27. Mélissa

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Dans le salon, je regarde Idris qui regarde Angèle qui me regarde. La blondinette m'a surprise quand elle m'a demandée pourquoi Idris et moi nous nous étions embrassés. J'ai bafouillé et je lui ai dit de demander à son frère et, une fois rentrées, Angèle a couru voir Idris. Par chance, Ilan était dans sa chambre et le brun dans le salon.

-Parce que j'en avais envie, répond Idris en haussant les épaules.

J'ouvre grand la bouche. C'est ça, sa réponse ?

-Maintenant vous êtes amoureux ? continue Angèle.

Idris hoche la tête en souriant.

-Un peu comme maman et papa ?

-Oui.

-Je vais le dire à Ilan !

Je ferme les yeux et soupire, Angèle va sûrement le dire à Charly et aussi à maman quand elle rentrera.

-C'est déjà fait.

Je regarde Idris. Il l'a dit à Ilan ? Il l'a dit à Ilan !

Je fais un rapide bisou sur la joue rebondie d'Angèle puis prends Idris par le col de son sweat. Il me regarde avec un sourire malicieux et me suit jusque dans ma chambre. Je l'y pousse et claque la porte derrière lui.

-Ambrette...

Je secoue la tête et il ferme la bouche. Je m'approche doucement vers lui et viens poser mes mains sur son torse.

-Tu n'es pas fâchée ? me demande-t-il.

-Non... je suis très fâchée.

Je lui donne un coup sur la poitrine avant de continuer :

-Pourquoi tu lui as dit !

-Ambre, il...

-Tu aurais pu m'en parler ! je le coupe en lui donnant un autre coup.

Idris prend mes poignets dans ses mains et me pousse jusqu'à ce que mon dos touche la porte puis il dépose de légers baisers sur mon cou.

-Idris ! On est en train de parler là !

-Ah bon ?

Il se redresse et fixe ses pupilles aux miennes.

-Je croyais que tu essayais de me taper.

Je plisse les yeux.

-C'est un coup bas. Et puis d'abord, comment ça « essayer » ? J'ai assez de force pour te faire mal, d'accord ?

Le brun ricane et relâche mes mains.

-Vas-y ma belle.

-Je ne voudrais pas te blesser, je réplique en croisant les bras.

Il positionne ses mains de chaque côté de ma tête et je déglutis en fixant droit devant moi – c'est-à-dire son torse.

-Tu es encore en colère ?

Je ne réponds pas et, à la place, j'essaie de m'extirper de sa prison humaine.

-Réponds-moi.

Je lève les yeux et rencontre les siens.

-S'il-te-plaît, rajoute-t-il.

-Oui.

Il me fait ses plus beaux yeux et frotte son nez contre le mien. Je ne peux m'empêcher de rire parce qu'il est craquant comme ça, mais je soupire et mets mon front sur son torse.

-Tu m'énerves.

Je le sens rire en me prenant dans ses bras et Idris me dit :

-Après que vous soyez parties, Ilan est venu me parler parce qu'il voyait bien qu'il se passait quelque chose entre nous, donc je lui ai expliqué.

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