ?


— C'est lui qui a commencé ! Grognais-je

— Je n'ai fait que vous dire bonjour.

— C'est déjà trop. Ce serait moi, j'aurais cousu ta gueule avec du fil de fer barbelé tu vois ! Rétorquais-je.



Il hausse négligemment les épaules, souriant à Salomon tout en lui demandant un café et je me contente d'attraper l'éponge des mains de Salomon afin de nettoyer mes conneries. Je suis accroupie, tendant la main pour ramasser les morceaux de ma tasse quand une main se saisit de la mienne aussi vite. J'écarquille les yeux et tournes la tête, arquant un sourcil en fixant Salomon penché très près de moi.



— Quelle idée merveilleuse de risquer de te blesser... Relève toi idiote. Je m'en voudrais que tu te blesse avec un de ces morceaux. Murmure t-il

— Mais c'est moi qui...

— Pourquoi ne pas vous resservir un café plutôt Madame ? Me coupe t-il d'une voix plus forte.



Mon sourcil s'arque encore plus haut, et je déplace l'air de rien mes jambes pour ne pas perdre l'équilibre. Mon regard analysant rapidement autour de nous avant que mon bras ne vienne faucher ses jambes, mes mains venant l'attraper par le col pour ne pas qu'il se claque la tête. Il cligne des yeux, regardant autour de lui sans comprendre.


— Avise toi encore de m'emmerder et de prendre des pincettes parce que j'ai un alien dans le bide, et je jure que tu va le regretter Salomon. Suis-je claire ?


Salomon me fixe, avant de regarder les morceaux, ses lèvres se pinçant avant qu'il ne finisse par éclater de rire. Et la surprise me fait le lâcher, le laissant atterrir sur le sol alors que je recentre mon attention sur les morceaux.


— Vous permettez ?


Je sursaute alors que Micky passe ses bras au dessus de moi, ramassant les morceaux avant de les jeter. Et c'est le ricanement de Salomon qui me fait le regarder.


— Ça te fait rire morveux ?

— Oh Madame aurait-elle encore besoin de la piscine pour se calmer ? Me nargue t-il

— Je suis obèse. Tu peux pas. T'oserais pas.

— En vérité, Madame, le refaire ne me dérangerais absolument pas, mais je crains que votre tenue mouillée ne pose quelques soucis... Notamment quelques morts.

LA REINE AU DRAGON_ Livre IVOù les histoires vivent. Découvrez maintenant