Chapitre 12 :

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La semaine passa sans Zack.

Chloé s'était dit, le lundi soir, qu'il était sûrement malade étant donné que le vent avait été particulièrement froid dimanche après midi. Pour le mardi, elle s'était consolée en pensant qu'il avait une bonne grosse grippe et que le mercredi le jeune homme ne souhaitait pas risquer de reprendre un virus ou de contaminer quelqu'un. Pour le jeudi, elle s'était dit qu'il avait été terrassé par la maladie et qu'il avait besoin de se reposer encore un peu, mais pour le vendredi... elle n'avait rien trouvé et avait donc décidé d'aller sonner chez lui pour s'assurer qu'il allait bien. 

D'autant plus que mentir à son père devenait de plus en plus difficile. Étant donné qu'il n'avait plus de voyage d'affaire avant un bout de temps, il ne savait pas comment s'occuper l'esprit.

Salvatore questionnait donc sa fille sur Zack comme s'il prenait des nouvelles d'un ami de longue date. Chloé avait dû lui dire qu'il s'était engueulé avec tous ses potes, qu'il avait eu une heure de colle et surtout qu'une bagarre avait éclaté et qu'il s'était retrouvé chez le proviseur. Tous ces mensonges pour assouvir sa soif de ragots. Ainsi, elle avait pu facilement dire que Zack devait être l'homme le plus malheureux et le plus déboussolé de la Terre.

Salvatore faisait semblant de s'en inquiéter et de rassurer sa fille, mais Chloé ne marchait pas et elle avait besoin de revoir Zack pour ne pas croire à tous ses mensonges.

Il fallait qu'elle le revoit, tout simplement.

Elle n'était pas passé chez Alexis puisque son ami ne devait pas être au courant de l'absence prolongé de Zack. De toute manière Chloé avait joué la carte de la prudence en optant pour un vieux jogging délavé, un tee-shirt unis et une casquette noire toute simple. Elle diminuait ainsi ses chances de se faire repérer et agressée. Elle tenait un sac qui contenait une robe à paillette, des bijoux et du parfum. Zack devait l'accompagner à la soirée de David, du moins, elle espérait qu'il soit d'accord pour le faire puisqu'elle n'avait pas pu le lui demander de la semaine.

Elle cessa de respirer en s'engageant dans le Quartier des Déby et ne fit pas attention au long silence qui suivait son sillage. Personne n'était de sortie en cette fin d'après midi et Chloé trouva cela presque étrange. D'ordinaire les portes entre-ouvertes laissaient voir des corps tendus contre les murs ou encore des femmes portant des nourrissons contre leur flanc avec le regard protecteur et naturel.

Arrête de stéréotyper ! Grogna-t-elle. Tout ce que tu viens de penser sors de la bouche de Margaux, de Greg ou de Salvatore. Vois par toi-même, rien de tout cela n'est vrai. On dirait plutôt un quartier fantôme.

La jeune fille pressa le pas et arriva enfin vers l'immeuble de Zack. Toutes les briques rouges semblaient avoir été posées des décennies auparavant et les fenêtres ne pouvaient pas stopper le froid.

Comment Zack fait-il pour vivre ici ?

Chloé enfonça plus profondément sa casquette sur son crâne pour se forcer à rentrer dans l'immeuble sans aucune protection. Les verrous étaient disposés un peu partout par terre et la porte ne tenait debout que grâce aux murs porteurs. La jeune fille inspira à fond et se rendit compte qu'aucune odeur nauséabonde ne vint la déranger, comme si tout était quand même propre dans ce bazar quotidien.

Chloé monta les trois étages nécessaires pour arriver enfin à l'appartement de Zack et elle s'arrêta devant la porte blanche, paralysée. Que devait-elle faire maintenant ?

Sa main cogna trois coups secs, comme si son corps ne répondait plus à son esprit.

– J'arrive ! Cria quelqu'un.

Était-ce Zack ? La personne s'approcha de la porte et s'arrêta devant, sûrement pour regarder dans le petit judas. Chloé entendit un juron et recula d'un pas lorsque la poignée tourna pour ouvrir la porte.

Zack & Chloé [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant