Chapitre XXXII.

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Anastase était impeccablement vêtu d'un smoking sombre. Exactement comme son état d'esprit en cette instant et comme le temps grisonnant de Londres. Une pluie diluvienne s'était abattu sur la ville. Debout près de la baie vitrée, les mains dans les poches il contemplait ce temps sinistre l'esprit embrumé par la colère. Ces valises étaient prêtes depuis plus de trente minutes ; alors pourquoi hésitait t-il a partir ?

Il connaissait déjà la réponse à cette question : une jeune femme blonde aux yeux saphirs envoûtant et au corps somptueux accaparait tout son esprit. Il avait été tellement cru avec elle, mais il n'avait pu agir autrement ! Il fallait qu'il fût aussi blessant que son frère, pour qu'elle le haïsse lui et se retourne vers Anthon. Mais sa mission semblait être un véritable échec. Pour le moment.

《 Ce que nous avons vécu n'était rien de spécial...》.

Comment avait-il proféré un tel mensonge sans se faire foudroyer par la foudre ? Si seulement la situation n'était pas si délicate, songea t-il amère. Il lui aurait dit volontiers qu'il l'aimait et qu'elle était la chose la plus précieuse à ses yeux.

— Monsieur Kozlov ?

La voix de la réceptionniste dans l'interphone lui fit sortir de ses songes.

— Je vous écoute.

La voix de la jeune femme se fit hésitante.

— Vous avez de la visite, lui dit-elle.

Il fit passer une main lasse sur son visage. Le contact de sa cicatrice lui donna des frissons.

— Je ne veux recevoir personne.

— Elle dit que c'est urgent, insista la réceptionniste.

Elle? C'était donc une femme ? Raison de plus pour décliner cet entretien. Il n'avait aucune envie de voir une quelconque femme.

— Elle dit s'appeler Julia Michaels.

L'expression du russe se figea. Qu'est-ce que la colocataire de Gwendolyne pouvait bien avoir à lui dire ? La jeune femme serait t-elle en danger ?

— Dites là de m'attendre au restaurant de l'hôtel et qu'elle commande ce qui lui plaît.

— Bien monsieur.

Sans plus attendre, il quitta la suite d'un pas précipité.

Julia était perdue dans ses pensées lorsqu'elle entendit un bruit de chaise. Tournant la tête,  elle rencontra le regard d'acier de Anastase Kozlov. Elle frissonna de peur, intimider par son imposante stature. Une ora dangereuse émanait de lui, qu'elle faillit prendre ses jambes à son cou et s'enfuir. Mais la raison de sa venue ne lui permettait pas d'agir de la sorte ; cet homme aussi dangereux que séduisant avait blessé son amie, elle ne devait en aucun cas se montrer faible.

— Mademoiselle Michaels, dit-il en prenant place. Je vois que vous n'avez rien commandé.

Elle se redressa de son siège pour paraître détendue.

— Je n'avais pas très faim, lui répondit-elle d'un ton sec.

Un sourire laconique étira les lèvres de l'homme. Mais elle ne se laissa pas démonter.

— Je viens au sujet de Gwen.

Le visage dur du russe s'assombrit.

— Il n'y a rien à dire à ce sujet.

Il se releva près à s'en aller.

— Écoutez je n'ai pas plus envie que vous d'avoir cette conversation mais il le faut.

Un Indomptable désir(Sous protection du milliardaire).Où les histoires vivent. Découvrez maintenant