Un Indomptable désir(Sous protection du milliardaire).

Chapitre III.

Anastase suivit silencieusement les deux hommes jusqu'à un étroit couloir sombre. Lorsqu'il vit la pénombre, il ne put s'empêcher d'esquisser un large sourire. Il jouta volontairement une boîte de conserve et le bruit métallique résonna dans le silence de la nuit noire. Ce qui ne tarda pas à attirer l'attention des hommes. Ils se retournèrent et se figèrent lorsqu'il le vit. L'obscurité les empêchaient de le voir mais ce n'était pas le cas du milliardaire russe. Nyctalope, il pouvait parfaitement voir dans l'obscurité. C'était un avantage qu'il avait toujours face à ses adversaires. Voici pourquoi, il adorait opérer dans la pénombre.

— Lâchez immédiatement cette femme! Tonna t-il d'une voix étrangement calme.

Les deux hommes le scrutèrent avec nonchalance et amusement.

— Qui êtes-vous pour nous donner des ordres? S'enquit celui qui tenait la femme sur son épaule.

Le milliardaire esquissa un mince sourire sarcastique. Depuis quand lui demandait-on qui il était? Tout le monde savait qu'il était l'homme le plus redoutable de Russie. Mais il devait avouer que la pénombre ne devrait pas beaucoup aider ses adversaires à le détailler. Et ç'était mieux ainsi. Il adorait l'anonymat.

— Personne, répondit-il alors.

Cette réponse sembla ravir les deux hommes.

— Tu ferais mieux de dégager alors! S'exclama l'autre homme.

— Mais bien entendu, dès que j'aurai la fille je partirai et vous laisserai peut-être la vie sauve.

Cette réplique lui value un ricanement de la part des kidnappeurs. L'un deux fit sortir son pistolet et déclara d'une voix confiante:

— Tu ne nous laisse pas le choix, fais tes prières!

Anastase fut plus rapide que lui et tira deux balles: une sur la main qui tenait l'arme et l'autre sur l'épaule du bras opposée. L'autre hurla de douleur et lâcha son arme. Sa main et son bras était en ensanglantés. L'autre homme qui tenait la fille la lâcha soudain comme un vulgaire objet. Anastase se crispa d'horreur face à ce geste barbare.

— Tu vas regretter de t'être mêler de nos affaires fils de pu...

— À ta place j'éviterai de finir cette phrase, lui coupa l'homme la voix tranchante.

Son adversaire ne prit pas en compte sa menace et avec un sourire diabolique il acheva sa phrase en insistant bien sur le mot pute. Il le sous-estimait mais il avait tord. S'il y a une chose qui l'exécrait encore plus que les femmes hautaines et superficielles s'était les injures. Pis encore quand cela lui touchait personnellement. Il broya les os de son cou, et s'avança vers l'homme. Ce dernier comme son compagnon voulu lui tirer dessus mais il fut plus rapide une fois de plus... Il désarma son adversaire et lui donna un coup de poing sur le visage. L'autre revint avec force et élança son poing pour le lui assaillir mais Anastase le stoppa d'un geste de la main, et lui donna un nouveau coup mais cette fois-comme sur le ventre, puis sur la mâchoire. L'homme s'affala dans un gémissement de douleur.

Anastase s'approcha des deux corps inertes. Il les avait juste endormi, le temps de sauver la fille et de lui mettre en sécurité. Il détourna son regard vers celui de la femme mais son épais chevelure doré occultait son visage. Il s'approcha et écarta les mèches mais son sourire vainqueur se transforma en un rictus dur et amère. Il cru être victime d'hallucination!

Là coucher sur le sol glacé de Londres, Gwen, c'était sa Gwen! Impossible! Il prit son téléphone dans sa poche et composa le numéro de son informateur. Celui-ci répondit immédiatement.

— Où êtes-vous patron? S'enquit- il inquiet. Je vous cherche partout. Vous n'êtes pas partit j'espère?

Anastase souffla de fureur. Mais dû se contrôler pour répondre.