Chapitre XLIII.

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— Qui était-ce ?

Ce furent les premiers mots que le russe prononça lorsque la jeune femme et lui prirent place dans la voiture. Elle chercha dans sa mémoire le nom qui lui avait dit la veille.

— Un certain Vladimir Lablonski, répondit-elle les yeux rivés sur le magazine.

— Il n'a pourtant pas l'air d'un russe, fit-il remarquer. Que voulait-il ?

— M'offrir ce magazine.

Elle lui présenta l'objet et il fronça les sourcils devant l'image en premier page. Bien sûr il avait l'habitude de voi ses photos plaquées en première page mais jamais il n'avait été affiché entrain d'embrasser une femme.

— On est beau, plaisanta t-il pour contrôler sa fureur.

Mais Gwen n'avait pas le cœur à plaisanter.

— Dis moi qu'il n'y aura qu'en Russie que cette image sera vue.

— Tu es si bouleversé que ça ? Je te rappelle que tu tiens le New-York Times. Un quotidien populaire dans le monde entier.

Elle regarda l'objet stupéfait. Elle n'avait pas remarqué et pourtant il avait raison.

— Il faut que j'appelle mon frère, il sera furieux ! Argua t-elle.

— Inutile.

D'un geste impatient il lui arracha le quotidien qu'il jetta sur la banquette arrière. Il lui mit sa ceinture de sécurité et démarra.

— Se débarrasser de ce magazine n'y changera rien, Anthon sera furieux et il va débarquer pour m'emmener de force avec lui aux États-unis, marmonna t-elle en croisant les bras contre sa poitrine.

— Tu n'iras nulle part.

Anastase essayait de garder son sang-froid mais c'était difficile avec l'inquiétude qui le rongeait. Non pas qu'il était inquiet au sujet d'Anthon mais l'homme qu'il avait vu avec elle dans la rue tout à l'heure ne lui inspirait pas confiance. Et il savait reconnaître le danger et pour une raison qu'il ignorait, il avait le sentiment que ce Vladimir Lablonski était en réalité Vadox . L'homme qui  cherchait à se vanger de Anthon. Peut-être qu'envoyer la jeune femme à New-York ne serait pas une mauvaise idée se dit-il. Mais à quoi bon lui faire voyager aux quatre coins du monde ? Le danger ne serait pas moins écarté. Il fallait qu'il agisse et vite.

— Tu connais mal mon frère, continua la jeune femme nerveuse en jouant avec les boucles de ses cheveux. Il vas venir me chercher et cette fois ce sera vraiment la fin.

Il freina si brusquement que la jeune femme fût projetée vers l'avant et évita de justesse de se cogner au tableau de bord grâce à la ceinture de sécurité. Sa chevelure blonde se répandit autour de son visage. Avec impatience il dégagea sa face et prit son visage en coupe. Elle halètait sous le choc. Il arrima son regard au sien et  fit glisser un doigt sur sa lèvre inférieure.

— Ce sera la fin que si tu le souhaite, lui dit-il la voix grave. Mais sache que pour que je te laisse partir, il faudra que ton frère marche sur mon cadavre.

Il l'embrassa avec autorité pour appuyer ses paroles. Ce ne fût qu'en entendant les klaxons impatients des autres automobilistes qu'il s'écarta d'elle. Elle avait les joues en feu, les lèvres meurtries.

— Veux-tu que ça se finisse Gwen ?

Sa voix était sombre, troublante, dangereuse. Elle bouscula la tête, enfin elle essaya car s'était compliqué avec les mains puissantes de l'homme qui l'entouraient.

— Tant mieux parce que ça vient apeine de commencer et je ne t'ai pas encore montré tout l'étendu de mon amour.

Il se remit au volant et cette fois, il mit à son tour sa ceinture de sécurité. Gwen était abasourdie et sous le choc. Il l'aimait ? Avait-elle bien compris ou était-ce encore son imagination qui lui jouait des tours ?

Un Indomptable désir(Sous protection du milliardaire).Où les histoires vivent. Découvrez maintenant