*Épris de la Teufel*

L'évidence n'est pas toujours la vérité.

Tyrell écoutait sans rien entendre. Les préparatifs pour le mariage l'énervaient. Le voilà à un énième rendez-vous avec l'organisatrice de mariage. Cela l’épuisait.
-Aiden je m'en vais, j'ai une urgence au bureau.
-Mais Tyr....
Il se leva sans écouter ses protestations. Il conduit jusqu'au commissariat. Il se jeta de nouveau sur les dossiers à la recherche de preuves. En une semaine, il avait évolué difficilement. Mais les preuves qu'il détenait n'étaient pas convaincants. Voilà une semaine qu'il n'avait pas revu Tanisha. Il fréquentait consciemment les endroits qu'elle aimait dans le but de la revoir mais niet, aucune trace d'elle. Il avait finit par demander à Adam qui lui avait dit qu'elle était toujours alitée. Il en avait été affecté. Ainsi ses paroles lui revinrent en tête. Elle était prête à commencer une histoire avec lui. Que cachait une telle décision ? Avait-elle appris qu'il enquêtait sur elle?. Il ferma les yeux. Il ne voulait pas tomber dans son piège. Il se marierait à Aiden et trouverait les preuves contre Tanisha. Il se voulait plus concentré. Il lisait minutieusement toutes les informations devant lui. Il remarqua qu'elle avait un compte normal comme toute personne.  Par où fallait-il commencer ? Comment prouvez qu'elle était la Teufel. ? Il en était là quand sa secrétaire lui annonça l'arrivée du Général Vilfredo CUZY. Que vient chercher cet homme ici?Vilfredo est en effet son supérieur hiérarchique mais étant de la même classe sociale Tyrell avait tendance à le traiter en égal. En plus il ne le portait pas dans son cœur. Ne pouvant pas refuser de le recevoir, il ordonna à sa secrétaire de le faire entrer. Vilfredo était habillé simplement, un haut et un short qui lui seyaient avec son éternelle canne. Du haut de ses 35 ans c'était un bel homme et très futé. Dans la rue, habillé ainsi personne ne saurait qu'il s'agissait d'un des plus grands milliardaires du pays. Il affichait toujours une mine sérieuse. Tyrell se leva et lui tendit la main.
-Bonjour mon général.
-Bonjour commissaire
Cette réponse eut le don d'énerver Tyrell. Il savait que Vilfredo l'avait juste dit pour qu'il se sente inférieur. Il lui fit signe de s'asseoir mais visiblement Vilfredo n'était pas là pour une visite de courtoisie car il restait campé debout sur sa canne.
-Que puis je pour vous?
Vilfredo le regarda sans sciller. Tyrell soutient son regard.
La pièce était témoin de l'animosité présente entre ces deux là.
-Alors commissaire, vous courrez votre nez dans des histoires qui ne vous regardent pas. Vous n'avez pas idée de ce dans quoi vous vous embarquez.
Tyrell était perdu ne comprenant pas de quoi il parlait .
-Si j'ai pris la peine de venir ici moi même sans envoyer mes hommes, c'est pour que vous preniez cette prévention au sérieux. Arrêtez cette enquête que vous avez commencé sur Tanisha. Vous pensez avoir affaire à elle seule? Vous n'avez pas idée du nombre de personnes que vous allez vous mettre au dos. J'espère que vous n'aviez pas envie de passer le reste de votre temps. Votre fiancée est enceinte. Faites attention commissaire. Vous risquez de ne pas voir le jour de votre mariage.
-Est ce une menace?
Vilfredo émit un sourire en coin.
-Prenez le comme vous voulez. Moi je suis juste venue vous prévenir.
-vous n'aviez pas honte? Vous qui êtes supposés garantir la sécurité de votre pays, vous le livrez à une bande de délinquants. Vous tuez, violez, maltraitez les citoyens et vous revenez derrière les écrans rassurer la population .
-Avant de parler, assurez-vous d'avoir de preuves car vous risquez de mettre des innocents en prison. Mais c'est facile pour vous de parler. Vous qui aviez toujours vécu sous le joug paternel. Bien vrai à part être commissaire vous êtes un indéniable homme d'affaires. Mais grâce à votre père. Tout le monde n'est pas né avec une cuillère d'argent dans la bouche. C'est la rue qui nous a éduqué. Alors laissez Tanisha en paix. C'est une mise en garde.
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Maya ne croyait pas ce qu'elle venait d'entendre. Avec Chris, ils étaient venus voir Tanisha pour prendre de ses nouvelles mais elle était en pleine discussion. Elle avait voulu se retirer mais Chris l'en avait dissuadé. Ils avaient alors écouté le récit jusqu'à la fin. Elle ne savait pas comment ce cri aigu était sorti de sa bouche. Elle lisait la panique dans le regard de ces deux femmes.
- Donc depuis le début vous vous moquez de moi. Vous savez en effet qui j'étais. La rencontre, les aides scolaires, les voyages c'était prémédité. Peut être que l'orphelinat vous appartient aussi, hurla t'elle.
Tanisha ne répondit pas. Ses yeux étaient lourds de larmes. Maya pleurait en criant:
-J'ai été vraiment dupe. J'ai cru que les gens m'aimaient pour ce que j'étais. Mais non. C'était pour faire plaisir à ma toute puissante mère. Une mère égoïste, sans coeur, fière, imbue d'elle-même et qui terrifait tout le monde. Je donnerai tout pour ne pas avoir une mère comme vous. Pensez vous que nous sommes des poupées qu'on manipule à sa guise. ? Ou vous vous êtes crue dans  un film où il vous suffisait de dire" bon les enfants je suis votre mère " et nous allons sauter à votre cou. ? Vous me répugnez au plus haut point. Vous êtes ignoble.
Elle sortit du vestibule en courant.
Tanisha pleurait beaucoup. Les paroles de sa fille l'avaient blessée. Elle leva les yeux vers Chris qui n'avait rien dit depuis. Elle voyait de la haine dans ses yeux. Il ne dit rien et sortit. Kaiya prit alors sa fille dans ses bras et la consolait.
-Maman je suis désolée, dit Tanisha en pleurs.
Cette phrase émut Kaiya. Sa fille l'avait appelée maman.
-Tu n'as pas à t'excuser princesse. Tout ceci est ma faute. Si j'avais rempli à bien mon rôle de mère on n'en serait pas ici. Je vais leur expliquer tout.
-Non ne t'en fais pas. Je dois le faire moi -même.
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Chris avança vers la chambre de Maya. Tanisha avait demandé à les voir mais Maya a refusé.
-Non n'essaie même pas de me convaincre. Je ne veux rien entendre venant d'elle, hurla Maya.
Chris la regarda et reconnut aussitôt le comportement furieux de Tanisha en elle.
-Pourquoi souris tu?
-C'est drôle je me demande comment je n'ai jamais remarqué que tu lui ressemblais. Quand tu t'énerves tu lui ressembles. On dirait une boule de feu.
Maya lui donna une tape.
-Aïe.
-Chris je ne veux vraiment pas lui parler.
-Laisse lui une chance sœurette. Elle a ses raisons.