Chapitre 7.Naëlle.

345 35 26
                                    


— Allez amène ta confiance, on doit parler. Lui dis-je avec un sérieux feint.


Il redresse la tête, passant la main dans ses cheveux alors qu'un sourire idiot s'étire sur ses lèvres.



— Je savais bien que je pouvais mettre toute ma confiance en toi... Réplique t-il

— T'es sûr que ça rentre entièrement ?

— Faut tester.... J'ai une groosseeee confiance. Ricane t-il



J'entends Arno ricaner, marmonnant un « menteur » provocateur.



— C'est quoi cette histoire encore ? Soupire Peter en arrivant derrière moi.



Son bras s'enroule autour de ma taille, son corps se collant possessivement contre le mien alors qu'il pose son menton sur mon épaule. Je ricane en passant ma main dans ses cheveux, le voyant se retenir de bailler alors que ses cernes trahissent son état.



— Eh bah mec... C'est quoi cet état ? Ricane Aaron.

— Un mot suffit à tout résumer... Marmonne t-il

— Naëlle ! Répondent en coeur Jo et Arno.



Je pourrais prétendre être innocente, mais... C'est pas le cas.




J'avais repris les entraînements intensifs pour me battre avec plusieurs hommes de ma garde, et mes pauses consistaient à jouer à la bagarre avec Uta et Aldino.

Les entraînements les plus violents se déroulaient le soir, loin du regard des enfants. Enfin en théorie, car Arno n'avait pas réussis à tenir loin un Uta dévoré par la curiosité. Et comme c'était un gamin qui avait grandit dans cela... Il semblait avoir besoin de garder cette équilibre étrange entre la douceur totale, même si étonnante, de ses deux tuteurs, et la violence brute issus du sang.


Uta compris très vite que cette famille avait deux visages comme le monde : un de jour, et un quand la nuit était présente. La journée nous avions tous appris à être plus discrets pour garder un environnement « normal » pour les monstres grouillant partout. Même si j'avais conscience que notre normalité était de toute façon loin de l'être pour d'autres. Nos enfants à nous ne faisaient plus attention aux armes, ils s'amusaient en apprenant à se battre... Et leurs toutous... C'était des chiens de gardes féroces qui avaient pour nourriture des anciens jouets de leurs parents....


Je ne cache pas que c'était étrange même pour moi de voir mes deux montres faire des papouilles à mes chiens en riant alors que ceux-ci avaient encore un pelage marquant ce qu'ils venaient de faire.... J'avais crains le danger de les laisser jouer avec des chiens dressés dans la demeure... Mais étonnement, le fait que les enfants portent nos odeurs sur eux avaient été très vite assimilés comme des petits de la meute pour eux.

LA REINE AU DRAGON_ Livre IVOù les histoires vivent. Découvrez maintenant