Chapitre XLII.

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Anastase fut réveillé lors des premières lueurs du jour par un corps chaud blotti dans ses bras. Le parfum fleurit d'une chevelure blonde lui chatouillant les narines. Il se redressa et admira le visage paisiblement endormi de sa belle. Elle était si délicate, si fragile... Comment avait-il pu se montrer si odieux alors qu'il l'aimait tant ? Comment avait-il pu croire qu'elle serait mieux loin de lui ? Non ! La place de Gwendolyne était avec lui, dans sa vie, dans son lit et dans ses bras. Il avait désespérément besoin d'elle et il bien l'intention de le lui prouver à partir de maintenant. Elle serait bientôt définitivement à lui...

Il caressa son visage en dessinant les contours de celui-ci. Elle remua au contact de ses doigts et ouvrir lentement les yeux comme une fleur qui s'ouvre aux caresses du soleil. Elle lui sourit et il le lui rendit. Une bouffée d'émotion l'étreignit et il su qu'il n'avait jamais connu pareil bonheur ! Se réveiller dans les bras d'une femme ne lui avait jamais procuré tant de joie, il avait l'impression d'être honoré par ce petit bout de femme qui le comblait rien que par sa présence ou par un simple sourire.

- Bonjour, murmura t-il en stoppant son doigt qui avait continué sa course jusqu'à la pointe d'un téton encore marqué par ses baisers de la veille.

Elle vira au cramoisi et il sentit une bouffée de désir faire tempête dans son corps.

- Bonjour, lui répondit-elle dans un souffle.

Attiré par sa bouche pulpeuse, il s'empara de ses lèvres avec fougue et douceur mêlés. Elle répondit à son baiser timide et passionnée.

- T'ais-je déjà dit que tu avais un goût du paradis moya dorogoya ?

Elle hocha la tête au souvenir de leur première nuit d'amour.

- C'est très flatteur, déclara t-elle en caressant sa barbe naissante. Même si techniquement tu ne peux pas connaître le goût du paradis.

Il plissa les yeux, une lueur malicieuse dansa dans son regard gris. D'un mouvement prompt, il la fit basculer sous lui et emprisonna ses poignets au-dessus de sa tête. Gwen frissonna à la brise du vent qui caressa son buste dénudé. En effet, le draps avait glissé révélant sa poitrine au regard brûlant de l'homme.

- Je n'ai pas besoin d'avoir goûté au paradis pour savoir que tu as le même goût, lui dit-il.

Il se pencha et effleura d'un chaste baiser la peau de son cou où palpitait une veine.

- Ton corps a le goût des nuages.

Avec sa langue, il traça un cillon le long de sa gorge. Il mordilla doucement sa lèvre inférieure.

- Ta bouche a le goût du ciel.

Quittant sa bouche il retourna vers sa gorge où il lui honora de plusieurs baisers jusqu'à sa poitrine avant de happer le téton rosé d'un sein. Gwen se cambra sous l'assaut de la caresse. Un sourire victorieux étira les lèvres du russe.

- Et tout entière, tu as le goût du paradis !

Elle frissonna d'excitation. Elle n'avait qu'une seule envie : qu'il lui fasse à nouveau l'amour comme il l'avait fait toute la nuit !

- Tu es mon paradis, souffla t-il dans son oreille. Comment ai-je pu t'éloigner de moi ?

Gwen suffoqua.

- Tu me fais ressentir des choses qui me dépassent, lui avoua t-il en se dressant soudain.

Comme si le contact de sa peau le torturait. Il s'assit sur le rebord du lit l'expression sombre.

- J'ai envie de t'avoir prêt de moi et en même temps je...

Il s'interrompit et passa une main nerveuse dans ses cheveux anthracite. Une vive douleur comprima le cœur de la jeune femme. Il allait une fois de plus la repousser ! Lui dire qu'ils avaient commis une erreur et s'en aller. Refusant d'essuyer une nouvelle humiliation, elle enroula son corps dans le drap en satin blanc et quitta le lit en refoulant ses sanglots. Quelle idiote !

Un Indomptable désir(Sous protection du milliardaire).Où les histoires vivent. Découvrez maintenant