— Aaron !
J'ouvre un œil en grognant, me retournant tout en grommelant alors qu'Arno entre dans ma chambre comme un gosse.
— Ça te dirait de jouer avec tes baguettes ?
Et moi comme le dernier des abrutis... Je réagis ... Putain je voulais encore dormir.. Je me redresse aussi vite, arquant un sourcil en me frottant le visage.
— Si tu parles bien de batterie... Ouais. Murmurais-je ensommeillé.
Il ricane, et je relève le visage pour le voir me tendre une tasse de café. Je le remercie en la prenant, savourant le café avant de me lever et de m'étirer. Allant chercher mes baguettes avant de le suivre, pas encore bien réveillé je dois bien l'avouer.
Du coup, je piges encore moins pourquoi il m'amène vers le toit cet abruti.
— Tu veux que je te reprenne sur un toit ? Ricanais-je
Le pire c'est que ma queue dirait pas non... Je me désespère sérieux. C'est la jumelle démoniaque du koala c'est pas possible...
Il rit en secouant la tête, et je pourrais me moquer de sa démarche... Si je n'avais probablement pas la même. J'ai tout le temps de finir mon café et d'émerger correctement que nous arrivons à peine devant la porte menant au toit. Et je ne peux que constater qu'il y a déjà des personnes sur place. Et surtout, des barils en métal.
— Ohhh... Le kiff. Murmurais-je.
Je m'avance aussi vite, testant le son alors que je sens un sourire s'étirer sur mes lèvres. La nuit est totale autour de nous, seulement deux spots pour éclairer cette immense terrasse sur le toit, je relève le regard, croisant celui de Arno en face de moi alors que j'aperçois Iblis se positionner à mes côtés avec un baril. Et comme chef d'orchestre... Suri. Comme victime, Elle.
Les premières tapes, puissante, sa posture qui change alors qu'elle ferme les yeux. Levant le visage alors que nous sentons les premières gouttes de pluie tomber. Je me laisse emporter par le sons sans même chercher à sortir mes baguettes, suivant le rythme à main nue de Suri, me calant finalement avec Arno en décalé... Et tout comme moi, elle se laisse emporter par le rythme lourd de nos tambours. Laissant son corps parler. Iblis finit par se caler sur le rythme de Suri, le rendant encore plus lourd, encore plus inouïe alors que la pluie vient tremper nos corps. L'atmosphère devenant presque magique alors que Suri vient rejoindre sa danse, alors que les deux semblent se synchroniser à la seconde même où leurs regard se croisent. Devenant le miroir l'un de l'autre sur notre musique.
Nos battements semblent s'accélérer dans une même micro-seconde, la même réflexion semblant se faire. Comme un besoin d'exulter tout ça, tous ces instants que nous avons en nous, déversant un tas d'émotions bien trop complexes. Observant leurs corps se mouvoir, danser avec la pluie et la lumière. Là, au dessus du monde.
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LA REINE AU DRAGON_ Livre IV
Adventure[/!\ Cette oeuvre est protégée par un sceaux Copyright. CopyrightDepot.com. Numéro de Copyright 00066563-1 & 00066563-2] ** ** Ceci est le livre 4, il est conseillé d'avoir lu les livres précédents afin de comprendre** ( Cette histoire comprend du...