14 Septembre, présent - End of the Road

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Le front adosser à la vitre du bus, la jeune coréenne chantonnais allégrement les quelques paroles du groupe ''The Rose''. C'était la solution qu'elle avait trouvé pour ce rappelé de son pays. Bien que l'Irlande l'ait accueilli les bras grands ouverts, le pays du matin calme lui manquait. Dans son petit village situé dans le nord-ouest de la péninsule irlandaise, la jeune fille rêvé secrètement de délaisser les pleines verdoyantes ; les collines ; les fermes aux briques rouges ; les chemins boueux dans les champs pour retrouver l'agitation séoulite. Il manquait fortement les odeurs d'épices, le vacarme des embouteillages ainsi que les nuages de pollution qui couvrait la ville. Mais Solea s'était fait une raison. Sa vie était à présent dans ce beau pays nordique baignant dans l'océan Atlantique. Ce territoire où la nature fleuri a grande vitesse, et où les nuages pleurent toute l'année. 

Le bus se stoppa et Solea fut la seule passagère à descendre. Elle sourit à la femme derrière le volant puis remit son foulard sur son cou. La rue était vide de monde. Sa tête se balançait doucement au son de la musique, et ses bras gigotaient timidement. Le manque de danse était insupportable pour la brune, mais impossible de trouvé une salle de danse à moins de deux heures de route. Donc une fois par mois Solea se prenait un billet vers la plus grande ville la plus proche pour aller voir une représentation. C'était un remède peu efficace, car pour elle ce n'était pas assez.

Après vingt minutes de marches, Solea poussa le portail en bois, et traça dans la terre boueuse ses petits pas. Au loin, un petit cottage aux briques grisâtres. Une belle bâtisse des années cinquante. Aucun voisin, seulement un grand terrain verdoyant. Le calme absolue. Solea accéléra le pas quand une goutte de pluie tomba sur son visage. Elle ouvrit la porte et une petite clochette sonna. Elle retira ses chaussures sur le palier, puis ses écouteurs. Une chaleur familière la réchauffa. Surement le petit radiateur qui chauffait le salon dérangé. Des énormes pots de fleurs, ainsi que des étranges tableaux arpentais les murs. Les gouts des propriétaires étaient assez singuliers. Sur un meuble en bois massif légèrement poussiéreux, un tourne-disque. La brune s'approcha lentement et souris gentiment. Toujours et encore me même vinyles des années quatre-vingts dix. Décidément sa mère n'arrivait pas changer de chanson.

«- Eomma c'est moi !» elle cria se dirigeant vers la cuisine.

Elle retrouva sa mère un tablier sur le corps un seau à la main ainsi qu'un pinceau.

«- J'aimais bien en rouge.» avoua Solea en attrapant une pomme qui reposait dans une coupelle de cristal sur la table ronde au milieu de la pièce.

La mère de Solea essuya une goutte qui perlait sur son front puis posa son seau de peinture au sol. L'ancienne danseuse avait beau expliquer à sa mère que la peinture ainsi que la chaleur ne fessait pas bon ménage, la sud-coréenne au caractère assez têtue avait tendance à oublier les dire de sa fille qui pourtant avait étudié l'art.

«- Mais en blanc ça donne de la clarté.»

«- Les filles en anglais s'il vous plait.» Billy se plaignait en rentrant dans la cuisine.

Lee Sihyeon était une femme brillante, avec un gout prononcé pour la décoration d'intérieure, et pour les plantes. Bien que son talent en tant que décoratrice d'intérieure soit minable, elle aimait ça. De son 1m74, cette belle coréenne avait refait sa vie en Irlande dans le domaine de la restauration traiteur. Domaine dans lequel est brillait et était assez reconnue. Bien que l'Irlande soit son pays de cœur comme elle a tendance à le dire, la Corée restait encore et toujours son passé et ses origines. Son âme selon ses mots. Il était fréquent alors qu'elle et sa fille parle dans leur langue délaissant a maintes fois la langue de Shakespeare au grand dam de Billy, l'associer de Sihyeon mais aussi l'homme avec qui elle partage sa vie. L'irlandais de souche savait dire quelque mot en Coréen mais impossible pour ce cinquantenaire de suivre des conversations anodines. Et en plus, les peu de mots qu'il savait dire, n'étaient pas admis dans une conversation civiliser et courtoise. 

9 LIGNES - KIM NAMJOONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant