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Il pense pouvoir débarquer ainsi dans ma nouvelle vie et m'ordonner de le suivre ? Il se fout le doigt dans l'œil, pensais-je.

Une main se posa sur mon épaule, me retournant brusquement. Je levai les yeux et découvris Lisa, une amie chère, qui m'observait avec inquiétude.

– Oh Lisa, c'est toi, dis-je, surprise de la voir.

– Chimchim, je suis désolée, nous n'avons pas pu fêter ton anniversaire hier, dit-elle avec une sincère tristesse dans la voix.

– Pas grave, ma Lulu, répondis-je en forçant un sourire.

– Qu'est-ce que tu as au juste ?

– Rien, dis-je en évitant son regard.

– Non, je te connais depuis trois ans maintenant. Alors dis-moi, nous sommes amis, après tout.

Je me mordis la lèvre, hésitant, puis passai mes mains dans mes cheveux. La tension dans l'air était palpable, et je sentais un poids lourd dans ma poitrine.

– En fait, il y a mon mari qui est venu de Séoul pour me chercher.

– Quoi ? s'écria-t-elle, les yeux écarquillés. Jimin, tu es marié ?

– Calme-toi, s'il te plaît, je t'explique.

Tout au long de mon récit, elle resta silencieuse, écoutant attentivement. À la fin, elle me lança un regard perçant.

– Pourquoi m'as-tu caché cette histoire ?

– Honnêtement, j'en sais rien, répondis-je, la voix tremblante.

– Donc, tu vas t'en aller ?

– Bien sûr que non, je ne l'aime plus, mais il ne veut pas le comprendre. Je ne sais plus quoi faire.

– Détends-toi, Chimchim. T'inquiète, on va trouver une solution. Mais pour le moment, allons travailler.

– OK, dis-je en me redressant.

**

Il y avait tellement de monde aujourd'hui ; c'était samedi, et l'heure passa rapidement pour mon plus grand bonheur. Je saluai mes collègues et m'apprêtai à rentrer chez moi, épuisée mais soulagée.

– Jimin !

Je me retournai et aperçus Kai, l'un de mes collègues, qui s'approchait avec un sourire amical.

– Oui ?

– Je pourrais te raccompagner à la maison, il se fait tard.

– (souriant) D'accord, merci.

**Éllipse du trajet**

Kai était vraiment sympathique. Il avait passé le trajet à me faire rire, et je rentrai chez moi, épuisée mais avec le sourire. Cependant, lorsque j'ouvris la porte de mon appartement, une main me saisit brutalement par le poignet.

– Aïe !

– C'est qui le mec qui t'a déposé ? demanda une voix menaçante derrière moi.

Je me retournai avec un soupir désespéré.

– Jungkook, c'est encore toi. Tu n'es pas encore rentré ?

– Je rentrerai avec toi maintenant. Réponds à ma question.

– Ça ne te regarde pas, dis-je en tentant de me dégager violemment de sa poigne.

– Ne me provoque pas, cria-t-il. C'est un autre de tes amants, c'est ça ?

Il me tira contre lui et se mit à m'embrasser sauvagement. Je ne voulais pas céder, mais je me retrouvai immobilisée par le mélange de désir et de révolte. J'aimais sa bouche, malgré tout. Il avait marqué mon corps de sa présence, et malgré mes cris, son corps ne me laissait pas indifférente. Je perdais la tête quand il me touchait ; plusieurs fois, je m'étais masturbée en pensant à lui. Mais ce qui était clair, c'était que je ne pouvais plus lui faire confiance.

Il me souleva par les fesses, et j'enroulai mes jambes autour de sa taille, enivrée par la chaleur de son corps. Il continua de m'embrasser en marchant à l'aveugle dans ma chambre. Il me déposa sur mon lit, ses baisers brûlants parcourant mon cou, laissant plusieurs suçons. Il me déshabilla avec une urgence palpable et frotta son érection contre la mienne. J'avais chaud.

– Maintenant, bébé, dis-moi, c'est qui ce mec ?

– Anh, c'est... c'est juste un ami, répondis-je, entrecoupée de soupirs.

Il descendit plus bas et prit mon membre en bouche, ses doigts titillant mon intimité en même temps. Je serrai les draps, incapable de résister au mélange de plaisir et de douleur.

– Seulement ça, demande-t-il entre deux coups de langue.

– O... anh, anh oui, anh...

Il remonta et m'embrassa sauvagement, ses yeux cherchant les miens.

– (souriant) Maintenant que tu m'as dit la vérité, je vais te faire l'amour.

– Qu'est-ce que tu attends ?

Il me pénétra lentement, et je me mordis la lèvre, bougeant des hanches pour lui montrer mon impatience. Nous passâmes la nuit à faire l'amour.

*****

J'ouvris les yeux, découvrant que j'étais nue sous un drap, avec ses bras m'entourant. Je réalisai alors combien j'avais été stupide de le laisser croire que c'était encore possible. Il croyait que cela voulait dire que c'était vraiment fini.

– Bonjour, mon amour, dit-il en me faisant une bise dans le cou.

– Bonjour, dis-je avec fermeté. Je veux que ce soit clair : ce qui est arrivé ne se reproduira plus jamais. Je ne veux pas retourner avec toi. Alors oublie-moi une bonne fois pour toutes.

Il serra sa main sur ma hanche et me retourna brutalement.

– Tu vas arrêter de te voiler la face. Jimin, tu m'aimes toujours, tu ne veux pas te l'avouer.

– (soupire) Tu te trompes, ce n'est pas le cas. Lâche-moi, je dois aller au travail faire des inventaires.

– Dorénavant, tu ne travailles plus dans ce café minable.

– Et pourquoi ? demandai-je en fronçant les sourcils.

– Parce que je me suis présenté comme ton mari et j'ai eu une discussion avec ta patronne.

– Mais tu es complètement malade ! Tu n'as pas compris que je ne veux plus de toi ? Je ne t'aime plus ! Fiche-moi la paix ! criai-je en larmes.

– Tu veux que je sorte de ta vie ?

– Oui, un grand oui !

– Eh bien, j'ai le regret de te dire non, mon amour.

Il attrapa un objet que je ne pouvais pas identifier et me l'étouffa. J'essayai de me débattre, mais je commençais à manquer de force, jusqu'à ce que le vertige m'envahisse. Mon monde se rétrécit, mes pensées devenaient floues, et finalement, je perdis connaissance...

Sens Interdit( jikook) Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant