Stepbrother

22. ...bonjour Veronica

Je prends immédiatement Mélissa dans mes bras - cette fille est trop attachante - et je fais ensuite la bise à Math en riant avec lui de mon incroyable entrée.

Je me dirige vers Laura, qui est un petit bonbon, toujours pétillante, ses cheveux noirs coupés au menton me font penser à un petit lutin. Aujourd'hui elle est habillée avec un imperméable rose, un col roulé vert d'eau et un jean gris : elle est trop belle.

Je salue poliment Thomas et note dans ma tête d'aller lui parler un peu plus tard pour me faire ma propre opinion de lui.

Finalement je m'approche de Veronica, elle est vêtue d'un leggings qui la grandit encore plus, elle et ses fines jambes - et d'un sweat à capuche de marque. Je regrette d'être en pyjama, mon short et mon vieux débardeur me font sentir crade.

-Salut, je ne crois pas qu'on s'est déjà rencontrée.

Sa voix est mielleuse mais fausse. Un loup déguisé en agneau.

-Ambre, dis-je en essayant d'être aimable.

-Enchantée. Veronica.

Je lui fais un sourire froid avant de rebrousser le chemin pour aller me changer.

Après ma douche rapide, j'enfile mon jean mom' noir et j'y rentre un tee-shirt Vans puis passe une grosse ceinture dans les attaches. Je mets un touche de maquillage et le finis en beauté en appliquant mon rouge à lèvres le plus pétant. Après ça, j'attache mes cheveux avec un nœud et enfile une paire de chaussure de Cleo m'a faite acheter.

Je me regarde dans le miroir et m'étudie sous toutes les coutures : c'est bon, je suis prête pour affronter Veronica.

Je descends les escaliers, toute contente, et arrive dans le salon. Mes amis sont installés sur le canapé et les fauteuils et Idris me jette un coup d'œil pendant que je m'assois entre Laura et Mélissa.

A un moment, je leur demande pourquoi ils sont chez nous de bon matin et Laura à la gentillesse de me prévenir qu'il n'est pas loin de treize heures. Aussitôt, mon ventre gargouille et je vais dans la cuisine préparer des petites choses pour nos invités, mais surtout pour moi.

-Ambre, veux-tu que je t'aide ? me demande une voix nasillarde.

Je me détourne du plan de travail et découvre Veronica. J'allais la rembarrer puis me dis que c'est ma chance pour en apprendre un peu plus sur elle.

-Avec plaisir Véronique.

-Veronica.

-Désolée, fais-je en continuant de couper mon concombre.

Je lui demande donc de trancher des carottes et elle s'affaisse à sa tâche. Quelques minutes inconfortables passent avant qu'elle ne brise le silence qui s'était installé :

-Alors ces vacances ?

-Pour l'instant, parfaites.

Je sors des petites tomates et du maïs et les mets dans des petits bols.

-Et toi ? je renchéris à contre cœur.

-Je vis ici avec mes parents, ma mère est surprotectrice et ne veut pas me lâcher.

J'attends un peu, puis lui pose la question la plus existentielle :

-Tu as un copain ?

-Non mais ma mère veut me maquer avec le fils de sa meilleure amie.

-Il est beau au moins ?

-Très, fait-elle en pouffant de rire, sa mère va bientôt faire en sorte qu'on puisse être ensemble.