Zack & Chloé [TERMINÉE]

Chapitre 1 :

 Zack se réveilla en sursaut, une main serrée sur sa batte de base-ball. Il avait entendu un bruit, puis un deuxième et un troisième, tous similaires. Il ne pouvait plus se rendormir étant donné que quelqu'un essayait de rentrer dans son appartement.
Sans y être invité. Encore une fois.

– Ça me gonfle, grogna-t-il.

Il se leva lentement, prenant soin de ne pas faire le moindre bruit. Zack enfila rapidement un bas de survêtement et se dirigea vers l'entrée. Il n'avait pas besoin d'allumer les lumières, cet appartement n'était pas bien grand et il le connaissait comme sa poche. Ce qui n'était pas le cas des cambrioleurs ; il avait toujours cet avantage. Une fois près de la porte, le jeune homme attendit patiemment que les intrus se faufilent dans l'appartement, sa main bien serrée sur son arme préférée, toujours fidèle dans ce genre de situation.

La poignée bougea et le battant s'ouvrit lentement en couinant. Zack recula un peu, jugeant préférable d'attendre qu'ils s'engagent bien dans l'appartement, ainsi il aurait de quoi se défendre si jamais les flics débarquaient et lui posaient des tonnes de questions.

Même si ce n'était jamais le cas.

Le jeune homme prit une légère inspiration et cligna plusieurs fois des yeux pour enlever le voile de sommeil qui traînait encore sur son esprit. Il compta alors le nombre d'agresseurs et évalua ses chances.

Ils étaient trois et comme d'habitude ne semblaient pas au courant des rumeurs qui couraient sur Zack ou bien au contraire ils en étaient pleinement conscients et n'y prêtaient pas attention. Tant pis pour eux. Ils mesuraient tous environ un mètre quatre-vingt - comme le jeune homme - et leurs carrures n'étaient que très légèrement supérieurs à celle de Zack. Il avait toutes ses chances. Il serra la mâchoire pour ne pas bailler et retint un rire amer. Aujourd'hui, il se la jouerait fine et en silence.

Les trois cambrioleurs s'approchèrent du salon couplé à la cuisine, Zack remarqua alors que son père dormait sur le canapé et qu'un des gars venait de sortir un couteau. Il vit rouge et s'élança furtivement, la batte brandit au-dessus de sa tête. Il fracassa le crâne du premier qu'il trouva et eut la chance de tomber sur le seul armé. Les deux autres reculèrent de stupeur et eurent deux secondes de stupéfaction, laissant le temps à Zack de vérifier qu'il n'avait tué personne. Cette fois serait celle de trop et il ne pourrait jamais ressortir de taule. Il n'avait pas le temps de penser à ce genre de choses, surtout que l'homme à ses pieds n'était pas encore mort. S'il faisait ça vite, une ambulance pourrait venir avant qu'il ne soit mort d'un traumatisme crânien.

– Bon, lança un des deux gars restants, on va faire ça vite. Donne-nous le blé que ton vieux nous doit et ensuite on se casse sans faire d'histoire.

– Je pense que ça convient à tout le monde, renchérit l'autre.

Zack soupira et constata qu'ils faisaient leurs malins derrière leurs cagoules noires mais qu'ils n'avaient rien dans le froc. Il commença à s'énerver, non pas parce que sa nuit allait être fichue, non pas parce que ces cambrioleurs minables l'avaient réveillé, non pas parce qu'il allait échapper de peu à la taule... Non, seulement parce que son père avait recommencé à se droguer. 

– Il va y avoir un léger problème, déclara Zack d'une voix traînante, je n'ai pas envie de vous le donner, ce blé.

Il esquissa un sourire et s'élança, balaya les genoux des deux gars toujours immobiles et les fit tomber. Tout en grognant, ils se relevèrent et fléchir pour attaquer le jeune homme mais c'était peine perdue. Il esquiva un coup de poing avant de s'en prendre un autre et de reculer en chancelant, il allait avoir un gros bleu demain matin.