16. Jalousie quand tu nous tiens

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Lorsque je sors de ma chambre, Angèle arrive tout droit vers moi et elle me regarde avec de grands yeux.

-Tu es encore plus jolie que d'habitude !

Je m'accroupis face à elle et lui fais un gros câlin.

-Merci ma belle.

Je descends les escaliers avec précaution – j'ai mis des talons – et arrive dans le salon où tous les regards se posent sur moi. Rapidement, je sens mes joues rosir. Ilan et Charly me sourient gentiment sans faire de commentaire – ce que j'apprécie. Par contre, lorsque je vois le regard d'Idris se poser sur moi, mes jambes menacent de céder.

Par chance, maman accourt vers moi et me serre dans ses bras puis elle recule un peu pour mieux m'observer.

-Mais dis donc, ma fille s'est maquillée !

-Maman...

-Et elle porte une robe. Une robe !

-Stop, c'est gênant.

Je m'approche d'Idris – il me conduit à la fête – et Angèle se joint à nous.

-Elle est belle Ambre, hein Idris ? demande-t-elle.

Je tripote mon nouveau sac à main tout en priant pour que le brun ne réponde pas.

-Très.

Je détourne la tête en essayant de cacher mon sourire. J'ai bien fait de mettre la robe rouge avec un dos nu, finalement. Toute contente, je tripote mes bracelets et dis au-revoir à la petite troupe avant de rejoindre Idris dans sa BMW. 

Je boucle ma ceinture et attends que le brun démarre la voiture mais je jette un coup d'œil et le surprends à me regarder. En fin de compte, il met la clef dans le contact et je recommence à respirer normalement. Je ne m'étais pas rendue compte que j'avais retenu mon souffle.

-Tu t'es faite belle pour qui, Ambrette ?

On n'a même pas tourné au coin de la rue qu'Idris me pose déjà des questions.

-Pour moi. Pour qui d'autre ?

Une partie de moi voudrait qu'il réponde par son propre prénom mais à la place il hausse les épaules et se concentre sur la route. Les feux des autres voitures éclairent son visage et je me rends compte qu'il sert sa mâchoire.

-Tout va bien, Didi ?

Immédiatement sa mâchoire se dénoue et j'entrevois un sourire au coin de sa bouche.

-Je n'aime pas ce surnom mais dans ta bouche ça sonne bien.

Je souris à mon tour et continue de le regarder : ses bras sont tendus et l'une de ses mains agrippe le volant tandis que l'autre est négligemment posée sur la boîte de vitesse.

-Peux-tu, s'il te plaît, arrêter de me regarder. Tu me déconcentres.

Idris me jette un coup d'œil en me souriant et je secoue la tête puis regarde par la fenêtre.

Quelques minutes plus tard, le beau brun gare sa BMW sur le trottoir où des dizaines d'autres voitures y sont alignées. Toutes plus belles les unes que les autres.

-Tu n'as pas peur de la retrouver abimée ? je demande en sortant de l'auto.

-Il n'y a que des gosses de riche dans ce quartier, ma belle.

En le voyant me suivre je me rends compte qu'il vient avec moi à la soirée des Lopez.

-Tu ne devais pas juste m'accompagner ?

StepbrotherOù les histoires vivent. Découvrez maintenant