Chapitre LI.

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En ouvrant les yeux, Gwen ne vit que du noir. Elle essaya de s'adapter à la pénombre et se redressa sur le lit inconfortable sur lequel elle était allongée. Celui-ci craqua sur son poids. Elle s'apprêtait à poser le pied à terre lorsqu'elle entendit la serrure tournée. Elle s'empressa de se rallonger. Quelqu'un alluma l'interrupteur et la pièce fût plongée dans la lumière. Des pas lourds se rapprochèrent d'elle et une forte odeur d'alcool emplit la pièce. Le poids de l'inconnu lorsqu'il s'assit à l'extrémité du lit, lui fit penchée de son côté. Elle sentit une main courir sur son bras, puis tracer la ligne de sa colonne vertébrale. Elle retint son souffle pour ne pas hurler et s'arracher aux mains de cet homme. Il continua sa course jusqu'à ses reins où il fit mine de la caresser, s'en était trop ! Elle se raidit et d'un geste brusque, Vadox la retourna sur le dos et la transperça du regard.

- Alors comme ça tu es réveillé ! Dit-il d'une voix rouillée par l'alcool.

Elle se débattit pour s'échapper de sa prise, mais il s'était littéralement couché sur elle. L'étouffant de tout son poids. Elle fit alors la seule chose qui lui passait par la tête, et lui donna un coup de genou à l'entrejambe. Vadox se cambra et roula sur le côté dans un gémissement de douleur. Elle en profita pour quitter le lit et accouru jusqu'à la porte. L'ouvrant à la volée, elle sortit de la pièce et se mit à courir dans l'étroit couloir, à l'aide de ses mains, elle se maintint aux deux côtés du mur pour pouvoir avancer. Mais où l'avait-il donc emmené ? Et avec la toxine qu'elle avait respiré, elle avait encore la tête qui tourne. Dans sa fuite, elle ouvrit plusieurs portes au hasard et emprunta plusieurs chemins qui la conduisirent jusqu'à un balcon poussiéreux et plein de béton. Elle s'approcha de l'extrémité et étouffa son gémissement de désarroi en mettant une main devant sa bouche. La distance entre le sol et où elle se trouvait lui donnait le vertige, elle devait se trouver au cinquantième étage d'un chantier en démolition ou en construction, elle ne savait trop rien. Mais vu l'état des lieux, ils devaient être en démolition. Comme pour attester son assertion, le sol craqua sous ses pieds, la faisant légèrement trembler. Baissant les yeux elle vit que le béton se fissurait sous la pression de son poids. Elle devait absolument quitter cette endroit !

— Comme on se retrouve ! Jubila Vadox en se tenant debout à quelques mètres d'elle.

Le sol craqua de plus belle et une partie de la paroie se détacha et tomba dans le vide. Cette fois elle ne put retenir son cri. Les mains levées de part et d'autre de son corps, elle tenait en équilibre pour essayer de se maintenir. Elle avait le choix ; mourir où se rendre à son ravisseur qui finirait par la tuer. La finalité était la même mais la manière serait différente. Était-ce vraiment important ?

Un autre bout de béton se détacha derrière elle, juste sous la plante de ses talons de pieds. Elle fut déséquilibrée et évita in extrémis de tomber à son tour dans le vide. Posant la main sur son cœur elle sentit contre ses doigts le collier que lui avait offert le russe. Il allait venir la chercher, elle en était certaine ! Et elle n'avait pas le droit de se laisser mourir. Elle devait être fort, pour lui, pour elle. Pour eux ! Inspirant un bon coup, elle se lança vers Vadox et atteignit le sol ferme juste au moment où tout le mur de pierre tombait en lambeaux. Elle n'eut pas le temps de reprendre ses esprits que le mafieux lui agrippa les cheveux et la traîna sur le sol sans ménagement.

Lorsqu'ils furent de retour dans la chambre, il la jeta sur le lit sans douceur, et elle rebondit plusieurs fois. Le souffle coupé et les cheveux en pagaille, elle sentit Vadox lui saisir la cheville pour la tirer vers le bas du lit. Elle essaya de se débattre avec les dernières forces qui lui restait mais ses coups devaient être très insignifiants car elle éprouva la sensation d'une corde qu'on enroulait autour de sa cheville. Il noua ensuite le lien au montant du lit pour l'emprisonner. Il fit de même avec l'une de ses mains dont il emprisonna le poignet au-dessus de sa tête. Elle était à présent à la merci de son ravisseur.

Un Indomptable désir(Sous protection du milliardaire).Où les histoires vivent. Découvrez maintenant