Mon nom est Numéro 7

22 4 2
                                    


Septième fils d'une famille de villageois, je portais un autre nom qui n'a été prononcé qu'une seule fois, le jour de ma naissance.

On m'a toujours appelé Numéro 7 pour me rappeler que j'étais le plus jeune, le plus faible.

Je m'isolais dans un coin, près d'un grand chêne, d'où je pouvais admirer les étoiles la nuit tombée. A part pour me martyriser, personne ne se souvenait de mon existence.

Un jour, des mercenaires ont attaqué le village. Ils ont exterminé tous les villageois. Tous, sauf les enfants. Ils nous ont emmené de force dans leur cachette, entre trois montagnes, au delà du désert, pour nous former et remplir leurs rangs.

Je me suis laisser faire. De toute façon, j'étais bien trop faible.
Mais voir tant de cadavre, tant de violence, a comme... éveillé une chose en moi. Quelque chose qui a changé ma façon de regarder le monde qui m'entoure.

Je souriais plus souvent, voyant à travers les humains, des pièces, les objets, des armes, et l'environnement comme un terrain de jeu.

L'amélioration de mes compétences au combat se sont vite fait remarquer par le chef des mercenaires. Mais il se méfiait de moi.

" Je ne distingue rien dans ton regard. Ni le mépris, ni la haine ni la tristesse. Rien, à part l'amusement ", C'est ce qu'il m'a dit un jour.

J'ai été jugé trop dangereux pour continuer la formation et on m'a jeté dans un cachot " pour me calmer ".
J'avais droit à une sortie de 30 minutes tous les quatre jours pour me dégourdir les jambes.

Et c'était suffisant ... pour faire écrouler le sol sous leurs pieds, et tomber les montagnes sur leurs têtes ....

Puis, les regarder agonise. Doucement... Lentement.
Et savourer ce moment.

La vie n'est qu'un jeu sans règle, qui ne se joue qu'en une partie.

KintaroOù les histoires vivent. Découvrez maintenant