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Cm


PDV Raphaël

Je savais au fond de moi que ce n'était pas une bonne idée mais je fonçais quand même à l'appartement de Chelsie.
Une force en moi me poussait à franchir l'interdit.
C'était exaltant et frénétique, comme un sentiment amoureux mais maléfique.

Lorsqu'elle m'ouvrit, je vis dans ses yeux qu'elle jubilait.
Elle était toujours aussi sexy. C'était étrange de l'imaginer en mode "décontractée", à croire qu'elle dormait, se levait et vivait constamment sur son 31.

- Tu veux une bière ? proposa-t-elle.

Je répondis par l'affirmative et constatais que sa déco correspondait bien à sa personnalité : vive, colorée et ... dérangée.

- Je suis contente que tu sois venu, susurra-t-elle, en s'asseyant près de moi.

Je bus une gorgée en souriant nerveusement. J'avais toujours Cleore dans un coin de mon esprit, la raison m'intimait de sortir d'ici et de tenter de tout arranger avec elle...
Sauf que lorsque Chelsie commença à me bécoter le cou, son parfum m'enivra encore.

Cette senteur était unique, et éveillait mes sens juste en l'inhalant. Elle était comme une drogue, attisant mon désir le plus sauvage, le plus brut.
Je ne pus la repousser, ni cet état d'excitation qui m'engloutissait totalement et dirigeait mes gestes avec langueur.

* * *

/!\ scène à caractère sexuel

Elle se positionna tout contre moi en m'embrassant sauvagement.
Je palpais ses courbes généreuses, envahi par cette passion sexuelle entre nous.
On se retrouva nu en rien de temps et elle reprit les rennes.

Sa langue parcourait tout mon torse jusqu'en bas du ventre. Je ne pus m'empêcher de grogner de plaisir en la voyant, sur moi.

Sauf qu'elle attendait de ma part et elle se mit sur le dos, attendant que je m'occupe d'elle à mon tour.

Possédé par cette pulsion, je commençais à lui bécoter le cou. Ma main commençait à aller plus bas, quand un éclair de raison me foudroya.

*** (fin de la scène)

Mon cœur se brisa en pensant à elle. Et à ce que j'allais faire.
Elle était partie. Elle croyait que je l'avais trompé. C'était vrai.... j'étais qu'un sale connard.

Je ne sentais plus rien à présent.

Mon désir se transforma en dégoût. J'entendais Chelsie qui me disait des trucs mais je l'écoutais pas.
Je m'habillais et sortis aussi vite que je pus, sans lui répondre, sans l'écouter.

* * *

PDV CLEORE

J'eus du mal à me situer en me réveillant ce matin là. J'avais oublié où j'étais et surtout ce que je ressentais dans mon cœur.

Je n'avais plus de nouvelles de Raphaël depuis mon départ cette soirée-la et un mélange de manque et d'amertume enveloppait mon âme.

Je devais accompagner ma mère et ma sœur pour faire quelques achats de Noël. Je tentais de donner le change, de m'enthousiasmer. Sauf que je perçus le désarroi de ma mère : elle me connaissait mieux depuis l'aveu de mon secret. Et je savais qu'elle m'interrogerait sur ma déprime dès que ma petite sœur serait occupée à autre chose.

Je n'avais pas vraiment envie de m'exprimer là-dessus, je voulais juste fermer les yeux et en les rouvrant que tout s'arrange comme par magie. Mais la vraie vie ne fonctionnait pas comme ça.

Murmures 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant