– Putain..., jura Zack en marmonnant, ça fait mal !
Où était-il ? Lentement il releva la tête et fusilla du regard l'homme qui l'observait avec un petit sourire en coin.
– Tu veux ma photo ? Cracha le jeune homme en essayant de se dégager de la chaise.
– Je ne ferai pas ça à ta place, ricana le gars, car même si nous ne t'avons pas attaché à la chaise, les menottes que tu as aux poignets sont reliés à elle. Du coup pour te faire un croquis, tu bouges : tu crèves.
Zack évalua rapidement la situation, pour rester calme. Il se trouvait dans un petit endroit, plus long que large et le jeune homme reconnu le fond d'un camion de congélation. La chaise sur laquelle il était assit semblait déjà gelée, parce qu'elle était totalement en métal ; des petits « bip bip » incessants provenaient des pieds de la chaise. Le con n'avait donc pas menti.
Et en plus il était habillé de la tête aux pieds. Il n'avait pas froid, lui.
– Je peux avoir un col roulé moi aussi ? S'enquit Zack avant de ricaner. C'est tellement sexy.
L'air faussement hautain, Zack prit une bonne position sur sa chaise, comme s'il se faisait promener. Son geôlier le fixa comme s'il était fou avant de recouvrer un visage neutre. Le jeune homme le détailla rapidement avant de se lasser : à part quelques tatouages réussis, ce mec n'avait rien d'important à relever sur la tronche. Un nez, des yeux, une bouche... l'essentiel quoi.
– Pourquoi on me déplace ? Demanda-t-il pour faire passer le temps.
– C'est le plan, répondit-il simplement en baillant, surtout que ce plan là... rhalala ! Les circonstances font que mon boss est vraiment heureux d'en avoir un comme ça !
Quelles circonstances ?
– C'est qui ton boss ?
– Tu l'as déjà rencontré, soupira le gars en se grattant le front avec ses gants moelleux, le mec au masque bien laid.
– Ah ! L'enculé là ! Oui je vois bien ! Railla Zack.
L'homme le fusilla du regard et ne répliqua pas. Il ne rentrait même pas dans son jeu ! Zack tenta donc une autre approche.
– Tu penses que si je te demande gentiment de me relâcher, tu vas le faire ?
– Aucune chance.
– J'aurai au moins essayé...
– Ferme là un peu.
– Euh sinon, on va où ? Parce que j'ai un peu le mal des transports...
Le fait qu'il ne s'approche pas pour frapper Zack signifiait soit qu'il possédait le calme le plus important du monde, soit qu'il n'avait pas le droit de s'approcher, de peur de servir d'arme à Zack.
Aller, viens mon coco, approche toi.
– Je vais pouvoir le rencontrer quand, ton boss ?
Zack sentit soudainement un appel d'air froid tomber sur lui et il serra des dents pour ne pas gémir. Sa petite veste ne suffirait jamais à le faire tenir plus d'une heure.
– Je crois que ça veut dire bientôt ! Cria le mec en rigolant grassement par-dessus le brouhaha fait par l'air envoyé.
Au bout de deux minutes, l'air cessa enfin d'affluer ; Zack tremblait de tout son corps, cela partait des claquements des dents à la sensation que ses orteils ne répondaient plus aux appels du cerveau. Ses paupières s'ouvrirent lentement, douloureusement, comme collées. L'homme banal mais bien chiant était à quelques centimètres de lui, le visage souriant, découvrant des dents parsemées de taches brunes.
– Eh bha alors, on a froid ? Ricana-t-il.
Zack essaya de bouger mais ses muscles étaient totalement endoloris. Il se sentait mal ; une envie de vomir monta brusquement et il la retint du mieux qu'il pu. S'ils voulaient l'affaiblir physiquement, c'était possible, voire facile, mais psychologiquement, Zack se battrait jusqu'au bout.
– Ouais, moi j'ai froid et toi t'es con. Chacun sa merde.
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Zack & Chloé [TERMINÉE]
General FictionZack habite depuis sa naissance dans le quartier mal réputé de Portch : le Quartier des Déby. Chloé réside à l'opposé de la ville, dans le fameux Quartier Cody, réputé pour son luxe et sa richesse. Tout les oppose, jusqu'au soir où une rencontre est...