Chapitre XVI.

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Les jambes tremblantes et le cœur en proie à une vive appréhension,  Gwen cessa tout mouvement et resta consterné au milieu du bureau. Quelle image devait-elle lui renvoyer en cette instant ? Elle avait fait une terrible erreur en s'aventurant dans son bureau dans une tenue si peu présentable. Immédiatement les images qu'elle avait vu sur internet de  ses nombreuses maîtresses s'insinuèrent dans son esprit. Ces femmes dégageaient l'élégance et le raffinement de la haute société... Tout le contraire d'elle.  Pas étonnant qu'il l'ait délaissé par le passé pour des femmes plus mûres et désirables. Même si la justification qu'il lui avait donné reflétait une toute autre raison.

— Je crois que j'ai abîmé votre manteau,  déclara t-elle en frissonnant sous le regard pénétrant du milliardaire.

Oh non pas ça ! S'écria t-elle en son for lorsqu'il se redressa de son siège dominant la pièce de son imposante carrure. Il passa une main dans ses cheveux anthracite pour les civiliser. Ce simple geste suffit à faire naître en elle une myriade de sensations exquises et troublantes... Que lui arriverait-il donc?

Elle le regarda s'avancer et due faire appel à toute sa volonté pour ne pas fermer les yeux. Son expression était neutre, il était si intriguant. Comment pouvait-on être maître de ses émotions à ce point ?

— Abîmer ? Répéta t-il en lui arrachant le vêtement qu'il examina avec intérêt.

Honteuse,  le rouge lui monta aux joues. Était-il en colère ? Quelle question ! Bien sûr qu'il l'était: elle venait de détruire un manteau qui devait valoir une fortune...

— En effet il est très... abîmé, ajouta t-il en jetant le vêtement dans la corbeille comme si cela n'avait aucune importance.

— Je... je promets de vous acheter un neuf, dit-elle tremblante.

Une lueur espiègle traversa son regard argenté et un sourire incrédule rehaussant la commissure de ses lèvres. Bien qu'il était flatté par la bonté de la jeune femme,  Anastase doutait qu'elle puisse lui rembourser ce manteau... En tous cas pas avec le capital qu'elle possédait. Même son salaire ne pourrait pas suffire...

— Votre initiative est louable mais inutile, argua t-il. En outre, je possède de nombreux manteau bien plus confortable que celui-ci.

Anastase nota avec exaltation qu'elle n'avait pas nouer ses cheveux. Une chose qu'il adorait secrètement.

— Je vous suis au contraire redevable moy sladkiy.

Le visage de la jeune femme se peignit d'incompréhension.

— J'avais besoin de faire de la place dans mon dressing, expliqua t-il.

— Oh... Dans ce cas me voilà encore plus désolé.

Cette fois-ci c'est le russe qu'il la scrutait d'un œil sceptique.

— Ce manteau  aurait pu servir à un don charitable,  souffla t-elle.

Sous le regard stupéfait de l'homme elle comprit le cœur meurtri qu'il n'avait pas la même conception de la vie, du monde... Ce qui était pour lui qu'un insignifiant objet avait à ses yeux une importante valeur. Encore une différence qui augmentait le faussé qui les séparait. Avait-il seulement déjà fait don de quelque chose ?

— Je participe à des œuvres caritatives,  déclara la voix rogue du russe comme s'il avait lu dans ses pensées. Aussi ennuyeuses soient les soirées mondaines destinées à l'aumône j'y assiste alors cessez de me regarder comme si j'étais un monstre froid.

— Je... Désolée !

Il accepta ses excuses d'un mouvement de tête.

— Je me montre simplement discret est-ce un crime ?

Un Indomptable désir(Sous protection du milliardaire).Où les histoires vivent. Découvrez maintenant