29 Avril, cette année là - Tried

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Adossé à la fenêtre, le paysage lui parut bien plus intéressant que son plat devant elle. Sa main bougeait machinalement, remuant la cuillère dans son bol, son regard toujours porté vers l'extérieur. Le soleil brillait sur la capitale sud-coréenne. Une légère brise fessait danser les pétales de cerisier qui avait fleuri pendant le début du mois. Dansant dans le vent, les petites fleurs vinrent ensuite créer de gigantesques chemins rosés sur le béton. Ce temps agréable était parfait pour de longues promenades en amoureux. Bien que le mois de Mai s'annonçai doux et ensoleillé, pourquoi dans le petit restaurant du quartier de Hongdae, l'ambiance était glaciale et terne ? Un froid morose entourait la jeune femme assise près de la fenêtre.

«- Tu ne manges pas ma chérie ?»

La ballerine tourna la tête vers la petite femme potelée qui portait autour de sa taille un vieux tablier. Madame Hung ne ressemblais a rien à son fils. Son visage rond, marqué de traces de vieillesse, entourait ses yeux en amendes ainsi que son nez assez imposant. La seule chose qu'elle avait en commun avec son enfant était son sourire délicat rempli de sagesse qui fessait remonté ses deux grosses joues rose. Ce sourire que nul n'avait réussi a égalé a pars lui.

Car son sourire à lui était angélique, lumineux au milieu de la pénombre. Creusant dans ses joues deux adorables fossettes qui fessait fondre de bonheur Solea à chaque fois qu'elle y tombait.

Un pincement au cœur Solea, regarda la femme âgée d'une cinquantaine d'année, les cheveux grisonnant posé sur son bol ses petites mains travailleuses.

«- Mais c'est froid ! » dit-elle les yeux ronds regardant la danseuse.

La femme pris le plat et parti en direction des cuisines. Et quant à Solea, elle resta sans parler. Elle examina la salle presque vide du restaurant, et ses bouquins éparpillés sur sa table. Elle trouva un peu de force et reparti dans ses études. Le module ''histoire de L'Europe'' était de loin son préféré mais Solea avait du mal avec le chapitre ''Âge du bronze''. Car le bronze lui rappelait sans cesse sa peau halé, doré. Ses iris noisettes, brillantes au soleil. La civilisation de l'âge de Bronze disparu avec l'éruption du volcan Santorin. Solea aussi avait disparu avec le volcan Namjoon. Elle s'était dissipée en cendres, et le reste qui avait survécu était bien trop faible pour reprendre couleurs et vie. Les cicatrices parlaient alors d'eux-mêmes.

Son stylo entres ses lèvres, la brune lisait avec attention un paragraphe de son livre. Elle remit derrière son oreille une mèche de cheveux et releva la tête quand la sonnette au-dessus de la porte sonna.

Trois hommes rentraient dans le restaurant et s'approchait du comptoir-caisse. La plus grande des silhouettes attira l'attention de Solea. Alors qu'on leurs désigna une table, les trois hommes se retournèrent et l'un d'eux sourit en voyant la danseuse.

«- Solea ?» dit le garçon souriant.

«- Hyunjin ?» dit la brune surprise.

Le jeune homme délaissa ses amis et s'approcha de Solea. Hyunjin était grand, frôlant les 1m86, il était craint par tous à l'agence. Il est vrai que le chorégraphe ne mâchait pas ses mots. En vrai perfectionniste, il poussait la plupart des danseurs à bout. Il ne souriait presque jamais et n'avais jamais eu de conversation personnels avec aucun de ses danseurs. Il travaillait sans relâche. La jeune femme le savais car c'était le premier a arrivait au studio et le dernier a partir. Solea fut surprise quand elle le vi s'assoir devant elle. Toujours sourire, le noiraud examina les livres de Solea avant de lui dire d'une voix grave mais joyeuse :

«- Tu fais ça quand tu es de repos ?»

Il releva la tête et Solea resta admiratif devant son sourire blanc étincelant. Elle étudia les détails du chorégraphe. Il avait un piercing au nez, ainsi que plusieurs sur l'oreille sans parler du tatouage qu'il portait sur le cou et celui à la main. Solea savait bien qu'il en cachait plus sous ses vêtements. La danseuse avait déjà remarqué au studio les nombreux tatouages qui peignait sa peau pâle de noir.

9 LIGNES - KIM NAMJOONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant