Bien de coeurs se brisent sans pouvoir verser aucune larme.

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Oxford, Angleterre.
-Maya, viens ici rends moi mes cup cakes. Hurla une voix depuis l'étage.. Maya courait dans tous les sens. Malgré ses 17 ans, elle agissait toujours comme une petite fille. Et cela agaçait sa colocataire Angela.
-Cours m'attraper si tu veux vraiment tes cupcakes Angie dit Maya en tirant de la langue.
-Je te jure Maya que tu vas regretter vociféra Angéla. Figures -toi que le beau mec de la fac de droit a laissé un message pour toi..
Maya arrêta ses enfantillages et regarda sa copine.
-Qu... Quoi? Tu veux parler du mec aux yeux diaphanes. ? Oh mon Dieu il s'intéresse à moi. Youpi youpi. Cria t'elle en sautant sur le canapé. Allez raconte-moi.
-Si et seulement si tu me rends mes cupcakes.
-Mais bien-sûr.  Les voilà.
Angie prit le soin d'aller les ranger où Maya ne les verrait pas de sitôt.
-Allez Angie je t'écoute.
-Quoi ??
-Bah le beau mec 🙄.
-Ah ça.  C'était une ruse. Y'a aucun message pour toi chérie.  Dit elle en gloussant.
-Je te déteste. Je monte me changer. Je dois aller récupérer mon aide scolaire de ce mois.
-Emporte tes clés. Je dîne avec ma mère ce soir. Je rentrerai sûrement tard.
A cette évocation Maya se raidit. Ma mère. Elle n'avait jamais connu la sienne. Même pas en photo. Qu'est ce que cela faisait d'être avec sa maman. ? Elle avait grandi dans un orphelinat très chaleureux. Elle y avait rencontré pas mal de personnes:elle s'était sentie en famille. Mais il y avait toujours ce vide en elle. Elle voulait sa famille à elle.  Vivre les joies d'être dans les bras de sa mère. Mais elle devrait pas être injuste. A l'orphelinat elle était bien traitée. Parfois même plus que les autres.
Angie remarqua son amertume.
-Tu peux nous accompagner tu sais que maman t'adore.
-Non je veux pas déranger dit-elle dans un sourire faible le regard fixé au loin.
-non mais tu sais que tu ne dérangeras pas.  Insista Angie..
-Non je préfère rester à la maison et suivre Rayponce.
-Oh toi et tes fameux dessins animés. Elles montèrent toutes les deux s'habiller, prirent des tonnes de photos et se séparèrent au pas de la porte.
Maya prit le chemin de l'arrêt bus. Elle marchait lentement en observant la ville.  Elle se mit à ressentir une fois de plus ces palpitations qui lui font tant souffrir. Son médecin lui a toujours dit de chaque fois se reposer et de retrouver ses esprits quand elle les sentait. Elle vit de loin un banc public.  Elle s'y approcha et s'assit. Elle fit sortir son portable, histoire de ne pas s'ennuyer. Une brise d'air souffla et elle sentit une odeur qui lui titillait le nez:ce parfum. Elle pourrait le reconnaître parmi mille.  Elle avait l'habitude de le sentir dans les couloirs de l'orphelinat et de l'association.  Elle releva la tête et vit au loin une femme. C'était une brune.  Elle était bien vêtue. Maya la détaillait du regard.  Elle ressemblait à ces stars que l'on voyait à la télé:intouchable, belle, riche.  Elle était naturelle et avait de jolies courbes. C'est à ce genre de femmes qu'elle aimerait ressembler plus tard.  Une femme indépendante. Elle se surprit entrain de reluquer merveilleusement la pauvre dame. Au moment de détourner son regard, leurs yeux se croisèrent et la dame lui sourit. Maya nota qu'elle avait les fossettes tout comme elle.  Et quand elle sourit ses yeux changeaient de couleurs. Ils avaient les mêmes couleurs que les siens. Bon elle devrait cesser de délirer. Elle rendit son sourire à la dame et retourna son attention sur son portable.
-Bonjour demoiselle, fit la dame.
-B'jour m'dame, dit elle dans un sourire.
-Puis-je m'asseoir à vos côtés ?
-Bien sûr .
-Que fait une jolie blonde toute seule ici?? Demanda l'inconnue.
-oh rien je profite de la vue. Au fait excusez-moi mais votre parfum il porte quel nom? Ce n'est pas la première fois que je le sens et j'aime beaucoup l'odeur.
-oh c'est du Mayflower.
-je vais m'en procurer un. Ça doit en coûter une fortune vu qu'une personne comme vous en met...
L'inconnue sourit et dit:
- j'en ai dans mon sac.  Je peux vous donner un flacon en attendant que vous deveniez une femme comme moi..
Les yeux de Maya brillèrent.  Elle n'avait pas l'habitude d'accepter des choses venant des inconnus mais elle a tant souffert pour avoir ce parfum.
- oh merci m'dame.  Au fait je m'appelle Maya.. L'inconnue fouilla dans son sac et sortit deux flacons de parfum qu'elle tendit à Maya.
-Merci dit elle en faisant la biz sur la joue de l'inconnue. Cette dernière rougit face à cet acte.
-Je vous en prie. Alors Maya fait quoi dans la vie.
-oh je ne suis qu'une étudiante à l'Oxford University. Et je travaille dans un restaurant comme pâtissière dit-elle fièrement..
-Oh là là mais vous êtes une grande fille. Votre maman doit être fière de vous.
Maya se raidit et son sourire disparut.
-Qu'y a -t- il ? Ai-je dit quelque chose qu'il ne fallait pas??
-Non m'dame.
Elle regarda sa montre. Zut.  Il se faisait tard.  Elle se leva.
-Excusez moi madame mais je dois partir.  Je dois aller prendre des aides scolaires et il se fait tard. Ravie de vous avoir connu.
-Je peux vous déposer si vous voulez.  Je m'en allais aussi.
-Le hic c'est que je vais sur London.
-Ç tombe bien. J'y vais aussi.
-Alors va pour London.
Elles éclatèrent toutes les deux de rire et montèrent dans la voiture. Après quelques minutes, l'inconnue lui demanda:.
-Accordez-vous aussi vite votre confiance à des inconnues au point de monter dans leur voiture. On pourrait vous kidnapper dit-elle dans un souffle.
-Avec vous c'est venu naturellement vous savez. Mais d'habitude je vois la vie du bon côté, : un monde dans lequel il n'y a pas les méchants où tout se passe comme dans les contes de fées. Mes amis disent que je suis naïve..
-Il faut pas être gentille tous les jours. Parfois faut être dure comme un roc.
-Que faites-vous à Oxford ?
- je me promenais quand j'ai été attirée par ta chevelure, tes yeux, tes fossettes, et ton sourire.
-j'espère que vous n'êtes pas une lesbienne m'dame.
Elles se regardèrent et pouffèrent  de rire. Maya continua de la dévisager.
-vous êtes vraiment belle. J'aurais aimé que ma maman soit aussi jolie.
L'inconnue faillit s'etrangler, tant l'aveu la dépassait. Quand elles arrivèrent devant l'association l'inconnue gara.
-comment saviez- vous que je venais ici. ?
-tu as parlé d'aides scolaires et c'est la seule association qui en fournit dans toute l'Angleterre. En plus je suis la présidente de cette asso.
Maya écarquilla les yeux.

*Épris de la Teufel*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant